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Bonjour,
Ayant toujours skié sur Diamir, j'envisage de passer aux fixations à insert.
Sans entrer dans le débat sur les avantages et inconvénients respectifs, qui a déjà largement eu lieu dans d'autres discussions, je me pose la question suivante :
Avec des Diamir la semelle de chaussure est plusieurs cm au-dessus du ski. Avec les fix à inserts, elle est quasiment posée sur le ski.
Qu'est-ce que ça change dans le comportement des skis, la facilité à tourner, la tenue sur neige dure et en pente raide, etc. ?
Salut,
Y'a pas que ça à prendre en compte, il ya aussi la difference de hauteur entre la fixation avant et la planche de ski et la fixation arrière et la planche.
Je m'explique : sur une fixation ultra légère type competition la hauteur sur la fixation avant entre les ergots et le ski est la même que celle à l'arrière en position descente bien sûr (on est donc droit et non en position d'attaque vers l'avant), alors que sur une fixation type felisaz plum guide il y a 2 cm d'écart de hauteur entre l'avant et l'arrière soit 4° d'inclinaison en plus. L'arrière est surélevée de 2 cm par rapport à l'avant ; cette différence est de 1 cm sur la TLT Speed et de 1,5 cm sur la fixation (ancienne) vertical lite ; ce n'est qu'un exemple bien sûr.
Cette différence modifie la position du skieur sur le ski.
Fabrice
Fabr, tu a pris comment ces mesures?
Avec les Diamirs tu est plus ou moins parallèle au ski. Avec les Speed c'est comme avec un cale de 5mm sous le talon, avec les Vertical c'est 9mm. Les Plum Guide sont environ a moitié entre les deux.
@Maki,
A l'avant j'ai pris la hauteur des "pointes" de la fixation mis en position descente et à l'arrière la hauteur des "barettes" qui rentrent dans la chaussure. Mesures prises au niveau des fixations donc et les écarts sont significatifs notamment entre la plum guide et la plum race par exemple. Pour la plum guide, c'est comme avec une cale de 2 cm sous le talon et avec la plum race on est à la parallèle.
Il ne me semble pas m'etre trompé dans mes mesures.
Il y a un cadre assez complet sur Wildsnow
h**p://www.wildsnow.com/3822/tech-binding-summary-chart/
La différence av/ar pour les modèles "tourisme" varie entre 13mm des Speed et 17mm pour les Vertical. Mais attention, c'est la différence entre les inserts, ce que nous intéresse est la semelle. Puisque l’insert arrière est bien plus haut dans la chaussure que l'insert avant, la différence réel est moindre (et peut changer un peu selon la chaussure et l’épaisseur de la semelle). Avec mes Maestrale en 27,5 j'avais mesuré un décalage effectif de 5mm avec les Speed par rapport aux Diamirs.
Merci pour ces infos fort intéressantes, mais je repose ma question initiale : qu'est-ce la différence de hauteur de la chaussure par rapport au ski (et une éventuelle inclinaison vers l'avant) change dans le comportement des skis, la facilité à tourner, la tenue sur neige dure et en pente raide, etc. ?
Dans le comportement des skis eux-mêmes, ça ne change rien, par contre pour l'ensemble skieur + skis, ça peut changer des choses.
Perso, je n'ai pas vu de différence à mon niveau (mauvais skieur de piste).
Par contre ce qui est sûr :
- Si on a des skis plus étroits au patin que la largeur max des chaussures (ça existe encore malheureusement), une hauteur plus grande de la chaussure par rapport au ski permet une inclinaison plus grande dans les virages (au delà, la chaussure touche la neige, ce qui fait décrocher la carre en neige dure ou bien tassée).
- Si on a des skis plus larges au patin que la largeur max des chaussures (ça existe encore malheureusement), une hauteur plus basse de la chaussure par rapport au ski limite l'imprécision sur neige dure, due à la souplesse de la fixation, de la chaussure et du chausson (en fait c'est valable quel que soit la largeur du ski, mais avec des skis larges il y a plus d'effort et donc plus de déformation de la chaussure et de la fixation).
- En montée sur neige dure, une hauteur plus basse limite le bras de levier entre la carre et la cheville, ce qui est moins fatiguant (mais bon, pas sûr qu'une différence de 5mm change grand chose sur ce point).
