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Jeroen a dit :Vali74 roi du pif a dit :Moi c'était il y a 11ans, Pointe d'Uble, mais c'est pas cette sortie qui m'a vraiment marquée. C'est plutôt la Pointe du Chateau l'année suivante. Méga neige de printemps!
Developpez un peu, que diable 😉
Pas trop le temps je parais au boss sur le tchat! 😄 🤣
Merci pour vos premiers comptes rendus, j'ai choppé une crampe de fou rire 🤣
A mon tour.
Pas ma première mais un mix de mes premières randos. Ca se passe dans les années 88/92 à Argentière. J'avais l'habitude d'y passer une semaine des vacances à paques avec le frérot, dans le chalet de trés bons amis lyonnais qui avaient 4 filles 😄 Chalet face à la verte, dont je ne connaissais même pas le nom à l'époque 🙄
La semaine c'était généralement 2 Jours de rando, et 2 jours de piste. Toute la famille faisait de la rando, un peu poussée par le père, montagnard un peu rustre comme on les aime 😄. A la montée comme a la descente, il y avait lui devant et nous derrière. "SORTEZ PAS DE MA TRACE, Y'A DES AVALANCHES" qu'il disait quand on avait le malheur de seulement imaginer mettre un ski hors de SA trace. A la descente, quelles que soient les conditions de neige, et surtout les plus pourries, il poussait de grands cris "WAHOO, ELLE EST BOOOOONE" (en fait c'était souvant immonde 🤢).
Les randos à cham, c'est pas trop facile, surtout pour des débutants. les parents privilégiaient des itinéraires avec un début en benne pour limiter le denivelé positif, tout en ayant le plaisir de faire un col, et de profiter d'une longue descente. Alors on faisait surtout les classiques du bassin d'Argentière, le col des Autannes au départ de la station du tour, et quelques courses dans le massif des aiguilles rouges au départ du télécabine de l'Index, genre traversée col des Crochues > col de Bérard.
La veille de l'une des premières randos (la première d'ailleurs je crois), je devais avoir 16 ans, il faut réunir le matos pour les débutants que nous étions. L'homme ne jetant rien il n'eut aucun mal à remettre la main sur une vielle paire de skis des années 50 (tout juste des fix à cable). Et les chaussures, y'avait que du 44 en cuir. De toutes façon il fallait pas piper mot 🤣
Donc nous voila partis du haut de la station de l'index pour le col des crochues (500m de D+). Je me souviens bien de pouvoir tourner mon pied à 45° des deux cotés, soit 90° de débattement, sans que mes skis ne bougent (faut dire je devais chausser du 37 à l'époque) 🤢
Au milieu de la rando, v'la que le bougre tire à gauche pour aller faire un petit couloir (50m) en aller-retour "WAHOO, ELLE EST BOOOOONE, J'Y RETOURNE"... Nous (avec le frérot), ont était vachement impressionnés...
Mon plus beau souvenir de rando à argentière, c'était quelques années plus tard. Les filles et nous on commencaient à devenir un peu autonomes, et le père plus tout jeune. Ce jour là on part pour le col de Bel Oiseau, au départ de Finhaut. Une tribue d'au moins 30 personnes forme le groupe. l'itinéraire sur-tracé à la montée, et pas engagant pour la descente orientée Est : il est déjà assez tard et ça a déjà regelé. Quand on arrive au col, l'autre coté semble beaucoup plus tentant mais le père ne veut rien entendre : "C'EST BEAUCOUP TROP TARD ET LE TUNNEL EST FERME". Effectivement, derrière c'est orienté Ouest et ça chauffe fort en cette fin d'Aprés midi. Le bas de l'itinéraire tombe sur le lac d'Emosson et le retour emprunte la route, fermée l'hiver, et il y a un tunnel à passer. Qu'importe, aprés un bon moment de négociation on décide de tenter notre chance contre l'avis du Maestro (enfin, surtout les filles contre l'avis de leur père. Nous on pouvait pas dire grand chose).
