Votre première eXpérience

Salut 😊
J'ouvre ce thread pour recueillir le récit de votre première (ou de l'une de vos premières) expérience(s) à ski de rando. Normalement ça doit être une expérience forte qui donne le déclic (ou non) pour la discipline. Où, quand, expérience de la montagne, grosse galère, coup de foudre, ...

N'hésitez pas à romancer et à nous emmener dans votre plus fort souvenir !

Alors la première fut une expérience forte c'est le cas de le dire 😉 😯 !
Montée à pied dans la forêt au dessus du rivier d'allemont chaussage en sortie de forêt, puis le temps de la première conversion vint et la ce fut le drame: clac entorse du genou 🤢. Redescente à pied. C'était il y a 5 ans.

Mais ça ne m'a pas dégouté du ski de rando! J'ai recommencé l'année suivante par risque 5 dans la tempête 🤣 (montée jusqu'à la crete du brouffier) et là tout c'est bien passé 😄 . Depuis je suis accroc... et en manque je compte bien me rattraper cette saison 🙂

Moi c'était il y a 11ans, Pointe d'Uble, mais c'est pas cette sortie qui m'a vraiment marquée. C'est plutôt la Pointe du Chateau l'année suivante. Méga neige de printemps!

Vali74 roi du pif a dit :Moi c'était il y a 11ans, Pointe d'Uble, mais c'est pas cette sortie qui m'a vraiment marquée. C'est plutôt la Pointe du Chateau l'année suivante. Méga neige de printemps!

Developpez un peu, que diable 😉

Vali74 roi du pif a dit :Moi c'était il y a 11ans

A 5 ans ?!? 😮

Y a pas d'âge pour commencer !!
Pour moi c'était l'occasion de commencer grâce à l'association étudiante de montagne des étudiants de grenoble (je recommande pour commencer : on paye un peu pour le guide plus pour la loc a.p.s. et très bonne ambiance). Donc comme tout bon étudiant Grenoblois qui se doit, on est allé à .... Chamrousse ! Bachabousou-lac Achard et le grand-col-dont-j'oublie-toujours-le-nom. Neige moyenne, les peaux de phoques que j'avais loué qui se détachent dès le départ, mais grand soleil et bonne ambiance (on était plus d'une dizaine). Le plus dur ça reste l'apprentissage des conversions, mais d'un autre côté à voir les Suedois avec leur telemarks qui nous accompagnaient et qui galéraient, j'étais pas mécontent de mon matos pourri. Enfin retour par les pistes de Chamrousse tranquillou, vu qu'y avait un ou deux gus' qui faisaient encore du chasse-neige.
Pour conclure : bonne journée qui a certifié le fait que j'avais bien le virus !

(si vous sortez la première fois avec l'esmug ne vous inscrivez pas avec le groupe des "forts", ça risque d'être dur et vous passerez à côté d'une sortie entouré de plein de filles à qui vous pourrez expliquer les différentes positions ... pour skier bien sur 😜)

Aaaaaaahhhhhh..
C'était au grand Galbert. 5 janvier 1999, super neige poudre à la montée : accroche phénoménale, dré l'pentu. Paysage top. On est deux. Pierrot est déjà très fort skieur. Moi, je dois avoir 5 ou 6 semaines de station depuis ma naissance... La dernière pente avant le sommet : le vent a soufflé et c'est bien dur sous les peaux : première glissade. Vent frais au sommet, normal pour un début janvier. Et là direct l'infernet !!!! 😮
naaaan, j'déconne !!!!
Les vallons d'Oulles, neige soufflé sur les 100 premiers mètres puis 200 mètres de bonne poudre où je me surprends à skier facile. Et après, c'est là que ça se gatte. De la tole ondulé, je maitrise que dalle !! Puis du bon carton croûte : un régal. Pierrot passe tout tranquille en virage sauté. Moi, je sais pas faire et mon chasse neige m'envoie au tas à chaque virage ! Je dois bien descendre à 500m/h. Puis c'est la fin et le retour à la bagnole sur une neige peu épaisse un peu transfo.
Depuis, j'y suis retourné, de jour, de nuit et par toutes les voies (sauf l'infernet, bordel !!!).

