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lepieg a dit :Mais je ne comprends pas comment faire le lien avec le niveau de risque du BRA parce que pour un même niveau ce ne sont pas les mêmes pentes qui vont être dangereuses d'un jour à l'autre
La question à se poser c'est, en ne prenant en compte que le niveau de risque, quel est le niveau max pour lequel il est raisonnable d'envisager l'itinéraire, sans même raisonner en terme de pentes.
Il s'agit donc d'un niveau élevé, un premier filtre, et ça ne veut pas dire qu'en dessous de ce niveau c'est bon.
Je prends toujours le même exemple du Trou de la Mouche mais c'est une grande classique.
Par risque 4 c'est un itinéraire à exclure (si on pense qu'on peut qu'on peut encore l'envisager c'est qu'on n'a pas compris ce qu'était un risque 4)
Par risque 3 c'est envisageable après un examen plus poussé des conditions, c'est la cotation avalanche qu'on retiendra pour cet itinéraire.
On a donc, risque 4 = rouge, risque 3 = orange, risque 2 = vert.
Il faut ensuite voir le BRA pour voir si le orange ne passe pas au rouge ou le vert à l'orange, voire au rouge. Çà c'est le premier examen que tu fais chez soi, il permet de choisir son objectif et son itinéraire. Tu affines encore sur le terrain.
Sur d'autres itinéraires ça peut être vert jusqu'au risque 3, voire risque 4. Sur d'autres c'est orange dès le risque 2.
JS Weben a dit :croire qu'on peut foncer tête baissée par ce que Météo France indique risque 2
Je ne crois pas quelqu'un ait écrit ça, as tu bien compris ?
Eric Tchijakoff (ou J2LH et bien d'autres en fait) : Je n'accuse personne je propose simplement de donner de l'information qui fait sens à partir du moment où chacun peut en bénéficier. même si cette info est forcément partielle et incomplète. Et c'est ici que ça peut se faire.Je comprends ton souci, mais ta proposition n'apporte pas plus d'information mais seulement du "bruit" nocif car c'est de la surinformation, qui produit l'effet inverse de celui que tu recherches : ne plus voir l'avertissement parce qu'il y en a partout et que la quasi-totalité des pratiquants revient de la montagne sans accident. Aujourd'hui, reconnais que personne ne peut ignorer les avertissements sur les dangers de la montagne en hiver (rabâchés par les medias, les revues spécialisées, les sites de pratiquants, les forums Skitour, etc.) ; la surenchère dans l'avertissement ne peut donc plus viser inconsciemment qu'une chose : "retenir le skieur par les bretelles au moment où il choisit une course, attaque une pente, déclenche un virage" ; mais quelle autorité pourrait dire à l'avance et avec certitude "non pas là" ? ; et surtout quel(le) skieur(se) est capable de retenir en tous temps et en tous lieux tous les petits démons et désirs qui commandent à son cerveau (si, si, ouvrez la boîte et vous verrez... 😜 ) ?...
D'ailleurs, un peu comme Pierre je crois, c'est parce que les accidents mortels nous rappellent cette prise de risque que nous avons nécessairement vécue que nous nous sentons "interpellés" (culpabilisés?), et que nous sommes tentés de nier encore en répondant par une démonstration de prudence (nous, on n'aurait jamais fait cela) qui tourne trop souvent en accusation indécente (cf les commentaires de l'article 20mn sur l'accident de Belledonne).
Et, pour finir (ah, enfin 😊), arrêtons de rejeter hypocritement notre responsabilité sur Skitour qui, à la différence de MeteoFrance ou des Trois-Alpes, n'est ni un service public ni une entreprise commerciale, mais un site communautaire "fait-par-ses-membres-pour-ses-membres" (un miroir de nous-mêmes, quoâ !) : chacun a donc sa responsabilité engagée quand il rédige son CR ou quand il lit un CR... 😉
Rien à ajouter...