On sera 4, tous excités de vivre notre première descente en autonome.
L'aventure commence par une montée (une traversée ascendante selon mon souvenir) au sommet de Bel oiseau, un de mes premiers sommets (on ne faisait que des cols), avec la perspective d'une descente grandiose.
Et la descente a été grandiose : des conditions ne neige comme jamais on avait eu. 30 cm de poudre sans trace (forcément, le tunnel est fermé 😉). Une sensation d'autonomie et de liberté. L'aventure quoi ! Grisant.
Le bas de la descente est déjà là et on suit la route qui doit nous mener au tunnel. On rencontre un premier tunnel trés court et la quantité de neige nous laisse un petit passage pour le traverser. Autant ça passait pas.... Deuxième tunnel, et là horreur, fermé par une loudre porte à 4 battants. 🙁
Heureusement un des battants est juste poussé et on passe non sans quelques contorsions. Nous voilà dans le noir du tunnel, qui doit bien faire 500m de long. Au bout d'un bon moment de marche on arrive de l'autre coté du tunnel. "Arg, si il fait toujours noir, c'est que y'a une porte". Sauf que cette fois, la porte est totalement fermée. On a beau pousser/tirer, il doit y avoir un verrou de l'autre coté 🤢 🤢
Le moment est critique. Que faire ? retraverser le tunnel, remonter à bel-oiseau, on sera pas de retour avant 2heures du mat à la voiture 🤢 🤢
"Y'a une porte !". Effectivement, sur le coté il y a une deuxième porte qui mène dans une cheminée de service visiblement. Nous voila tous montant à l'échelle dans la cheminée hyper étroite. La trappe en haut ne nous opose pas de résistance, OUVERTE !
2 minutes aprés on était sur la route, de l'autre coté du tunnel, et il ne restait plus qu'à nous laisser glisser jusqu'à Finhaut et à nous payer une bonne biere pour clore cette journée mémorable, ma première journée "en autonome" en ski de rando.
On était étudiants loin de la montagne vers ...1978, 79, 80, un groupe de copines et copains et on avait déjà loué une ou deux fois un gite tous ensemble pour skier en station, aux 2 Alpes. Mais on était plusieurs à faire un peu d'escalade, un peu de randonnée estivale et à chercher autre chose que le ski de piste... On a répondu à une petite annonce d'un jeune guide aux cheveux longs (dont j'aimerais me rappeler le nom), parue dans "la Gueule Ouverte" (les plus jeunes ne peuvent pas connaître...). Il était basé au-dessus d'Aime, marié, jeune papa, et on est parti avec lui en stage d'initiation d'une semaine dans le Beaufortin et en Vanoise... J'avais des Yéti avec des Emery altitude et pas beaucoup d'entrainement et ça a été bien dur... Certains dans le groupe n'ont plus jamais touché à des skis de rando... Mais pour moi ça a été surtout le début d'une passion qui dure toujours... On a fini la semaine en montant au refuge de la Vanoise et en faisant le col de la grande Casse en traversée...
Noël 77 ou 78 Il avait pas mal neigé; Pourquoi pas passer le reveillon au refuge des Banettes?? 5 pôtes de lycée (qui n'avions jamais quitté les pistes dammées des stations) et un pôte adjudant au Chasseurs alpins(détail important...)
Pas de matos de rando : Pas de problème; direction Varces et réquisition de ski (avec fix à cable) / chaussures (en cuir) / peaux chez les appelés "volontaires désignés d'office" Quelques courses de bouffe et boissons et le le 24 au matin nous voilà parti pour Chalais sur une route non deneigée, 3 sur le capot de ma veille R5 pour pouvoir monter.
le départ pour la rando chargé comme des mules commence par un temps bien gris puis il se met à neiger... Pas de carte!! pas de problème, on est venus plusieurs fois l'été...
En hésitant à chaque embranchement , en soufflant sous les sacs à dos, en se perdant plusieurs fois, Les peaux bottent puis se décollent. En milieu d'aprés midi nous ne sommes pas encore au pas de l'ane!
