réçits d'avalanche

Un peu de soutien à David avec qui je suis 200% d'accord!! Merci pour le cr et patati et patata, il se met pas en avant mais dans 2 heures on aura de belles photos et même une vidéo (ben oui parce qu'il avait la caméra embarqué, heureusement qu'il oublie pas de préciser ça dans son cr, sinon l'impact pédagogique serait sans doute moins fort)....
A la première pente ça se tasse, ça coule dans les pentes, mais eux ils continuent, ils sont pas inquiets... ben tant mieux, pis bonne chance surtout!
Mais si tous les bons penseurs qui interviennent ici (donc pas les donneurs de leçons moralisateurs champions du monde comme david ou moi!) ont besoin de ce genre de cr pour savoir qu'en ce moment ça craint vraiment du boudin, ben y'a du souci à se faire.....

david a dit :la sous face était gelée
Faudrait lire davantage de CR 😉

@bigjim: merci, tu as peut être résumé mieux que moi ma pensée....

@alain: je ne parlais pas de cette sortie mais des sorties en générales...c'était une extrapolation...malencotreuse 😉 après je ne marcherai pas ton terrain, c'est toi l'expert!!!

vieille recette " du spectaculaire" ça fait toujours autant parler c'est de l'intox cette sortie. 😉 😄 😄

David Z
Des montagnards qui se tapaient skitour,bardés d'expériences et tout et tout,il y en a aussi malheureusement dans les cimetières...
Marre de ce business internet..

Pour info, alizee est la même personne que benali38. Sans commentaires.

Chiotte !!! 😡
Alizée c'était sex comme surnom, j'aurai peut-être migré sur le 38 rien que pour ça... 🤣 😉

benalizee38, ça sonne pas mal comme pseudo 🤣 😜

c'est pourtant connu comme expression les tunisiens sont des femme etc etc ....... 😉 enfin on s'éloigne du sujet sans comparaison possible. bande d'enfant gatés que nous sommes.

Parmi ceux qui critiquent le fait de mettre en ligne un récit d'avalanche, et surtout qui répètent que vraiment, ça se voyait qu'il ne fallait pas y aller, il y en a pas un seul qui s'imagine que certaines des réflexions et des analyses sont faites a posteriori ? 🤭 Dans beaucoup de récits d'avalanche, il y a pourtant cette composante qui revient : on avait vu ça, ça et ça, mais on a pas assez mis les indices bout à bout qui auraient dû nous faire renoncer. Au chaud derrière son clavier, et surtout une fois que l'avalanche est partie, je pense que tout le monde est capable de dire "ça craignait"...

Ca me fait penser à l'émission de la semaine dernière sur la tempête Xynthia où les gens disaient a posteriori: Oui, bien sûr,MF annoncait une alerte rouge avec des hauteurs de mer énormes mais on n'a pas cru que ça craignait autant, on aurait du nous avertir, etc etc, alors que les avertissements etaient bien là (vu tjs a posteriori).
Et si tout bonnement, c'était profondement humain de ne pas vouloir (pouvoir)dramatiser une situation donnée car cela n'arrive qu'aux autres, que ..non, c'est pas possible, pas ici, maintenant, que la montagne est si belle, qu'elle nous ferait pas ce coup là, quand même!!
C'est une simple reflexion qui me vient à l'esprit car les 3 gars de la selle du Puy Gris ont su reperer les signes, ils ont continué, re-signes alarmants , re-analyse juste, mais le sommet était tout près , on va pas le rater, m...
A mon avis, ce n'est pas l'erreur du mec qui n'a rien compris, eux au contraire ont tout vu, analysé.
J'essaie de comprendre la démarche intellectuelle qui fait que l'on peut continuer "coûte que coûte"malgré le fait que l'on a les cartes en main et que l'on a su les déchiffrer.

Je trouve ça bien de mettre ce genre de récit, il faut du courage pour accepter de publier ces erreurs.

On voit que malgré des signes évidents, le groupe a continué. Pourquoi ? C'est pas l'effet de groupe par hasard ?

J'ai remarqué que quand on est en groupe, tout le monde a beau voir les mêmes signes de danger, si personne ne prend la peine de dire haut et fort qu'il ne le sent pas, tout le monde continue.
On se dit qu'après tout, si machin qui est plus expérimenté que moi continue, c'est que ça ne craint pas tant que ça, et on continue
Et puis, plus le groupe est motivé, moins on fait attention aux signes, plus on continue coute que coute.
Les signes on se rappelle les avoir vus, mais après la sortie.

