Départ : Freydières (1130 m)
Topos associés : Grande Lauzière, combe W depuis Freydières Grande Lauzière, en boucle par la Grande Vaudaine
Sommet associé : Grande Lauzière (2741 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1500 m.
Ski : 3.1
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du lundi 18 avril 2022
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : grand beau - température agréable sauf au sommet où régnait la bise
Conditions d'accès/altitude du parking :pkg de Pré Raymond 1360m - RF entre les 4 Chemins et Pré Raymond toujours encore en mauvais état
Altitude de chaussage/déchaussage : on peut chausser dès la sortie de la forêt si on aime le terrain chaotique gelé et troué de centaines de pas - personnellement j'ai préféré porter jusqu'à 2550m, en crampons à partir de 2200m env
Conditions pour le ski : bon regel nocturne, très bonnes conditions, combe W en bon état, encore assez lisse, très dure sur les premiers mètres de la descente, puis fort agréable avec quelques étroitures jusqu'à l'entrée dans la forêt
Activité avalancheuse : Rien ce jour, ça ne chauffait pas suffisamment et bcp de coulées sont déjà tombées
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par taramont)
Sur la table : un massif (non négociable) et trois cartes. Il y avait …..non, je n'avouerai pas : cartes trop personnelles où j'aime à aller seule. Et quand la carte est tirée, reste plus qu'à l'abattre. Et voilà : à l'insu de son plein gré, Linaigrette a tiré la Grande Lauzière. Je la soupçonne de n'avoir fermé qu'un œil quand j'ai battu les cartes. C'est qu'un nommé Aymeric38 avait sorti la sienne samedi, et animée svp, et nous avait mis l'eau à la bouche. Oui, l'eau avec tous ces lacs en début de débâcle. Cette eau dont j'aurais avalé de pleins goulots si je n'avais pas eu l'étourderie de mettre dans mon sac une bouteille sans bouchon....
La lune cette fois-ci nous fit l'honneur d'accompagner nos premiers pas. L'aube naissante – aidée par les phares de la voiture - avait dévoilé tout un bestiaire le long de la route : un blaireau, deux renards, toute une famille sangliers. Plus tard, nous verrons encore une hermine qui, en robe immaculée, ne validait pas la fin de l'hiver. L'aurore nous fit le cadeau de mettre ses doigts de rose sur la Chartreuse (qui, entre nous, vue du Grésivaudan, cache bien son jeu). Et le plein jour éclaira la débâcle du lac du Crozet.
Le refuge de la Pra sommeillait, volets clos. Qu'un mal réveillé rêve d'un café ou une étourdie d'une bouteille d'eau, la réalité sera sèche.
Un peu d'hésitation quant à l'itinéraire : par le bas ou la directissime ? Laissons le bas aux amateurs de détours, la directissime pour la descente et rejoignons plein E l'itinéraire qui vient de la Vaudaine comme vient de l'entreprendre judicieusement un couple qui nous a doublées. Les abrupts de la Grande Vaudaine se traversent longuement par le haut, un œil à l'amont pour surveiller la corniche et le sommet s'atteint par une petite boucle de D vers la G, sommet non sélectif qui distribue généreusement la bise à tout le monde.
Un skieur venu de la combe W est interviewé derechef. Cette combe est-elle en état de nous satisfaire ? On nous rassure : encore gelée quand on bascule, ensuite ça décaille plus ou moins selon les contre-pentes. Le skieur a dit vrai.
La descente est un grand bonheur. Adieu la bise ! Du ferme et du moins ferme mais jamais du très dur et jamais du tout mou. Jusqu'à l'entrée de la forêt ce sera parfaitement skiable. Après, y a plus qu'à y aller tranquillement pedibus.
Une journée de ski de printemps tout à fait réussie. Linaigrette a tiré la bonne carte. Mais qui l'avait glissée parmi les trois ? The answer my friend is blowin in the wind.
photos 10 - 13 - 15 - 18 - 19 de Linaigrette