Nous décidons sagement de retourner reveillonner à Grenoble...
Ma toute première rando, je crois que c'était au col longet (queyras)il y a bien 6 ans, mais en surf car j'avais arreté le ski à cette époque...
Plutôt un trés bon souvenir, montée en raquette tranquille car c'était mon père qui portait 😄 Un peu aprés y'a eu aussi le st-michel avec marika, un super souvenir aussi...
Mais bon, la rando-surf, c'est pas hyper pratique, surtout quand on est jeunot et que le surf fait le 1/3 du poids 🤣
Du coup y'a 4 ans, j'ai reessayé le ski dans le queyras, avec ceux d'un pote, et j'ai décidé de me remettre au ski pour faire de la rando...
Et si j'me souvient bien, ma toute premiére rando ça a été la dent du pra depuis le pleynet... A la montée ça allait plutôt pas mal, meme si les dynafit pourris et les diamirs c'est pas de l'ultra-léger... Et puis les conversions, en surf, on a pas trop l'habitude 😊 M'enfin dans les vernes, c'est meme pas moi qui ait fini sur le dos 😄 😜
Bon, par contre, arrivé sous le petit couloir final, Yann a quand meme trouvé que c'était un peu raide pour quelqun qui avait pas skié depuis 5 ans (et qui skiait comme une patate avant 🤢 )... Et heuresement! Parce que, dans le reste de la descente, j'ai réussi a faire que 3 virages 🤨 🤭 🤣
Mais bon, j'ai aimé ça, alors l'an d'aprés j'm y suis remis 😜
Depuis, j'ai amélioré le style, et j'arrive à faire un peu plus de virages 🙂
rob
Allez, j'y vais de ma petite histoire :
ma première rando, c'était en 1981, à la Dent de Crolles. Et oui, certains n'étaient même pas en phase de conception 🙄
C'était avec mon ami Bernard, celui à qui il arrive toujours plein de "bricoles" 🤣 . Pour une première, nous avions pensé que cette "prairie", si près de chez mon copain, était un terrain idéal. Ce n'était pas faux, mais le pôvre Bernard a bien failli ne pas revenir : dans une conversion, juste sous le pas de l'Oeil, il s'est vautré, a commencé à glisser dangereusement vers les falaises, et s'est ratrapé de justesse, avant le grand saut 🤢 🤢
Nous sommes malgré tout monté au sommet de la Dent de Crolles, à pied, et redescendus par la prairie du col du Coq à ski.
Quel début ! J'ai vécu d'autres aventures avec ce cher Bernard...
www.skitour.fr/sorties/aup-du-seuil,2147.html et d'autres encore, comme une avalanche aux Lacs Robert par exemple !
A l'époque, comme équipement j'avais des skis MD6 (compacts de Dynamic) montés avec des Altitudes + et bien entendu des knikkers. Je vous laisse juger du look !
monchal christine a dit :tout a commencé par la montée au refuge de la Balme le 31 decembre 2002, de nuit puisque mon accompagnateur avait oublié ses peaux et ses chaussures (c'est vachement pratique pour skier!)!Il ne voulait pas qu'on le voit 😮 ? (parce que, sans les peaux et les chaussures, cela me semble aussi galère de nuit que de jour...) 😉
Pic de la Belle Etoile, versant Nord, janvier 2000.