Et, pour finir (ah, enfin 😊), arrêtons de rejeter hypocritement notre responsabilité sur Skitour qui, à la différence de MeteoFrance ou des Trois-Alpes, n'est ni un service public ni une entreprise commerciale, mais un site communautaire "fait-par-ses-membres-pour-ses-membres" (un miroir de nous-mêmes, quoâ !) : chacun a donc sa responsabilité engagée quand il rédige son CR ou quand il lit un CR... 😉
Merci, msieu JPC
Pierre
Salut, j'ai pas lu tous les post au dessus, je voulais juste réagir et dire que je sors "entre potes" qui ont fait le choix de ne pas contribuer à tous les sites genre c2c et skitour. cependant on peut pas nier qu'on est tout le temps devant pour voir se que les "mecs" ont rentrés comme course... Bref pour ma part, je trouve ça un peu égoïste alors je participe un peu. Bref tout ça pour dire qu'en début de saison, Skions sur les pistes des domaines encore fermés au public, faisons nous les cuisses, on aura tout le temps de faire des Hold-up un peu plus tard... 😉
jpc a dit :ta proposition n'apporte pas plus d'information mais seulement du "bruit" nocif car c'est de la surinformation
La surinformation est déjà là mais je pense qu'il est possible de l'organiser pour en retirer plus facilement l'essentiel.
Une idée, qu'obtiendrait-on si pour chaque compte rendu on posait la simple question :
Pensez vous avoir été exposé aux avalanches sur cet itinéraire ?
(non / un peu / beaucoup)
Peut être faudrait-il 2 ou 3 questions de ce type et des statistiques avec un recoupement géographique.
[
Golgot a dit :Bref tout ça pour dire qu'en début de saison, Skions sur les pistes des domaines encore fermés au public, faisons nous les cuisses, on aura tout le temps de faire des Hold-up un peu plus tard... 😉
Je suis d'accord pour utiliser les domaines skiables, non encore ouverts, méfiance quand même aux risques naturels s'ajoutent la circulation des engins mais aussi des tirs pour sécuriser les domaines et ça c'est un risque réel.
ces zones sont aussi sinon plus dangereuses que les zones hors stations
Je me suis arrêté à la lecture de la première page, je m'excuse donc d'avance si je reprends certains propos 🙂 .
Pour répondre à la question prenons-nous trop de risques, je dirais oui (mais cela dépend évidemment des personnes).
J'ai l'impression que pour certains, le fait de faire une course classique et "sans" risque a une connotation négative. De même, le fait de rebrouser chemin, de ne pas sortir un couloir, de buter semble être une honte (honte s'est un peu exagéré 🤭 ).
En fait, il y a beaucoup d'impassiance je trouve. Dès les premières chutes de neiges et malgrè des conditions nivo assez houleuses, pas mal de monde cherche quand même à sortir des couloirs raides, exposés... Alors que ceux-ci seront dans de bien meilleures conditions quelques semaines plus tard et que juste à côté il y a de très belles courses avec moins de risques et en bonnes conditions.
Ensuite, j'ai été choqué par un commentaire d'une sortie de la veille qui disait en gros que si le bulletin nivo avait hier annoncé risque 4, il n'aurait pas fait la même sortie. En effet, je pense que le bulletin nivo n'est qu'une tendance et non une vérité. Il peut se tromper. Ainsi, ce n'est pas parce que le bulletin nivo annonce un risque 2 que l'on peut aller faire nimporte quoi. Par exemple ce week-end, il y avait une certaines quantité de neige fraîche et aussi un très fort vent. On peut donc supposer que de nombreuses plaques ont été formé sans l'aide du bulletin nivo. Je pense que certains accidents auraient pû être évité avec un peu plus de réflexion et d'analyse (pas dans tous les cas). Il faut réanalyser soit même le risque une fois sur le terrain et ne pas se baser que sur une prévision.
Enfin, je pense que le fait d'avoir déjà vécu un grave accident modifie complètement le comportement d'un randonneur. Il prend beaucoup moins de risques. J'ai moi-même vécu un accident grave en ski et depuis j'ai vite peur dès qu'il y a un peu de poudre. Et encore plus avec un peu de vent. Je sais par exemple que je n'aurais jamais osé monter la dernière pente des Dents Blanches samedi. Je ne critique pas Thomas qui a pris ce risque car je pense que sans cet accident je l'aurais peut-être pris.
Dans tout les cas, la randonnée reste une activité qui comporte un risque. Le risque 0 n'existe pas. Toutefois, on peut tout faire pour limiter ce risque. Et enfin, si je peux donner un conseille, c'est de ne pas être trop impassiant.