A vrai dire, c'est très difficile de dire "stop, je ne le sens pas du tout", quand le reste du groupe semble motivé.

La seule remarque que je ferais, c'est que bien souvent on se rend compte de ces erreurs uniquement en cas d'accident. Mais souvent on fait des erreurs et on ne s'en rend meme pas compte parce qu'il ne s'est rien passé. Et dans ce cas, au lieu de faire le fanfaron et publier son hold-up sur skitour, on ferait mieux de réfléchir à pourquoi on était le premier à y aller et de se dire qu'on a eu du bol que tout se soit bien passé.

En l'occurrence, l'accident a le mérite de rappeler la réalité à certains.

alaindesalpes a dit :J'essaie de comprendre la démarche intellectuelle qui fait que l'on peut continuer "coûte que coûte"malgré le fait que l'on a les cartes en main et que l'on a su les déchiffrer.
Cotation : 2.2
BRA : risque 3

DONC ça passe.

C'est le premier raisonnement qui a été fait. Et une fois ce raisonnement en tête, impossible de l'évacuer complètement, et il influence tous les raisonnements ultérieures, surtout s'ils ne sont pas binaires mais résultent de l'analyse d'un ensemble de paramètres quantitatif : quand ce n'est pas tranché, le raisonnement parasite sera toujours là pour faire pencher la balance du côté "ça passe".

Pour info, dans le verrou du glacier du Puy Gris où a eu lieu l'avalanche, le fond des talweg est à 33° minimum sauf dans un talweg en rive gauche (là où on monte bien souvent). Mais c'est le fond des talwegs ! Ce n'est pas très large (5-10m maxi), la plus grande surface est occupée par les rives des talwegs, qui elles sont à 35° minimum, et même 37° par endroit. Et c'est bien pour ces belles pentes qu'on va du côté du glacier du Puy Gris, et non pour les plats du glacier.
Pour ceux qui ne connaissent pas : le verrou du glacier du Puy Gris.
L'avalanche a eu lieu soit dans la combe au centre, soit derrière la bosse, pour entrer dans la combe NE de Pellegrin (pente à 35° minimum rejoignant le fond de la combe, qui lui est à 20-25° à cet endroit) : ce sont les 2 passages gravitaires possibles quand on suit le fond du glacier auparavant.

bruP a dit :J'ai remarqué que quand on est en groupe, tout le monde a beau voir les mêmes signes de danger, si personne ne prend la peine de dire haut et fort qu'il ne le sent pas, tout le monde continue.
On se dit qu'après tout, si machin qui est plus expérimenté que moi continue, c'est que ça ne craint pas tant que ça, et on continue
C'est plus ou moins vrai ça.

Car au début les compagnons de courses écoutent celui qui émet ses doutes (surtout s'il est un poil "expérimenté").
Puis doucement si c'est toujours le même qui la ramène, et bien les compagnons commencent à moins prendre en compte l'avis. Pourquoi ?

Parce qu'à force d'émettre des doutes mais jamais vérifiés et encore pire "invalidés" car d'autres sont finalement passés sans soucis, et bien on commence à ne plus écouter le troubleur de fête.
Et donc doucement on commence à ne plus prendre en compte l'avis du gars qui va être catalogué comme pétochard (à juste raison ou non)...

Bref le problème devient donc à ce stade plus complexe... car soit le pétochard :
- n'est plus écouté : car la ramenant toujours et sans réelle raison au regard de ses amis vu que finalement d'autres sont passés (avec un coup de bol peut-être). Alors il suit ou renonce seul.
- la ferme : car ne veut pas se fâcher avec ses amis et/ou fini par remettre en question ses appréciations. Alors il finit par suivre mais avec la boule au bide et ne se fait plus plaisir...

Donc encore une fois ça semble simple sur le papier de dire qu'il faut prendre l'avis de tous dans le groupe, mais malheureusement souvent ça ne change pas la décision collective au final. Pourquoi ? Par bêtise, orgueil, vanité, ... Un peu de tout ça ?!?


PS : Je dis un peu ça par expérience perso 🙄 🤭 . Au final se pose la question sur la pratique que l'on veut avoir et les limites que l'on se fixe. Et tant pis pour le regards des autres, même si c'est pas simple à gérer. Le principal est de faire ce que l'on sent. Alors ne pas hésiter à émettre ses doutes et ensuite si désaccord sur la décision accepter le choix des autres et suivre la décision personnelle. Enfin c'est mon avis.

@ Squal: Date: 02/03/2011 01:11: la nuit porte conseil!!! 🤣 😉

Complètement d'accord!!!!! il y a de l'expérience derrière tout ça .... 🤭