Sortie du dimanche 16 février 2025
Capitaine_BenA, tp
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Beau temps avec un très discret voile nuageux. Chaud.
Conditions d'accès/altitude du parking : 1220, route sèche.
Altitude de chaussage/déchaussage : 1450
Conditions pour le ski : Correctes dans l’ensemble, inégales (du très bon au médiocre)
Conditions nivo et activité avalancheuse : Globalement bien stabilisé, de nombreuses coulées en Sud.
Col de l’Aigleton / Belle Étoile (Sud) : Montée pénible sur une trace bien durcie. Ça a déjà bien transformé.
Belle Étoile, descente E : Bon, alternance de frisette et de neige tassée / cartonnée.
Col de l’Amiante : Trace en partie à faire ou refaire, physique car neige dense.
Rocher blanc, descente SE : après un petit couloir S bien tassé, on a trouvé pas mal de poudre !
Brèche du lieutenant : alternance poudre +/- dense. Sur le haut, une petite couche de + en + épaisse (jusque 5cm) se détache. On est bien passé un par un. Trace physique à faire.
Agnelin, Est et Ouest : globalement poudreux.
Vache : poudreux en E, trafollé/cartonné en Ouest. Grosses coulées sur les versants S.
Coche / Boarder : tracé, très juste sur le bas du Boarder.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par Capitaine_BenA)
Itinéraire suivi : Prabert - Col de l’Aigleton - Belle Étoile - 7 Laux - Col de l’amiante - Rocher blanc - Brèche du lieutenant - Col de l’Agnelin - Col de la Vache - Pas de la Coche - Prabert.
Horaires : 7h40 - 15h
« Du haut de cette pyramide, des milliers d’années vous contemplent », aurait dit un petit corse, si, plutôt que la Méditerranée et le Nil, il avait remonté l’Eau d’Olle et le ruisseau des sept laux.
Et pourtant, c’est en corps expéditionnaire de deux skieurs légers que nous avons fui la grande armée qui s’élançait de Prabert, pour profiter, souvent seuls, de ces étendues sauvages. Certes, atteignant le rocher blanc, phare d’Alexandrie de cette sortie mais sans sirènes, nous sommes tombés sur quelques autochtones du massif d’Allevard, munis de leurs felouques de 90 au patin. Ni crocodiles, ni papy rustres, ils nous laissèrent voguer vers Grand maison, véritable barrage d'Assouan en ces ces contrées.
Ayant de mon côté oublié le baume solaire, il fallut prendre garde de ne pas finir en sarcophage en remontant vers la brèche du lieutenant. Mais la splendide obélisque du Pillozan s’est offerte à nos yeux pour récompenser notre Concorde.
L’impression, souvent, de skier le désert, tant le vent y avait façonné des dunes, mais entre celles-ci, le limon resté poudreux fut fertile en godilles ! Dépaysement garanti, et paysages inoubliables, pour ce voyage vers l’orient qui fait passer le col de la vache pour un mélancolique retour à la civilisation.