Golgot a dit :Skions sur les pistes des domaines encore fermés au public
Pourquoi seraient-elles plus sûres ?
Valentin PASQUIER a dit :Je me suis arrêté à la lecture de la première page ... Ensuite, j'ai été choqué par un commentaire d'une sortie de la veille qui disait en gros que si le bulletin nivo avait hier annoncé risque 4, il n'aurait pas fait la même sortie
Tu devrais citer exactement, je ne retrouve rien de tel sur la première page.
Ben ouais, msieur Valentin, vous dites la vérité !
Pardon pour la forme mais le coeur y est.
Quand j'étais petit, on allait à Roche Noire (c'est maintenant la station du Pleynet) et dès que "le chef" (le plus vieux, ou celui du coin) décidait que c'était risqué, on redescendait.
Le soir, personne d'autre que les parents ou la petite copine ne savaient ce que nous avions fait.
Parfois ils ne savaient rien parce que "c'était trop la honte" ( à l'époque on disait autrement).
Maintenant, si tu postes pas, t'es nul.
Maintenant, si tu postes pas, t'as qu'a rentrer sous terre.
Alors comme il faut poster, tu vas là où il faut pas. Si tu passes t'es un mec. Si tu passes pas t'es un cadavre.
Sauf que tu sauras jamais que t'as fait la une des gazettes.
Un petit peu dérisoire, n'est-ce pas ?
@Ducon: propos morbides qui n'ont rien à faire ici, comme toi d'ailleurs
@Valentin: Ce que tu dis ci-dessous est une des vérités, bonne analyse
Valentin PASQUIER a dit :
J'ai l'impression que pour certains, le fait de faire une course classique et "sans" risque a une connotation négative. De même, le fait de rebrouser chemin, de ne pas sortir un couloir, de buter semble être une honte (honte s'est un peu exagéré 🤭 ).
En fait, il y a beaucoup d'impatience je trouve. Dès les premières chutes de neiges et malgrè des conditions nivo assez houleuses, pas mal de monde cherchent quand même à sortir des couloirs raides, exposés... Alors que ceux-ci seront dans de bien meilleures conditions quelques semaines plus tard et que juste à côté il y a de très belles courses avec moins de risques et en bonnes conditions.
Bonjour Ducon (pas mal comme pseudo, faudra qu'on fasse un best off),
Ducon etc... a dit :
Maintenant, si tu postes pas, t'es nul.
Maintenant, si tu postes pas, t'as qu'a rentrer sous terre.
C'est TON ressenti. 95% des randonneurs ne postent pas, y a rien à redire ni reprocher, il est encore autorisé de faire du ski de rando sans renseigner en ligne 😮 !
Ducon etc... a dit :
Alors comme il faut poster, tu vas là où il faut pas. .Si tu passes t'es un mec. Si tu passes pas t'es un cadavre.
C'est sûr que si tu analyses les choses comme ça, tu vas au carton. Mais qui raisonne ainsi? Ne prends-tu pas plaisir à te victimiser?
Skitour s'est construit petit à petit autour d'un partage de passion commune et connais un succès suscitant de drôles de réactions et j'ai un peu l'impression que certains crachent dans la soupe ou profitent d'un faux procès pour exprimer des rancœurs (mais je peux me tromper...)...
Bon je me suis tapé les 6 pages de lecture, je n'ai pas la prétention de faire avancer le pb et encore moins de donner des leçons (y'en a qui sont champions du monde pour çà 😜 😉 ) mais voilà comment je ressens ce sujet tant débattu, ayant malheureusement connu un accident tragique l'année dernière...
D'abord qq constats qui n'engagent que moi bien sûr...