Le problème n'est pas tant venu du choix de la rando... mais plutôt du choix de l'initiateur! Je nomme le père Ti'Bougnat en personne 😉
Il fallait bien bizuter la parisienne pour savoir si ça vallait le coup de la faire définitivement descendre de sa sacrée région! (On se connaissait depuis 1 mois)
Beau temps, froid, et personne au départ du vallon. J'étais avec mes pompes d'alpin et des skis de loc! L'air vivifiant me ressource et je suis bien contente de découvrir enfin le ski de rando avec mon 'amoureux' 🤢
Les 1ères conversions se passent comme je peux car qd je demande au Ti'bougnat de m'expliquer, il me montre bien 1 ou 2 fois, mais bon il fait froid et faudrait qd même pas trop traîner! 🙁 Tant pis, j'improvise et essayant de l'imiter le mieux possible, tant que je pouvais encore le voir! 🙁
Et puis ça devient raide pour moi (mes couteaux étaient déjà installés depuis longtemps). Je suis de + en + tendue et regarde la pente avant chaque conversion qui ne claque pas, bien entendu! Et voilà qu'en pleine pente, ma fixation easy go (à la chute oui!) tourne et je me sens en équilibre si précaire que je n'ose + bouger. Le + petit mouvement semblait m'assurer la glissade fatale sur cette longue pente nord peu accueillante pour cette 1ère. Vous me direz : La marinette elle a 1 petit moral! A ma décharge, sachez que le Ti'Bougnat n'était plus en vue et que j'étais seule avec ma peur au milieu de cette pente! Mon guide avait froid et était monté au sommet contempler la mer de nuage 😡
J'attendais comme une imbécile un miracle. J'étais pétrifiée de peur à l'idée de bouger et et tomber! De mémoire, je vivais la + grosse angoisse de ma vie 🤭 .
Puis une randonneuse, seule est arrivée... bon ryhme, super autonome... impressionnante pour moi qui était devenue LE BOULET de la belle Etoile ! Elle s'est calée sous moi, a remis ds l'axe ma fix et m'a encouragée jusqu'au sommet.
Arrivée la haut, j'étais cuite, vidée, si déçue que le Ti'Bougnat m'ait abandonnée!!!
La mer de nuage, le soleil, le pique-nique et les excuses de mon guide me réconfortent. Je suis requinquée pour la decente qui m'enchantera.
Pour une découverte, j'en ai eu pour mon grade! Le lendemain, je veux bien remettre cela si la pente est moins raide! Il ne se démonte pas le Bougnat! Après les 1200m de la veille et la bonne dose de stress, rien de mieux qu'une petite Lance de Domène à 1600m, pour parfaire les quelques ampoules et finir la cuisson de la Marinette avant de reprendre son TGV pour Panam!
Cette 2 ème rando fut cependant excellente... aucun stress... que du bonheur!
Moralite : Pour ski de rando, j'ai signé... Merci Ti'Bougnat 😉
C'est beau l'amour 😄 😄
Ils se marieront et eurent beaucoup d'enfants 😄 ... Enfin, ça vient 🙄
Vali74 roi du pif a dit :Moi c'était il y a 11ans
Non pas il y a 11ans mais lorsque j'avais 10ans en 2000/2001 donc.
Mon père qui depuis 25ans enchaîne 40 randos dans la saison, m'a enfin fait partagé sa passion.
C'était en Mars à la pointe d'Uble dans le Chablais.
J'étais avec mon père, ma mère, John (un pote qui fait de la compèt de ski de fond avec moi) et Jean-Marc son père.
Je n'avais pas de skis de rando, mais mes skis d'alpin avec des adaptateurs sur les fixations et mes chaussures d'alpin.
La montée (malgrè un dénivellé assez faible) a été rude! Heureusement arrivés en haut la neige était décaillée à point pour la descente. De la méga neige de printemps avec un super temps!!!
Une belle sortie!!
C'est la seule sortie que j'ai fait cette saison. Ensuite les deux années suivantes, je n'ai fait que deux sorties au même endroit: la Pointe du Chateau (l'une en méga neige de printemps, l'autre en méga poudre). Et c'est lors de l'hiver 2004/2005 que j'ai vraiment accroché avec 7 sorties. Et l'hiver dernier je suis devenu dépendant de la rando (16 sorties)!
Réveillon de l'an 2000. Sur un coup de tête, je pars de la maison familial du Poitou avec mon petit frère dans la 205 mazout, chargée de 2 VTT et des raquettes avec l'objectif de rallier une cabane dans les Pyrénées, où j'étais allé le printemps précédent, à 500km de là.