Arfff, trop bon ce thread...
Date : Mars 2000
Lieu : chalet du 93ème RAM
Objectif : réussir le BSM (Brevet de skieur militaire)
Moyens à notre disposition : skis des années 60 avec les fixation qui vont avec (cad peu fiable) 🤢 , bâtons télescopiques, kofflachs rigides.
Course du jour : Col de la pyramide
Condition météo : brouillard, vent avec des grosses rafales au sommet
Condition neige : dure voire trop dure
Poid du sac : 10kg avec la demi luge car je suis serre fil ce jour là. 😡
1ère fois : que j'utilise mes couteaux, les crampons, je porte mes skis sur mon sac (14kg)je descends en rappel avec des skis aux pieds(la partie à 40° du départ avait été équipée d'une corde fixe)...beaucoup trop de 1ère fois à mon goût ce jour là.
Nimperies du jour :
-les conversions que je n'arrive pas à enchaîner malgré la journée d'entraînement au col de l'Arzelier au moi de décembre; journée passée à skier avec des kofflachs semi-rigide 😡
-l'heure passée au sommet en pleine tempête en attendant que nos officiers nous fassent descendre en rappel les uns après les autres
-Ced qui essaie d'allumer une clope au sommet alors qu'il y a des rafales de l'ordre de 80km/h
-Ced qui fume sa clope, et qui se rend compte qu'elle n'a pas le même effet qu'à Grenoble 🤣 BOULET DE BRONZE
-Manu qui se casse la gueule lors de l'un de ses premiers virages et qui dévisse sur une vingtaine de mètres, stoppé dans son élan par une personne se trouvant en contrebas. BOULET D'ARGENT
-un de mes bâtons télescopiques a gelé et mesure 90 cm au lieu de 1m30, assez handicapant pour la descente. Du coup, je n'arrive pas à enclencher un virage à gauche : sac trop lourd, neige trop dure, trop raide (35°, je sais ce n'est pas raide mais il faut se mettre dans les conditions), trop fatigué....De peur de me planter en entamant un virage, je décide de descendre certaines portions à reculons 🤭 🤭 au désarroi du sou-off qui se trouvait derrière moi. BOULET D'OR
Bilan de la journée et du séjour :
Pas génial, grosse frayeur pour l'une de mes premières sorties en ski de rando hors piste. Le séjour se poursuivra par une nuit en igloo et 2 randonnées le long des pistes de la station. En dehors de ça, on finira la saison par un Chamechaude dans des conditions similaires (brouillard, vent, neige croûtée).
Six ans après, je suis toujours étonné du choix de notre capitaine concernant les conditions météo et nivologiques...
Cette expérience m'a sur le coup bien vacciné et durant trois ans, je n'ai plus voulu entendre parler de ski de rando préférant passer mes week-end en station. Puis le temps passant j'ai décidé de m'y remettre et me voilà en octobre 2007, attendant avec impatience le début de la saison qui je l'espère sera riche en sorties et anecdotes.

PS : avant qu'il n'y ait des remarques sur le style de ski des militaires, je tiens à préciser qu'à l'époque ça restait du ski militaire ce qui signifiait sécurité avant tout.
Pas question de faire les Kakou dans du 40° ( le matériel et notre entraînement ne nous le permettait pas ), et à la descente tout le monde à la queleuleu (sauf moi qui était à contre sens, un virage sur deux 😉 ).
Il faut prendre en compte aussi le nombre de personnes que cette sortie impliquait : une batterie moins les dispensés et les débutants, soit une cinquantaine de personnes ayant un niveau de ski hétérogène (Du moyen - au bon skieur ++).

Le grand Van, j'avais 3 semaines de station derrière moi...

Neige très dure, puis croutée bref j'ai galéré comme une merde.

Mais j'ai trouvé l'ambiance hiver de la montagne et le plaisir de la liberté ( on va où on veut ! ) si fantastiques que j'ai oublié les souffrances...


Depuis j'ai (un peu ) progréssé, mais pas suffisamment... C'est difficile quand on skie peu ( 6 à 7 sorties par an seulement )

Et Toi Jeroen, où? quand? comment? 😊

J'ai démarré pour ma part à l'âge de 14-15 ans lors d'un camp d'aumônerie organisé par un curé passionné de montagne.
Je me souviens d'une super sortie en transfo dans les Aravis. Je n'ai plus pratiqué par la suite car j'habitais Paris et tous mes amis faisaient du hors-piste en station. J'avais néanmoins conservé dans un coin de ma tête cette super sortie de ma jeunesse. En arrivant sur Grenoble, je me suis mis activement à la rando à pied, puis initié à l'alpinisme. Le ski de rando est donc une évolution logique de ma pratique de la montagne.
Je me suis remis au ski de rando à 30 ans et depuis je suis complétement accro.