1) l'âge et l'expérience jouent-ils sur le prise de décision quant à la descente d'une pente pouvant présenter un risque potentiel : probablement au début, on est assez téméraire mais après une petite alerte, on se calme un peu voire bcq, on apprend bcq au contact d'autres randonneurs... Bien sûr le summum étant de "voir" les plaques pour pouvoir les contourner 🙄 ("t'en veeeuuuuxxxxx ??" 😮 )
2) le fait d'avoir vécu une expérience tragique a t'elle un impact sur nos décisions ? Certainement, on est mort de trouille ensuite, çà dure surement un certain temps, on recherche ensuite le risque 0 qui n'existe pas... Pour çà y'a la station (et encore !) 🤢
3) l'effet de groupe joue t'il ? c'est un des plus grands dangers je pense, il faut écouter chaque membre du groupe, même qq qui a moins d'expérience, savoir renoncer... : "la montagne, elle s'en fout de toi, elle va pas bouger et elle sera toujours là la prochaine fois" dixit un ami randonneur qui se reconnaitra 🙄
4) Quid de l'effet internet et des sites communautaires ? Ce sont juste de (formidables - surtout skitour 😜 et hop une polaire skitour gratuite !...) outils d'inspiration pour nos sorties avec qq infos nivo +/- pertinentes, à chacun de faire le tri, de compléter avec le BRA, MF etc etc : celui qui prend un carton en bagnole ne va pas aller accuser Bison fûté !...
5) Et concrètement que fait on sur place en cas de doute ? Personnellement, je continuerai à faire des erreurs (je ne suis pas nivologue), j'espère sans conséquences et quand je le sens pas, je rentre, bcq plus vite qu'avant certes, histoire de pouvoir raconter une chouette virée en montagne même auréolée d'un but 🙂 ... Pourquoi ne l'avons nous pas fait un jour d'avril l'année dernière ? J'y pense toutes les nuits depuis 8 mois, je trouve toujours une accumulation de petites erreurs, certaines étant négligeables individuellement mais dramatiques une fois additionnées...
Bon j'arrête cette longue litanie, faites gaffe à vous... 😉
Je crois que vous vous méprennez sur Mr Ducon, qui manie le deuxième degré avec talent. Merci Laurent 😉
J2LH a dit :Tu devrais citer exactement, je ne retrouve rien de tel sur la première page.
En fait, je parlais d'un commentaire de "Bob" sur la sortie de Jeroen à la Croix de Chamrousse. Mais finalement, je reviens un peu sur mes propos car en fait Bob dit: "L'autre problème, c'est que le bulletin nivo reste très limité et ne donne pas de risque chiffré. J'entend que le chiffre ne fait pas tout, mais un 4 affiché sur le site de Météo France aurait fait renoncer nombre d'entre nous aujourd'hui, certainement moi le premier."
et le passage où il dit que "le chiffre ne fait pas tout" rejoint un peu mes propos. Cependant, sur le fond, je reste persuadé que CERTAINES PERSONNES (pas tout le monde évidemment!!) ne font pas assez d'analysent personnelles sur le terrain et se fient trop au chiffre donné par le buletin nivo.
laurent couturier a dit :Certainement, on est mort de trouille ensuite, çà dure surement un certain temps, on recherche ensuite le risque 0 qui n'existe pas...
Et puis, on recommence tout de même à prendre des risques... Tout dépend du caractère de la personne concernée je pense.
laurent couturier a dit :"la montagne, elle s'en fout de toi, elle va pas bouger et elle sera toujours là la prochaine fois"
Il a totalement raison ton ami randonneur! Si cette face on ne l'a fait pas cette année, on la fera l'année prochaine!
En ce qui concerne les sites communautaires comme skitour, il faut là aussi trier les informations. Certains sont plus optimistes ou pessimistes que d'autres... Certains banaliseront un transport de neige dû au vent et d'autres le signaleront... De plus, d'un jour à l'autre les conditions peuvent être complétement différentes! Ainsi, j'ai skié samedi et dimanche dans le même secteur et bien samedi, la neige n'avait rien à voir avec celle de dimanche!
Il ne faut donc pas tout miser sur les informations données par les sites comme skitour, la météo ou le buletin nivologique. Ce sont des outils qui peuvent être bien utiles mais qui peuvent aussi se tromper. Je pense donc qu'une bonne analyse sur le terrain est primordiale! Mais comme dit laurent, on fera toujours des erreurs, on n'est pas nivologue.
Etienne -H- a dit :95% des randonneurs ne postent pas
Je suis d'accord avec Etienne. Moi quand je parle des gens qui ont "honte" (encore une fois le terme "honte" est un peu fort) d'avoir buté ou d'avoir fait la classique du coin ne sont qu'une minorité! D'oû l'utilisation du "certaines personnes".