Départ : Le Grand Villard (épingle 1207 m) (1207 m)
Topos associés : Grand Ferrand, versant Sud par le Vallon de Charnier Grand Ferrand, voie du Chourum Olympique
Sommet associé : Grand Ferrand (2758 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1400 m.
Ski : 4.1
Sortie du samedi 8 mars 2025
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Légèrement couvert le matin jusque vers 9h. Puis alternance éclaircies et voile de nuages. Beau temps à partir de 10h30 environ jusque vers 14h.
Conditions d'accès/altitude du parking : on a campé près du chalet Camarguier (1500m) mais il faut un 4x4 pour y monter
Altitude de chaussage/déchaussage : 1700m
Conditions pour le ski : idéales dans la montée, neige dure portante. Bonnes à la descente (transfo dans la première pente en S puis et moquette en E dans le vallon du Grand Villard)
Conditions nivo et activité avalancheuse : RAS. Il n'y avait pas grand chose qui pouvait partir même dans la pente S raide (Le BERA était à 1)
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par calvin)
Départ : sous le chalet Camarguier (1500m - 6h40) – montée par les Chourums Olympiques jusqu’au sommet (2758m – 11h20) – descente face S en mixte jusqu’à 2600m pour chausser (12h20) – Pas de la Cloche (2380m – 12h45) – retour van (14h) / D+= 1400m / D-=1400m / 13km
- Admettons, mais être ski-bumer ça ne s’improvise pas, c’est un art de vivre, un engagement…
- Ho, mais il ne s’agit pas là d’improvisation ! Ces Chourums Olympiques faisaient partis de ma liste d’objectifs depuis plus de 10 ans et nous y pensons sérieusement avec le frangin Hobbes depuis 15 jrs au moins…
En termes de façon de vivre, j’ai testé la ski van-life, moi qui suis plutôt habitué au « confort » de nos refuges. Une façon, toute proportion gardée bien sûr, de se rapprocher de la « way of life » des authentiques ski-bums.
Quant à l’engagement, cette course grandiose en est le parfait exemple : pour être engagée, elle l’est !
- Ok, ski-bumers vous serez pour cette fois. Et si tu nous faisais maintenant le récit de votre aventure ?
- Avec plaisir, ça devrait être facile, j’en ai encore des étoiles plein les yeux !
Tout a donc commencé il y a une quinzaine de jours quand je contacte le frangin Hobbes pour lui dire qu’à l’occasion des vacances près de chez lui, j’avais envie de faire un truc un peu sérieux, avec de la pente raide et de l’engagement. On réfléchit, plusieurs idées émergent, dont bien sûr les Chourums, que je veux faire depuis longtemps et qu’il aimerait bien répéter, vu qu’ils commencent à sortir régulièrement sur ST, démontrant ainsi qu’ils sont en parfaites conditions.
9h30 : C’est là que les choses sérieuses commencent. A l’entrée du premier Chourum, la pente est déjà raide. Mais ce n’est rien par rapport à sa sortie ! La traversée de la grotte le long de la cascade de glace passe bien jusqu’à un petit ressaut en mixte/glace au sortir du trou où nous préférons assurer. Hobbes monte en tête, pose une dégaine au spit puis m’assure depuis un « replat » au niveau de la vire Olympique.
Le pas en glace passe finalement bien en piolet traction, et même si être assuré rassure, rapidement on retrouve une neige portante. Ouf, car c’est bien bien raide tout de même !
- Et alors ? Quelles impressions ? Et la sensation d’exposition ?
- Que dire qui n’ait déjà été écrit maintes fois si ce n’est : « Mais qu’est-ce que c’est beau ! », répété à de nombreuses occasions dans l’effort et aujourd’hui encore en regardant les photos 😉.
Étrangement, à ce moment, je n’ai pas trop d’appréhension sur l’exposition. Je me dis que si on glisse, moyennant quelques rebonds peut être, on est drainé dans le trou jusqu’en bas de la pente…
Mais quand Hobbes me propose de passer par la vire Olympique (non tracée) je lui réponds quand même que je préfère les belles marches qui mènent à la 2e barre rocheuse...