pour ma première fois, je me suis bien marrée!
tout a commencé par la montée au refuge de la Balme le 31 decembre 2002, de nuit puisque mon accompagnateur avait oublié ses peaux et ses chaussures (c'est vachement pratique pour skier!)
bref,après une nuit blanche de froid et de demi-gastro, nous partons gaiement à la montée avec nos peaux de location (mises la veille et au chaud...), 200m + loin(pas en dénivelé!), une 1ere peau s'en va (bon c'est pas moi!)...début du cloche pied pour mon copain...une deuxième peau s'en va, début du brassage...il en avait jusqu'aux genou, une bonne poudreuse, hum... et puis finalement mes peaux aussi s'en vont.
que faire, brasser à deux? bah oui, le col est à 200m de déniv'...j'an ai jusqu'à mi cuisse et je suis obligée de ramper à 4 pates...je nage dans le bonheur!
que faire, descendre? oui c'est mieux...pour ceux qui savent skier!
ma dernière sortie de ski date de plus de 5 ans déjà et je n'ai pas souvent mis les pieds en station...une seule solution, se rappeler les cours de judo : apprendre à tomber sans se faire mal....
j'aurais finalement + brasser à la descente qu'à la montée!
mais ça m'a bien motiver pour recommencer!

Nouvel an il y a 3 ans... un séjour de 4 jours en initiation avec le voyagiste Visages, dans le Queyras...

Pour planter le décor...
le gars PicLoup, il a plus fait de ski depuis la fin des années 80... il était passé au snowboard entre temps.

mais la motiv' est là... je me fais un peu chier en snowboard, et j'en ai marre de l'ambiance 'station'... tant qu'à faire de se remettre au ski, autant passer directement à la rando... donc...
- achat de TR12
- achat d'une vieille paire de salomon x-mountain dans une bourse aux skis
- récup' de fix emery altitude 'tombées d'un camion' et montage par un pote du frangin...
- et peaux toutes neuves offertes par le frangin pour noël

parlons-en du frangin, varsinc depuis quelques années...
'faut que tu te remettes sur les skis'...
et hop, direct en haut du domaine, et c'est parti dans un hors piste bien pentu et croûté. J'arrive en bas vivant, c'est déjà ça. Et j'ai appris la conversion (sur la fiche technique de visages, ils ont dit qu'il fallait maîtriser la conversion...). Sur la piste, ça va à peu près... les gens sont sympas, ils s'écartent quand j'arrive (faut croire que mon style inimitable leur laisse à penser qu'il serait imprudent d'attendre un virage précis de ma part)

La fiche technique de visages :
- stage d'initiation: savoir skier parallèle sur piste rouge, aucune expérience de l'activité n'est nécessaire. La maîtrise de la conversion est toutefois souhaitée.
- descentes faciles et homogènes
- dans les passages plus difficiles, le guide vous aidera

Bon, la veille du grand jour... il neige à donf'

Le grand jour arrive, c'est le grand bleu, il y a 40 cm de fraiche... regard goguenard du guidos sur mon matos... il nous file un machin qui fait bipbip (moi, j'appelle ça un tamagoshi). 'tu nous explique pas comment ça marche?' 'pas la peine !' bon... on va lui faire confiance...

Au programme pour ce premier jour : Ceillac, col de bramousse, hameau de bramousse et on bascule de l'autre côté pour rejoindre la combe du queyras.

Impression 1 : bon, OK, c'est assez simple de coller les peaux... heureusement, parce que le guidos, il est déjà parti avec les autres !
- impression 2: c'est beau, putain que c'est beau
- impression 3 : c'est lourd, putain que c'est lourd
- impression 4 : la vache, il fait chaud... peut-être que mes fringues de snowboard ne sont pas très adaptées...
- impression 5 : merci au gars qui vient de me doubler de m'avoir expliqué l'intérêt des cales de montée... parce que si je compte sur le guide...
- impression 6 : ah, la conversion qu'il fallait savoir faire, c'était pas celle-là... la vache, c'est la galère ce truc entre le zig et le zag

Arrivée au col (c'est bô)... pique nique au saumon fumé le cul dans la neige... que du bonheur ! et en plus, après, ça descend...

