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@ Laurent si je peux me permettre quelques précisions:
Laurent Bernardet a dit :Si j'ai bien compris c'est pas la masse des skieurs qui affecte le manteau neigeux, elle est négligeable, mais la force exercée par leur passage, qui peut être très importante ponctuellement, en venant cisailler ou poinçonner le manteau neigeux ce qui produit un contact avec la couche fragile
La force exercée par le skieur ça correspond grosso modo à son poids (cas d'un skieur qui traverse une pente à vitesse lente par exemple). Pour moi qu'on parle de masse ou de poids, ça ne change pas le problème. Après comme tu le dis dans le langage courant on confond poids et masse. Par contre il ne faut pas confondre force et pression:
Laurent Bernardet a dit :
Si j'ai compris c'est pour cela qu'une personne à pied à plus de chance de faire déclencher, le poids exercé étant plus important ponctuellement car réparti sur une surface beaucoup plus faible que skis au pieds.
Le poids (force F) est le même, c'est la pression p qui est plus importante si la surface S diminue (quand on enlève les skis par exemple): p=F/S
Ce que j'ai compris pour une pente déjà tracée c'est qu'on peut la déclencher si on passe sur un endroit de faible épaisseur (par rapport aux passages précédents) qui permet d'atteindre la couche fragile.
Je lis souvent dans vos commentaires"pertinents et très instructifs!" que vous parlez de GRADIENT ,Pourriez-vous m'expliquer ce que c'est?Merci bien.
GRADIENT = Evolution d'un paramètre en fonction d'un autre. Par exemple le gradient de température dans l’atmosphère en conditions normales est de -6,5° pour 1000mètres, ce qui veut dire que l'on perd 6,5° pour 1000m d'altitude gagnée.
Ici on parle souvent du gradient de température au sein d'une couche de neige, qui va générer des courants au sein de la neige pour modifier la structure des cristaux. Par exemple si on a une couche de neige de 20cm dont la base est à -5°C et dont le sommet est à -10°C, le gradient au sein de cette couche est de 5°C pour 20cm, soit 25°C/mètre, ce qui est un gradient assez fort, propice à la formation de saloperies...
Attention quand même, le gradient n'est pas forcement constant dans le manteau neigeux si celui ci est composé de plusieurs couches avec des caractéristiques différentes.
@senhal: en effet je me suis fourvoyé sur la fin 🤭
J'aurais du formuler: "la pression exercée étant plus importante ponctuellement car le poids réparti sur une surface beaucoup plus faible que skis au pieds".
Comme quoi c'est pas si simple on peut vite s'embrouiller...
Bonsoir Alain,
un grand merci pour ce hors-série avec les apports nouveaux d'un Prix Nobel (là j'avoue, faut lire calmement) et du parallèle suédois.
Je vais me permettre une petite remarque loin des spécialistes en "neigeologie" des pages précédentes.
Tu parles beaucoup de psychologie mais les illustrations montrent encore plusieurs groupes à la queue leu leu.
Si j'ai bien compris que ça n'avait que peu d'importance dans le phénomène de surcharge/1 seul skieur. La distance de sécurité reste le meilleur moyen d'éviter l'ensevelissement total du groupe. Et pour moi, un "expert" c'est quelqu'un capable de mener une collective avec 200m entre chaque individu (je précise rayon de 200m) et donc de laisser des gens hors de vue.
Sur les 3 photos de montée, une plaque de 100 ou 200m, c'est "strike" à tous les coups, dommage .... 😉
Bonjour, Alain parle dans le magazine de ressource carto en ligne avec les pentes à 30° pour l'Italie, quelqu'un pourrait mettre le lien ? Je ne savais pas que cela existait.
Merci
Skitrack.fr couvre maintenant toute l'Europe avec la couche 30m 😉
spacy a dit :Bonjour, Alain parle dans le magazine de ressource carto en ligne avec les pentes à 30° pour l'Italie, quelqu'un pourrait mettre le lien ? Je ne savais pas que cela existait.
