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xdo a dit :Je fais évidement des erreurs si on transpose mes phrases dans votre cadre de raisonnement ... mais ce n'est pas dans ce cadre que je les appliques.
@Bobo
Je n'adhère pas à ta phrase "Un DVA allumé est une condition nécessaire mais pas suffisante pour être en sécurité".
Je ne considère pas le DVA comme un élément de sécurité.
On explique souvent que si on sort très rapidement le gars alors il sera vivant.
Mais c'est faux, car il y a 20 % des morts qui le sont lorsque l'avalanche s'arrête (barre rocheuses, chocs contre des arbres ou rochers, neige inhalée, ...)
1 risque sur 5 d'être mort : je ne joue pas à risquer d'être pris.
Mon principe est de tout faire pour ne pas me faire coffrer. Si je me fais coffrer, je suis mort.
Si le DVA permet que l'on me retrouve vivant, alors comme indiqué dans un précédent post, je vois ça comme gagner au loto (même chance).
Les conséquences : je fais demi tour souvent et finalement l'objectif de mes randos n'est pas d'atteindre le sommet ou couloir prévu, mais de me faire plaisir et de pouvoir le faire longtemps.
Reste que ce principe a sans doute été influencé par le fait que je suis sorti assez souvent seul (20% de mes randos) et dans ce cas le DVA est inutile (sauf pour éviter aux proches d'attendre le printemps)
Tu te focalise sur le DVA mais en ce qui me concerne ce n'est pas du tout mon discours d'associer un matériel de recherche de victimes à la sécurité. Oui le DVA c'est du secours, pas de la prévention du risque (c'est quand même un élément de réduction du risque, en dernier recours pour mitiger les conséquences).
Par contre toutes les méthodes de prévention/gestion du risque visent justement à ne pas avoir d'accident, pas à porter secours derrière.
Les routines type 3*3 et vigilance encadrée (il y en a beaucoup d'autres) sont nécessaires à une bonne prévention du risque, ce sera difficile de démontrer l'inverse... Mais je suis sûr d'ailleurs qu'inconsciemment tu utilises certaines de ces démarches ;) Les formaliser les rends plus robustes !
J'encourage tous les skieurs à se former à ces méthodes, c'est simplement ce qui se fait de mieux pour progresser dans son autonomie et sa sécurité. Beaucoup plus utile que des connaissances très précises de nivologie qui amènent beaucoup plus à la faute...
xdo a dit :Je ne considère pas le DVA comme un élément de sécurité.
Effectivement, si tu considères cette hypothèse. Après, il faudrait voir des stats, mais le DVA a quand même dû sauver quelques vies.
Personne (enfin pas moi) ne dit que le DVA te met en sécurité MAIS que le fait d’avoir un DVA augmente ta probabilité de survie en cas d’avalanche. Ce qui est totalement différent (ça rejoint mon raisonnement contraposé). Le DVA n’étant pas vraiment une contrainte (à part le coût), autant l’utiliser.
En fait c’est une question de doser la contrainte par rapport au risque. L’option je reste à la maison est une contrainte forte qui supprime le risque. Le DVA une contrainte faible, mais qui n’agit que modérément sur le risque.
xdo a dit :1 risque sur 5 d'être mort : je ne joue pas à risquer d'être pris.
Mon principe est de tout faire pour ne pas me faire coffrer. Si je me fais coffrer, je suis mort.
Si le DVA permet que l'on me retrouve vivant, alors comme indiqué dans un précédent post, je vois ça comme gagner au loto (même chance).
Le raisonnement est statiquement fondamentalement faux.
La probabilité de gagner le gros lot au loto est de 1/19 000 000.
Si tu estimes que la probabilité de ne pas mourir immédiatement en avalanche est de 4/5 et donc d être potentiellement retrouvable vivant rapidement grâce à un DVA, la probabilité n'a absolument rien à voir avec celle du gain au loto.
Idem pour un sac Airbag : si le dispositif diminue ne serait ce que de 20% le risque de mortalité, c'est une erreur funeste de s'en priver.
De même croire que rien n'arrivera parce que l on estime prendre systématiquement les bonnes décisions relève d'un excès de confiance en soi particulièrement dangereux.
Etienne -H- a dit :Le raisonnement est statiquement fondamentalement faux.
Et dynamiquement ?
Blague à part, sortir vivant d'une avalanche où on a été complètement enseveli peut bien s'assimiler à toucher le gros lot !
jc69 a dit :Etienne -H- a dit :Le raisonnement est statiquement fondamentalement faux.
Et dynamiquement ?
Blague à part, sortir vivant d'une avalanche où on a été complètement enseveli peut bien s'assimiler à toucher le gros lot !
C'est ce que je voulais dire : quand ma vie est en jeu, 1 sur 5 c'est identique à 1/19 000 000 pour gagner de l'argent ...
Les posts, ce n'est pas vraiment adapté à ce type d'échanges ...
@ Etienne-H-
"Idem pour un sac Airbag : si le dispositif diminue ne serait ce que de 20% le risque de mortalité, c'est une erreur funeste de s'en priver."
Tout dépend comment tu considères ton Airbag.
En sortant seul, je me suis aperçu que je ne m'engageais pas dans certaines pentes alors que j'y serais allé avec des copains...
J'ai donc compris que la présence de personne (ou d'élément de sécurité) me poussait à prendre le risque de me faire embarquer or avec la stat de 20% de mort à l'arrêt (et même si je gagne encore 20% sur cette valeur), je ne l'accepte pas.
Je suis peut être con, mais j'ai envie de vivre...