Une vague carte au 100.000eme, un Kway et un bonnet feront bien l'affaire. On était jeunes, on a fait du vtt/poussage dans la neige, mais comme on avait entendu parlé de "skis de randonnée", on a été en louer au bouclard local.
"Bonjour monsieur, on voudrait louer des skis de rando". On regarde les trucs que le type nous ramene, et on se dit que ça ressemble trop à ce qu'on connait pour que ce soit des skis de rando. Le type nous avait refilé des skis normaux, de piste quoi!! 🤣 On insiste un peu et le revoilà avec des skis à peaux. Je ne me souviens absolument pas ce que c'etait, ni meme du modele des fixs, mais les peaux ne collaient pas bien. Enfin elles collaient surtout beaucoup moins bien après 2 ou 3 traversées de ruisseaux, perdus que nous étions à suivre des chemins hypothétiques. J'ai appris à mettre les cales les plus hautes pour monter droit dans l'pentu, glisser de 3m, tomber, remonter. Les conversions? bah, de toute façon on ne savait meme pas que ça existait! On a fait un tour en passant par un lac, apres être redescendu "parce que ça passait plus"... comprendre que ça ne devait plus bien passer sans conversions... Puis on a rejoint notre cabane, on a dormi (enfin on s'est pelé grave dans nos duvets 10°C décat), on a fait fondre des gants mis trop près du feu, une chaussette aussi. Le lendemain il fallait redescendre à la voiture pour rentrer à la maison. Tout à cul, une baignoire tous les 5m, ce fut long (surtout pour le frangin) avec notre maigre expériences de colos l'hiver en station.
Mais c'etait bien, c'etait innocent. Le déniv? Aucune idée, on savait meme pas que ça existait. Les horaires? Pfiouuu, en tout cas on a du s'arrêter un paquet de fois pour bouffer! La sécu? On avait rien, aucune connaissance nivo, pas de telephone et encore moins d'arva, rien. Mais j'ai passé là un de mes meilleurs réveillons, et je m'en souviendrai toute ma vie.
J'ai eu la chance et l'opportunité de venir à Grenoble, et de passer entre les mains de mon gourou Cyril qui m'a tout appris, pour aller torcher l'infernet sans lui. 🤣 😉
Et putain, faut que je retourne là-bas dans ce vallon pyrénéen en pélerinage!!
Après 2 sorties tests au printemps 87 où, grace à une bonne neige transfo, les choses ne s'étaient pas trop mal passées malgré un niveau à ski proche du néant, je décidais, quand la bise fut venue, d'investir dans du matériel de rando, bien résolu à parcourir les cimes enneigées.
Je ne m'attarderai pas sur ma 1ère sortie de l'hiver où, après avoir remonté sans encombre le vallon du Crachet accompagné d'un camarade bon skieur, je pris rapidement conscience, au moment de descendre, de mon incapcité à évoluer skis aux pieds du haut vers le bas dans cette neige de décembre... Cette descente de 900m de dénivelé fut ponctuée d'environ un millier de chutes (je n'ai plus le décompte exact) suivies d'autant de jurons dont la montagne résonne encore.
Fort de cette expérience enrichissante (!), je décidais de perséverer, mais seul afin de n'infliger à personne le poids du boulet que j'étais.
Par un beau matin de janvier, je partis donc à l'assaut du Paneyron.
Le ciel était bleu, la neige était poudreuse, la vie était belle et la montée fut agréable. Puis vint le moment de la descente. Moment qui pour un skieur de rando "normal" est le clou de la journée, mais qui pour moi se transforma, comme prévu, en un long chemin de croix dont le parcours fut jalonné de trous dans la neige.
Ainsi, de chutes en gamelles et de gamelles en vols planés, je parvins à perdre de l'altitude et à me rapprocher de mon point de départ.