Pour le Piemont c'est par ici. C'est calculé a partir d'une très bonne base de données (scan LIDAR avec grille de 5 mètres, il y a pas mieux). Ce n'est pas en ligne, il faut telecharger.
Bonjour , ma remarque va peut -être paraître bête mais il me semble que vous confondez "surcharge sur une plaque qui a une faible cohésion avec celle du dessous" et donc un plan de glissement avec "surcharge d'une plaque sur une couche fragile avec risque de déclenchement par atteinte de cette couche".
Dans le premier cas , la surcharge est un facteur important car le déclenchement obéît aux lois simples de la mécanique : j'en veux pour preuve le test de la pelle lors d'une coupe de neige. Si on a un plan de glissement entre 2 couches (du a un regel par exemple ) alors il est évident que plusieurs randonneurs auront plus de chances de déclencher l'avalanche qu'un seul...enfin pour moi , mais je me trompe peut être...
Ayant déjà fait l'expérience sur une coupe énorme , j'ai déclenché le glissement en faisant un virage sauté sur la plaque alors qu'en montant dessus elle n'avait pas bougé...(je dois avoir la vidéo quelque part...).
Me fourvoie-je?
quent a dit :Bonjour , ma remarque va peut -être paraître bête mais il me semble que vous confondez "surcharge sur une plaque qui a une faible cohésion avec celle du dessous" et donc un plan de glissement avec "surcharge d'une plaque sur une couche fragile avec risque de déclenchement par atteinte de cette couche"....
Me fourvoie-je?
et pourquoi une plaque aurait elle une faible cohésion avec celle de dessous ?
parce que justement il y a une couche fragile qui se "liquéfie" lorsqu'elle est "déclenchée"
un peu de lecture
Ben on est d accord pour la plaque sur couche fragile constituée de gobelets.
Mais pour une plaque reposant sur une couche dure...on se retrouve dans mon premier cas avec un plan de glissement lisse.c est là que pour moi en cas de surcharge (plusieurs randonneurs) la plaque partira plus facilement...mais c est là aussi ou peut être je me trompe... 🤭
d'une part une couche fragile peut être très très mince
et à mon avis une plaque sur une plaque dure peut glisser si et seulement si il y a une couche fragile (pas forcement des gobelets d'ailleurs) entre les deux
il me semble qu'Alain en avait parlé dans un de ses posts
en tout cas la théorie de la surcharge d'un groupe de skieurs sur une plaque semble être abandonnée depuis pas mal d'années
le fab a dit :il me semble qu'Alain en avait parlé
Et je vois avec plaisir que tu as parfaitement compris 😄
Et ça tombe très bien parce que là, je n'ai vraiment pas le temps de répondre et j'en suis bien désolé 🤭
bon,
dans l'ordre ce qui me semble douteux:
"zéro mort en avalanche? et si c'était possible
un titre accrocheur,porteur et pourtant relevant du fantasme de la société:
on veut jouer avec les règles de base,les limites et toujours sauver sa peau
et avoir une sécu à 100%!
Ce n'est pas possible même avec tt le matos hyper sécu ou présenté comme tel.
D'autre part la notion appelée "vision zéro" concernant la sécurité routière n'est pas transposable aux sports de montagne car il y a trop d'incertitudes ds le milieu naturel,en particulier sur la neige et en montagne...
Agir sur la réduction de la prise de risques,les mesures de précaution et les connaissances et les facteurs humains ok!
Mais ne pas croire au zéro victime...
2 photos montrant 2 skieurs poursuivis par 1 avalanche ne me semblent pas donner un "bon exemple" non plus!
- concernant les moyens d'alerte mis en oeuvre par les pgm:
qlqes bémols: il faut 1 smartphone avec fonction géolocalisé et du RESEAU....
c'est là que le bas blesse:
combien de zones sont couvertes par le réseau?sur quels massifs?
par exemple en Oisans,il y a du réseau au refuge de la Muzelle,et des téléphones fixes à la Lavey et à la Selle...
Renoncer qd certains indices clochent c'est mieux que se faire coffrer....