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Le Grand Ferrand en forme olympique! 
Massif : Devoluy
Départ : Le Grand Villard (épingle 1207 m) (1207 m)
Topo associé : Grand Ferrand, voie du Chourum Olympique
Sommet associé : Grand Ferrand (2758 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1600 m.
Ski : 4.2
Départ : Le Grand Villard (épingle 1207 m) (1207 m)
Topo associé : Grand Ferrand, voie du Chourum Olympique
Sommet associé : Grand Ferrand (2758 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1600 m.
Ski : 4.2
Sortie du dimanche 2 mars 2025
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : iso 0° à 2000-2500m
Conditions d'accès/altitude du parking : La piste qu'il faut remonter à pied est complètement déneigée
Altitude de chaussage/déchaussage : 1700m
Conditions pour le ski : Bonnes conditions de ski de "printemps", bon regel et neige souple à la descente. Sous couche dure/glacée par endroits.
Conditions nivo et activité avalancheuse : Pas de signes particuliers relevés
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Itinéraire suivi : Montée par le Chourum Olympique et descente par la voie normale, puis remontée au col de la cloche et retour parking.
Horaires :7h30-15h
Le récit du Pitchoun Nicolas, avé l'accent du Sud:
Imaginez vous Fernandel et sa voie chantante si particulière, lisant ce récit à haute voie:
"L'histoire que je vais vous raconter, est ma propre histoire. Une histoire vraie! Pas une histoire de cinéma. Et pourtant on pourrait en faire un CR : la preuve..."
On est partis de Grenoble de bonne heure avec le copaing Sylvaing pour aller dans le Sud. Oui, le Sud, la vraie Provence, là où ça sent bon le thym et le romarin, là où la garrigue gratte les jambes et où même la terre est plus sèche que les biscuits de la cantine. En un mot : le Dévoluy.
Là où on a laissé la voiture, oh bonne Mère, c'était magnifique ! Ça sentait la campagne – et presque la mer, dis ! – on voyait des montagnes partout, mais des montagnes du Sud, avec des rochers qui ont l’air d’avoir été oubliés là par un géant distrait. Et bien sur, dois je le préciser, pas un bout de neige à l'horizon.
On a commencé à monter sur une sente provençale, et sans mentir, on a marché au moins une heure avant d’atteindre la première neige. Moi, je me demandais déjà si on allait vraiment skier aujourd’hui ou si Sylvaing, ce grand fada, m’avait encore embarqué dans une de ses aventures improbables. Mais là, tout d’un coup, paf ! Plus un bruit.
Les cigales s’étaient tues. (Bon je sais qu'il n'y avait pas vraiment de cigales, mais dans ma tête, elles y étaient quand même)
— Oh con, ça commence à ressembler à de la vraie montagne, j’ai dit.
C'est vrai que l'atmosphère avait drôlement changé en peu de temps. Nous n'étions plus dans la campagne mais dans un vallon plein de neige et entouré de falaises si hautes que j'aimerai savoir avec quel outil le Bon Dieu les a créé. Alors j’ai voulu immortaliser ce moment, tu comprends, parce que moi, ces choses-là, ça m’impressionne. Mais en sortant mon téléphone, coquin de sort ! Il s’était éteint. En le rallumant, avec les doigts si engourdis qu'on aurait pu y mettre le feu sans que je m'en aperçoive, je me suis pris un coup de PUK, là. Résultat, peuchère, adieu la trace GPS, adieu l'internet mondial, adieu les photos, bref le téléphone il était juste bon à appeler le 112!
C’est là qu’un couple fort sympathique est arrivé et m’a sauvé la mise. La dame, elle avait une boucle d’oreille et elle a ouvert la trappe de la carte SIM avec. J’aurais jamais cru qu’un bijou pouvait être aussi utile, moi. Du coup, j’ai pu débloquer mon téléphone, et on a bien rigolé, surtout qu’après, on a passé la journée à se croiser.
Les arches du Chouraing, comme disent les anciens, c'est quelque chose! Dans la demie pénombre de la première arche, on a bien le temps de se demander ou peut bien mener ce dédale vertical avant de ressortir par un trou que quand tu le vois d'en haut, tu ne te dis pas : "Tiens je vais aller voir ce qui se passe là bas dedans!". La deuxième arche, plus technique, est faite d'une toiture complexe appelée "arches interferrantes". C'est fort joli tous ces trous dans le toit, mais quand il pleut, ca doit pas être très pratique pour s'abriter. En les quittant, on accède au sommet par un petit tunnel qui ressemble à un toboggan pour grands enfants.
Au sommet, on voyait même le mont Ventoux, puisque je vous dis qu’on est dans le Sud !
On aurait pu rester là des heures, à contempler le paysage et à philosopher sur la beauté du monde – mais bon, faut pas déconner, il commençait à faire frisquet et surtout… fallait bien redescendre. Alors la descente, ah, parlons-en ! Ça a commencé par quelques passages où on était suspendus au-dessus de ce qui ressemblait beaucoup à du vide. Moi, j’essayais de pas trop y penser, mais mon cerveau, lui, il faisait des calculs de trajectoire à base de : « Si tu pars là, tu rebondis ici, puis là, puis là, et bim, arrivée directe au parking. » Ca peut être pratique, mais bon, il vaut mieux éviter, je crois. Après ce petit moment , ma foi, rafraichissant, on a enfin pu se lâcher et skier sur des pentes douces. Ça glissait bien, ça allait vite… jusqu’à ce qu’on avale d'une bouchée tout le dénivelé qu'on a mis tant de temps à gravir et que la neige se raréfie. A commencé alors le jeu de border-cailloux.
Le concept ? C'est simple : si tu coupes un virage, ben, tu payes ton carre. A ce petit jeu, on y a pas joué très longtemps, parce qu'il n'y a que des perdants et pas vraiment de gagnant alors ce n'est pas si rigolo que ça.
La redescente à pieds jusqu'au parking, ce ne fut pas si longue, parce que les sourires étaient encore là sur nos visages en repensant à cette belle sortie...
Oh fan, quelle journée !
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