Bubu a dit :En montée sur neige dure, une hauteur plus basse limite le bras de levier entre la carre et la cheville, ce qui est moins fatiguant (mais bon, pas sûr qu'une différence de 5mm change grand chose sur ce point).
Par contre entre des Dynafit "à ras des paquerettes", et des Diamir avec lesquelles on est "perché" à 3 ou 4 cm au-dessus du ski, ça doit faire une différence ?
Peut être, mais je n'ai jamais testé des diamir sur des fats. De plus, avec les dynafit, le kg de fix en moins joue beaucoup plus sur la différence de fatigue ressentie...
Oui ça fait une belle différence de ressenti! Personnellement je préfère être proche du ski, je me trouve plus "posé", on a moins l'effet échasses. C'est un avis...
salut hervé ,
issu du ski de piste , on pourrait en parler longtemps mais je vais faire rapide .
en compèt , celà fait longtemps que les cales de réhausses sont utilisées dans toutes les disciplines (du spécial à la descente) pas uniquement pour la réhausse mais aussi pour l'amortissement (avec des matériaux spécifiques) .
en rando , il faut séparer 2 activités : la montée et la descente .
- en montée : l'avantage est quasi nulle et l'inconvénient majeur est l'effet d'instabilité en torsion latérale sur neige dure en pente raide . conditions peu fréquentes , on tient très bien avec 15/20 mm de réhausse et tout est règlé dès que l'on sort les couteaux .
- en descente : l'avantage est imperceptible sur neige souple (poudre ou grosse moquette) mais majeure sur neige dure surtout en pente raide et pour les skis fats .
dans le raide bien dure , il faut une prises de carre fiable et on comprends qu'une semelle vibram qui dépasse , c'est pas top . de plus , on rentre le genoux de la jambe d'appui ce qui augmente l'angle ski/neige . il faut vraiment que rien ne gène la prise de carre .
sur des fats sur neige dure , c'est l'effet de la torsion latérale qui est mieux maitrisé avec des réhausses . on peut prendre des appuis plus marqués sans que le ski rippe (glissade du talon) et maintenir l'effet directionnel coupé plus longtemps .
si tu es curieux , regarde au ralenti les appuis des skieurs compèt (sous le genoux) et tu visualiseras bien les efforts en jeu et l'avantages des cales de réhausse . eux , ils skient toujours sur neige dure !!!!
pour info , j'a mis au point des cales de réhausses/réglage pour TLT pour combiner l'avantage avec la suppression du souci de changement de pointure . j'ai bien testé et j'ai le même comportement que des skis alpins avec réhausses . excellent en toute neige .
a + .
veve73 a dit :
sur des fats sur neige dure , c'est l'effet de la torsion latérale qui est mieux maitrisé avec des réhausses . on peut prendre des appuis plus marqués sans que le ski rippe (glissade du talon) et maintenir l'effet directionnel coupé plus longtemps .
c'est exactement l'inverse du discours et du concept Salomon sur la gardian (fixation "basse" pour FATs)
Les cales de réhausse des ski alpin sont un avantage pour prendre de l'angle avec beaucoup de puissance, et cela marche que si l'ensemble ski fix chaussure est très rigide. L'inconvénient est que l'on est perché et que le ski est rendu moins maniable car le passage de carre à carre est plus long, ça rend aussi le ski plus technique.
Or dans le cas du ski de rando on ne bénéficie pas de cet avantage notament pour les diamir car la rigidité en torsion de la fixation n'est pas suffisante et les chaussure sont loin des chassures d'alpin en terme de rigidité. Donc en rando si on est perché sur les fix on a les inconvénients des plaques de rehausse sans les avantages, il vaut mieux je pense être plus près du ski.
névé a dit :L'inconvénient est que l'on est perché et que le ski est rendu moins maniable car le passage de carre à carre est plus long, ça rend aussi le ski plus technique.
je suis pas d'accord. Quand tu es plus haut sur ton ski tu as un meilleur bras de levier donc plus de facilité pour pivoter...
Tu n'as pas besoin de bras de levier pour passer un ski d'une carre à l'autre. Il est évident que plus la chaussure est loin de la planche, plus il faut balancer les genoux pour mettre les skis sur le même angle, c'est de l'arithmétique de base.