Belle bambée en Belledonne, le 05.04.25 par Y.G

Massif : Belledonne
Départ : Chamrousse (Roche Béranger) (1750 m)

Topos associés : Traversée de Belledonne, Intégrale depuis Chamrousse Traversée de Belledonne, Chamrousse > Pic du Frêne

Sommets associés : Col de Morétan (2503 m) Col de Mouchillon (2460 m) Col de Roche Noire (2625 m) Col du Tépey (2716 m) Col de la Mine de Fer (2400 m) Selle du Puy Gris (2758 m) Pas de la Coche (1989 m) Col de Freydanne (2645 m) Brêche de Roche Fendue (2475 m)

Orientation : T

Dénivelé : 5675 m.
Ski : 3.3

Faune : Afficher les zones sensibles

Sortie du samedi 5 avril 2025

Y.G

Conditions nivologiques, accès & météo

Météo/températures : Beau le matin, baché l'après midi sur les pentes chauffées.
Conditions d'accès/altitude du parking :
Altitude de chaussage/déchaussage : Chaussage front de neige de Chamrousse, déchaussage retenue du Veyton.
Conditions pour le ski : Correct dans la globalité. Un peu de poudre dans le couloir de la Gd Lauzière, pas mal de poudre légèrement crouté dans les combes nord et les contrepentes à l'ombres, du très bon regel avec grip pour les montées jusqu'a 9/10h, de la moquette pour descendre sur les lac des 7 laux, de la soupe en milieu de journée et de la soupe légèrement crouté pour terminer

Conditions nivo et activité avalancheuse : RAS, tout ce qui doit être parti semble être parti.

Skiabilité : 😐 Correcte

Compte rendu

Itinéraire suivi : L'idée était de faire Chamrousse/col du Gd Cucheron par une trace "au plus facile". voir trace.
Horaires : Départ 3h45 de Chamrousse, recupération à 21h sur la piste forestière du Veyton par Patrice, notre sauveur.

Ca fait un moment que je cours après cette traversée. Après la traversée Sud avec Aubin en 2018, la traversée Nord seul en 2020, je n'avais jamais trouvé la bonne coordination entre partenaires, disponibilité, météo et conditions pour enchainer cette ambitieuse traversée. Cette année un truc s'organise sur le pouce avec Sylvain et Adrien. Fort de 2 sorties de ski cet hiver et d'un désintérêt total du trail depuis plusieurs mois le niveau de confiance pour relier l'arrivée n'est pas au plus haut. Qu'importe.

Départ à 3h45, peut être un poil trop tard à mon gout mais depuis Chambéry, nous pouvions difficilement envisager plus tôt sans avoir l'impression d'enchainer sur une journée continue avec la veille. Quelques heures de sommeil avant un tel chantier, ce n'est pas de trop. Monter à la Croix de Chamrousse me parait bien plus long que dans mes souvenirs, je m'attend à tout moment à croiser un Grenoblois qui fait sa croix du matin mais rien. C'est trop tôt, ou trop tard.. et puis c'est samedi. La Gd Lauzière passe mieux que dans mes souvenirs, les première lueurs du jour apparaissent et la descente du couloir est en excellente condition. Au presque Rocher de l'homme, je comprend que la journée va être longue pour Sylvain, il est aussi blanc que la neige. A l'unanimité on décide de faire une pause Compeed, les 2000+ au compteur de cet hiver m'encourage à prendre quelques mesures préventives.

La traversée sous le Pic du Pin à pris un sacré coup de chaud, il nous faut déchausser, mais ca passe encore pas trop mal. Dans cette neige humide les Pomoca de Sylvain commencent à montrer leurs limites, la difficulté du projet n'étant pas suffisante la gestion des peaux sera le petit truc chiant en plus. Nous arrivons au Col de la Vache pas mécontent d'en finir avec cette bosse, et la glissade sur les lacs des 7 Laux est de ces descentes qui donnent vraiment l'impression d'avancer.

Le passage par le col du Mouchillon est l'occasion d'apprécier la tâche qui nous attend, l'interminable montée au Col du Tépey. A 12h45, c'est sous le cagnard que nous profitons d'une délicieuse soupe pour remonter cette combe sans fin. Les nuages se formant à notre arrivée sous le col me donne l'impression de passer du sauna à la chambre froide.

On loupe la traversée en direction de la Selle du puy Gris qui nous aurait économisé quelques mètres de D+ puis en bascule dans le vallon du Gleyzin. Mon optimisme à arriver au bout du projet prend un coup au col du Moretan. A la fatigue naissante ce cumul mal de tête et mal de ventre, le soleil ma mis un sacré coup sur la caboche. La vue sur ce qu'il reste à parcourir me met le moral dans les Gignoux. J'ai déja parcouru cette partie de l'itinéraire et je sais que c'est encore long malgré l'apparente sensation de toucher au but. De plus, la traversée depuis les Férices jusqu'au Grands moulins peut être vraiment fastidieuse et chaude. Sans compter des questions sur l'enneigement sur la fin de l'itinéraire.

Au sommet de la bosse intermédiaire de la montée à la Brèche du Frêne on fait un pow-wow: A l'évidence nous allons casser la barrière horaire et cela pause quelques problèmes logistiques pour se faire récupérer. Demander une navette à 1h du matin, ca pousse un peu. Plusieurs options s'offrent à nous, il s'agit de choisir la moins pire. Je laisse les professionnels de la lecture de carte organiser notre clignotant et nous décidons finalement de descendre dans le vallon du Veyton. Heureusement que notre chauffeur navetteur à pu monter les 6km de piste pour nous raccourcir la descente sans quoi ça aurai été un vrai supplice... Un grand merci Patrice !

C'est loupé, de peu sur la carte mais de beaucoup dans la réalité. Depuis notre point de réchappe et jusqu'a l'arrivée j'avais mis 5h en 2020.

Hier j'étais déçu, me disant que jamais je n'y retournerai, trop dur.

Aujourd'hui je me dit qu'il suffira de se faire une bonne saison de ski avant de re-tenter l'aventure.

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