La corde est donc rangée, mais pour une courte durée car avant l’entrée dans le 2e Chourum il y a un petit passage de mixte bien expo, où là, si on glisse, on saute direct les barres ; et donc je préfère qu’on s’encorde à nouveau. De toute façon, on utilisera la corde tout de suite derrière pour franchir les 4m de rocher en glace dans le 2e Chourum, sous les Arches Interferrantes.
- Ha ces fameuses arches ! Sont-elles aussi belles qu’on le raconte dans tous les CR ?
- Difficile de trouver un superlatif qui les décrivent. J’en ai rêvé d’un la nuit après la course mais je ne m’en souviens plus. Peut-être ce mot n’existait-il que dans le rêve… Mais qu’est ce qu’elles sont belles !
Pendant que Hobbes grimpe en tête, j’ai tout le loisir de les admirer, tout en l’assurant bien sûr ! J’en ai même presque perdu un piolet, heureusement rattrapé du bout du pied...
Mais trêve de rêverie, c’est à mon tour de grimper. Heureusement la pointe des crampons accrochent assez facilement les «marches » dans le mur glacé, et la corde fixe aidant un peu, je me sors rapidement de ce passage délicat et rejoins Hobbes à la jonction des arches.
- Et ensuite ?
- Ensuite nous reprenons notre progression et atteignons rapidement le dernier petit tunnel où la pente se redresse sérieusement ainsi que l’impression d’exposition, si c’était encore possible… Hobbes dit régulièrement « on reste concentré et attentif »… Pas besoin de me le répéter, je suis mentalement focus sur la course depuis une semaine 😊… Mais peut être était-ce aussi pour lui ?… 😉
11h20 : Heureusement cette dernière pente est assez courte et nous atteignons le replat menant au sommet ! Malheureusement, pas le temps d’y faire une pause car nous sommes accueillis par un bon petit vent froid et nous décidons donc de commencer la descente pour trouver un coin abrité.
Sauf que voilà, les 150 premiers mètres en mixte de la face S sont supers expo, eux aussi. Donc on reste concentré, pas questions de glisser ni devant, ni à droite, ni à gauche…
Je prends mon temps et évite de regarder trop autour de moi je l’avoue. Surtout lorsqu’un faux pas me fait sauter un crampon, heureusement retenu par sa lanière…
12h20 : Nous rejoignons enfin la neige où nous pouvons chausser les skis. Attention toutefois de ne pas glisser là aussi dans cette première pente raide au-dessus de barres rocheuses, où seuls quelques passages étroits (d’une largeur de skis) permettent de rejoindre enfin les larges pentes safe. Heureusement, le soleil est bien là comme prévu et la neige à tout juste eu le temps de se transformer sans être encore trop lourde.
Passé cette dernière difficulté nous rejoignons le Pas de la Cloche, moyennant 30m de remontée à pied environ. En effet on préfèrera profiter d’une belle descente par le vallon du Grand Villard plutôt qu’une bonne partie de traversée pour rejoindre le vallon Girier. Du Pas, nous admirons une dernière fois le cirque des Chourums et notre itinéraire lorsque notre regard est attiré par 2 personnes perchées dans les barres au-dessus du Pas de l’Etoile, venant de la brèche de Pra Purc. On s’est demandé ce qu’elles pouvaient bien faire là et à cette heure en plus, et si elles étaient en difficultés. Mais visiblement elles savaient par où passer lorsqu’on a vu le premier s’engager dans les rochers qui, de là où on était, semblaient vertigineux…
- OK ski-bumers, je crois que pour cette fois, vous l’avez mérité ce vieux rêve accompli !...










































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2 ski-bumers pour un tour du Grand Ferrand, par la voie des Chourums Olympiques 



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