Sortie du vendredi 5 décembre 2025
taramont
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures :
J1 - grand beau - agréable au soleil - plutôt frais à l'ombre - pas de vent
J2 - ciel couvert se dégageant petit à petit en belles éclaircies - entrée dans la crasse à la descente à 1800m environ
Conditions d'accès/altitude du parking : route dégagée
J1 pkg à 1385m - J2 pkg à 1009m
Altitude de chaussage/déchaussage : aux pkgs
Conditions pour le ski :
J1 : très bonnes versant N après le Col du Pré, sous-couche moyennement trafolée, plus aléatoire versant W d'où utilisation de la RF
J2 : excellentes hors piste jusqu'au refuge des Arolles - très bonnes sur la piste préparée pour l'ouverture de la station demain - plus difficiles dès qu'on sortait de la piste à cause de la mauvaise visibilité
Conditions nivo et activité avalancheuse : RASSkiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
La mission Pleine Lune de décembre était quasiment vouée à l’échec. Fallait-il baisser les bras pour autant ? Que nenni. Il y a toujours un moment où le loup sort du bois, alors pourquoi pas la lune de derrière son nuage ? Il en fut ainsi, mais pas là où on l’attendait.
SORTIE DE 2J. Avec Anne-Sibylle
J1 – jeudi 4/12/25 : Roche Partsire, unique objet de mon désir
On peut le dire ainsi. Quoique. On peut ajouter : pour l’après midi.
En cette toute fin de matinée, le soleil inondait les pentes SW sous le Col du Pré ramollissant les quelques cms de neige fraîche, réveillant quelques ruisselets dans les premières prairies et, ce qui devait arriver, arriva : bottage. Le supplice cessa comme par magie au Col du Pré. Et commença alors une montée dans le ravissement des paysages somptueux : bleu outremer des eaux du Lac de Roselend, rosissement de la Pierra Menta, gris de « l’âne » sur le Mont-Blanc (aïe !), plaisir d’arriver sur ce promontoire que je n’avais plus foulé depuis…fort longtemps, dans une lumière vespérale si apaisante.
En cette après-midi, première de la saison dans le Beaufortain et avec une coéquipière de choc, fine connaisseuse du massif, premières bonnes sensations de ski avec mes chaussures remises à neuf, première gamelle dans un trou traîtreusement caché derrière une arcosse.
Itinéraire : Boudin/Col du Pré/Roche Parstire en AR – départ 11h35 - D+ 830m – 12km – cotation 2.1
J2 - vendredi 5/12/25 – Pte de la Grande Combe, le jour où aucun traçage ne nous incombe
Le spectacle de la Pleine Lune (super-lune) avait été annulé. Le rideau de brume avait été tiré. C’était prévu, une bévue de la météo. J’ai bien entrevu au milieu de la nuit une lune blafarde jetant des regards sournois de derrière les nuages, mais ça ne valait pas une photo.
Cependant, la journée n’en fut pas à jeter pour autant, loin s'en faut. Parties sous un ciel bien couvert, nous vîmes la visibilité revenir promptement. D’accord, les 2/3 de la course furent ce qu’il convient d’appeler à présent du ski-fitness puisque remontant quelques pistes fermées. Ces pistes furent boudées à hauteur du Refuge des Arolles pour suivre un très joli chemin de crête, un vrai jardin, justement d’arolles.
Le sommet domine le col de la Bathie et se laisse magistralement encadrer par la Pte de Lavouet au NW et par la Légette du Grd Mont au SE. On peut aussi voir une partie de la montée vers la Pointe de la Grde Journée. D’autres paysages étaient sans aucun doute à embrasser mais se cachant derrière de bouffantes volutes nuageuses, ne se laissèrent même pas deviner.
Une descente d’une traite de 1000m ne se refuse pas. Neige de rêve avec visibilité jusqu’à l’entrée dans la couche de crasse. Ensuite, bien contentes d’avoir une piste pour retrouver notre chemin.
Itinéraire : Le Planay/Pte de la Grande Combe en AR - départ 10h40 – D+ 1000m – 9,5km – cotation 1.3
Conclusion : deux petites journées heureuses ; la Lune s’est rachetée ce soir comme pour me dire « c’était bien la peine de m’attendre là où je ne pouvais rien ». Et elle m'a souri de derrière la crête des Charmilles.
Merci à Anne-Sibylle pour ses judicieuses propositions et pour sa chaleureuse hospitalité. La Pleine Lune beaufortaine ratée mérite bien une nuit dans le confort d’un mazot.