La descente :
- le groupe (et le guide donc) part à donf' devant, en poussant des grands 'youhou ! elle est bonne, elle est super bonne !'
- ouais... on m'avait pas dit que ce serait plein de mélèzes... ils sont cons ces mélèzes, ils ne s'écartent pas quand on leur fonce dessus. Et puis la neige, elle est trop molle pour moi, c'est trop dur ! Et puis il y a pas trop de pente, mais c'est vâchement étroit cet espèce de goulet entre les arbres... descente facile et homogène, mon cul ! finalement, c'est pas mal d'avoir révisé la conversion en descente... parce que pour les virages, on attendra un peu !
- quelques gamelles mémorables, déchaussage, 'où est mon pied?' 'ah, ok, il est pas loin du ski grâce à la ficelle... le problème, c'est qu'il est sous 70cm de neige... vas-y mon fils, creuse...'
- et merde, comment ça se fait que j'arrête pas de déchausser? ah OK, c'est cette putain de fix qui n'arrête pas de se desserer... et hop bricolage...
- enfin au hameau de bramousse (c'est bô !). Regard goguenard du guidos... 'bon, on se gèle à t'attendre, on repart!' et merde, j'ai pas eu le temps de lui dire qu'il fallait que je me repose... ni de lui demander de m'aider à régler mes fixs (il m'avouera plus tard qu'il n'a jamais vu ce modèle: c'est un jeunot)...

bon, fin de descente super facile sur la route enneigée (scroutch, un caillou... elle est pas contente la semelle de mon ski...).

Arrivée en bas :
- c'est chouette mais c'est dur ! le neige elle est pas facile à skier !
- tu déconnes ? c'est des conditions exceptionnelles! profites-en, parce que c'est jamais comme ça en ski de rando !

Une bonne nui de sommeil... et après, que du bonheur : j'ai compris le matos! c'est lourd mais en y allant cool, on y arrive! aucun style à la descente, mais ça passe , et ça fait pas mal les gamelles en poudreuse! c'est bô, c'est bô, c'est bô ! nouvelle grosse chute de neige le j3 ! rando de rêve le 1er janvier, on fait la trace, il fait super beau, la descente est super cool et je commence à piger le coup !

conquis, le picloup... quelques économies, et c'est reparti pour un autre petit séjour de 3 jours au printemps sur Névache / Mont Thabor (1500m de dénivelée : c'est décidé, j'achète des vrais skis de rando !). Un guidos très sympa qui me donne les bases, une neige de printemps super facile à skier (entre temps, je me suis entraîné à vars avec le frangin...). dans la montée au thabor, on rencontre un couple de 'vieux' avec un guide: ils ont presque 80 balais, ils ont pris leur retraite au canada et sont très heureux de revenir au thabor car la dernière fois qu'ils y sont monté... c'était vant la seconde guerre mondiale! chapeau !

par contre, ça douille, les séjours organisés avec guide! allez hop, on cherche un CAF sympa pour faire des économies et commencer à sortir entre potes.

et après 3 saisons, j'ai compris pourquoi ils me disaient que c'était un plan exceptionnel au niveau neige, ce stage dans le Queyras: depuis, j'ai surtout connu la caillasse, la croûtée, la neige lourde... et même les pissenlits! mais on s'en fout, c'est vraiment le pied !

Le pic St michel, à 14 ans, en famille (une classique dans l'initiation à la rando familiale); beau temps, neige béton, du coup couteaux à la montée (sur la fin): c'est tecnique pour une première mais sa passe, même si les conversions expliquées de façon livresque par le "pater" son encore difficile.
Super vue au sommet et le gaz des versants est du vercors: le virus prend.
A la descente, vue l'experience sur piste (sur les skis depuis 3 ans) je pensais que tout passerait nickel: grosse erreur!! Après deux virages négociés les skis bien serrés (et oui le style de l'époque c'était: plus c'est serré plus c'est la frime!) gros "ripage" et glissade.
Heureusement un brave petit sapin ceinturé vigoureusement évite 30 à 50 m de glissade et probablement de belles égratinures.
La suite: une belle descente plus prudente et moins "style" mais qui laisse de bon souvenir.
Au total, le virus est transmis mais l'expèrience commence déja à s'aquerrir: la rando c'est pas comme la piste, l'éfficacité prime sur la frime (et ça rime)!!

Au col du Merlet, en 85 ... au siècle dernier en somme ...
1200 m depuis St Alban, c'est beaucoup pour une première : je me suis jurée de ne pas faire ça à quelqu'un que j'emmène.
Donc, gros coulage de bielle, coup de chaud et fringale en montée ...
Descente en neige très moyenne, avec une toute petite expérience de ski de piste (10 séances ?) mais pas trop de chutes

Ben non, ça ne m'a pas dégoutée ... vous vous en doutiez, non ?