Donc aujourd'hui je considère à chaque fois que je suis seul et je ne compte pas sur mes potes pour me sortir d'affaire (mais j'emmène un DVA pour les chercher...).
Idem pour le principe de prendre des distances ... si tu fais ça alors tu considères que la pente peut partir et donc que tu peux te faire embarquer et donc tu acceptes les 20% ...
Dans les faits je prends encore parfois des distances mais c'est devenu un énorme signal d'alerte, et souvent de demi tour.
xdo a dit :Idem pour le principe de prendre des distances ... si tu fais ça alors tu considères que la pente peut partir
Prendre des distances peut aussi servir dans les cas où tu penses que ça ne partira pas et que ça part quand même. Dans l’idéal il faudrait mettre des distances non pas en fonction de la probabilité de départ (qui est difficile à évaluer) mais en fonction des conséquences d’un départ. Le risque étant le produit des deux : probabilité × conséquences. Pas simple ! 🙂
Bobo a dit :Prendre des distances peut aussi servir dans les cas où tu penses que ça ne partira pas et que ça part quand même
Te rends-tu compte de ce que tu dis ?
Si tu penses que ça va partir, tu n'y vas pas. Point ! Demi-tour
jc69 a dit :Te rends-tu compte de ce que tu dis ?
Si tu penses que ça va partir, tu n'y vas pas. Point ! Demi-tour
Sauf que tu peux estimer que ça ne va pas partir et te tromper !
Ton jugement est infaillible ? Si oui bravo, tu nous expliqueras comment tu en est sûr...
Moi je sais bien que je peux me tromper, donc les distances et l'airbag c'est le joker au cas où je me trompe.
Et pour être plus précis, il y a pour moi deux sortes de distances :
- celle que tu prends pour ne pas surcharger le manteau et éviter de déclencher
- celle que tu prends pour que si ça part, un seul skieur soit embarqué.
jc69 a dit :Bobo a dit :Prendre des distances peut aussi servir dans les cas où tu penses que ça ne partira pas et que ça part quand même
Te rends-tu compte de ce que tu dis ?
Si tu penses que ça va partir, tu n'y vas pas. Point ! Demi-tour
😮 🤨
Le gars te dit qu'il pense que ça partira **pas**.
Ce serait bien que chacun exprime ce qu'il fait dans la pratique sur quelques sujets concrets
- prise de distance : quand ? pourquoi ?
- il y a déjà une belle trace de montée que je n'aurais pas osé faire, mais la pente est extra.
- pour ceux qui sortent parfois seuls (pas sur Casserousse damée) : différence de comportement si vous êtes plusieurs ?
autres ?
Hier, montée au Pas des Bachassons (sortie aux Rochers du Parquet). Ambiance : bombardement quasi permanent ! Les falaises Est chauffent et dégueulent. En arrivant sur les pentes qui dominent le vallon, tout s'arrête gentiment. Parfois quelques boules descendent un peu plus.
Je ne suis pas inquiet. Rappel du BERA : risque 2 sous 2000m, fortes pluies et douceur dans les jours précédents (ça a bien tassé); les pentes en question prennent beaucoup le soleil et le risque d'avoir des couches fragiles qui pourraient céder sous les mini avalanches venant des falaises me paraît très faible. Cependant je dis aux copains : on va s'espacer de 30 - 50 mètres. Si par malheur une coulée descend jusqu'au fond du vallon, on limite beaucoup le risque d'être enseveli à plusieurs.
Tout s'est bien passé.
Petite remarque : deux raquettistes se sont arrêtés et ont sans doute fait demi-tour. Ils n'avaient pas de DVA !
Avons-nous eu raison de continuer parce qu'on était équipés de DVA ? Non !
Serions-nous monter sans DVA ? Sans doute que non mais la question ne se pose pas.
Par contre, la situation nécessitait une analyse et un choix. Que j'assume !
St_Pierre a dit :Le gars te dit qu'il pense que ça partira **pas**.
Et alors chaque fois qu'on pense que ça ne partira pas (99% du temps), on doit s'espacer ?
bens a dit :jc69 a dit :Te rends-tu compte de ce que tu dis ?
Si tu penses que ça va partir, tu n'y vas pas. Point ! Demi-tour
Sauf que tu peux estimer que ça ne va pas partir et te tromper !
Ton jugement est infaillible ? Si oui bravo, tu nous expliqueras comment tu en est sûr...
Moi je sais bien que je peux me tromper, donc les distances et l'airbag c'est le joker au cas où je me trompe.
Et pour être plus précis, il y a pour moi deux sortes de distances :
- celle que tu prends pour ne pas surcharger le manteau et éviter de déclencher
- celle que tu prends pour que si ça part, un seul skieur soit embarqué.
La surcharge qui fait s'espacer c'est un peu un mythe, le poids d'un skieur étant quantité négligeable par rapport au poids de la neige... C'est plutôt le concept de contrainte qu'il faut garder à l'esprit, et pour la diminuer on est plutôt sur du comportemental (skier en douceur, ne pas enlever les skis, ne pas chuter, ...). Mais quand on en vient là c'est souvent border-line !
J'arrête là mon intervention sur le sujet mais j'avoue être un peu préoccupé par la façon d'aborder les choses de certains skieurs avec beaucoup d'expérience (je ne vise pas Bens ;) ), une bonne formation de temps en temps ça fait du bien même (et surtout !) quand on a de l'expérience 🙂
rob a dit :La surcharge qui fait s'espacer c'est un peu un mythe
Je plussoie