Enhardi par le but qui approchait et par une pente un peu plus douce, je laissais mes skis prendre de la vitesse. Celle-ci augmenta rapidement et il me fallut sans tarder envisager un sabordage stratégique afin de limiter les dégats. Je cherchais donc un point de chute adéquat quand une petite congère de neige poudreuse mit fin à ma réflexion : mes 2 skis s'y plantèrent alors que moi, après déchaussage et momentanément soustrait à l'attraction terrestre, je continuais ma course dans les airs avant de m'écraser sur le sol. Mes skis, qui après un instant d'hésitation avaient décidé de me suivre tirés par les lanières, me retombèrent sur la tête et je me relevais sur une neige rougie de sang : je m'étais fait scalper par la care d'un de mes skis.
Un peu sonné, mais content que la scène n'ait pas eu de témoin, je colmatais ma brèche cranienne à l'aide d'un mouchoir maintenu par mon bonnet, et je rejoignais ma voiture heureusement toute proche.
Honteux et confus, je terminai ma journée à l'hôpital d'Embrun où une infirmière-couturière entreprit avec succès de re-solidariser le bout de scalp pendant avec le reste de mon cuir chevelu.
Depuis ce jour lointain, niveau de ski s'est fort heureusement sensiblement amélioré...
hum!! hum!! , la premiére fois, ça faisait si longtemps que j'attendais ce moment ; excité, impatient; elle me tendait ses courbes prète à etre prise , immaculée et encore vierge, je décidais de l'honorer sur le champ ...de poudre. C'était la chartreuse, le dome d'arguille. J'avais sorti le matos tout neuf , fier comme bar tabac, sintési chaussé de lowtec; j'attaque les premières conversions qui n'avaient de claquées que le nom, gracieux comme un percheron en rut , et chaque fois BDM, non seulement je déchaussais mais je devais plonger avec célérité pour éviter que mon ski se barre. Apres 2 heures de ce nouveau sport le "claqué plongé", un probable ourien , ému par mon naufrage lors de ce dépucelage, avec néanmoins un petit rictus sarcastique (si si je m'en souviens tres bien) m'expliqua comment verrouiller mes fix, j'avalais les derniers mètres , et fit jaillir la poudre de mes spatules...Je suis depuis accro .
Grand galibier par couloir nord (glacier de la clapière/ Alpi : PD+, Ski : 4.3, D+ : 1500 m). C'était il y a 5 ans avec mon cousin. Une sortie bien funky comme on les aime dans la famille!
Pour le contexte, je m'étais remis sur des skis depuis peu après plusieurs années en snowboard. J'avais sauté une génération de ski en passant du droit aux paraboliques. Autant dire que je cherchais mes marques et que je skiais comme un luge à foin.
J'avais appelé mon cousin assez tard le vendredi après midi. J'avais juste eu le temps de passer louer des skis à Expé puis nous étions partis passer la nuit à Bonnenuit. Je n'avais pas eu le temps de faire d'achat de bouffe: Petit déj bof avec un bout de pain et du thé. Montée sur neige croutée cassante jusqu'au pied du couloir puis montée 400m sur une neige dure sans crampons avec les skis sur une épaule et les bâtons dans l'autre main tout en taillant des petites marches du bout de la godasse. La théorie de mon cousin est de partir avec sa bite et son couteau sans rien dans le sac, même pas une gourde. Il parait qu'une fois tous les 5 ans seulement il lui arrive une embrouille. Aujourd'hui, avec l'expérience, je rajouterais dans un sac: un casse croute, une gourde, une pelle et une sonde, des crampons; Les grandes audaces font les courtes carrières (Livanos). La descente dans le couloir s'était faite prudemment car une avalanche avait déjà coulée qqs jours plus tôt. Neige lourde et peu manoeuvrante dans la dernière partie; j'avais fait qqs belles baignoires là dedans.
De retour au bar, mon cousin avait tout de même avoué qu'on venait de se faire une grosse bovinante! Merci mec pour ce baptême du feu. ça ne m'a en rien dégouté. Au contraire, après une sortie comme ça, tout devenait possible...
Depuis, je me suis remis sur mes skis et je pars plus lucide en montagne.
A bientot pour de nouvelles aventures.