Départ : Le Pleynet (1430 m)
Topo associé : Pic de la Belle Etoile, Versant Nord
Sommet associé : Pic de la Belle Etoile (2718 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1100 m.
Ski : 3.3
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du mercredi 12 février 2020
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau et froid/frais... enfin une journée d'hiver!!!
Pas de ventEtat de la route :
Dégagée mais attention quelques plaques de neige
Altitude du parking :
1430mAltitude de chaussage (montée) : parking 1430m
Altitude de déchaussage (descente) : parking 1430m
Activité avalancheuse observée : Rien vu, mais deux gros "waoup" entendus en face Nord vers 2300m (cf. récit)
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Piste des 7 Laux | 1450-1650m | W | 10.15 | 2cm/? | Damée | Beaucoup de skieurs, attention à bien rester sur le bord |
Face N Rocher de l'Evêque | 1650-1850m | N | 11.45 | 10cm/? | Poudre | Poudre 5* sans cohésion sur fond dur |
Couloir d'accès Pic Cabottes | 2000-2150m | NW | 12-13 | 0cm/? | Dure | Alternance poudre et passages de neige béton soufflée |
Pic des Cabottes, Pente Nord | 2150-2350m | N | 13-14 | 15cm/? | Poudre | Coupe nivologique : 15cm poudre aucune cohésion - 5/10cm dur - couche fragile? |
Pente Ouest du Rocher Evêque | 2050-2150m | W | 15.00 | 10cm/? | Poudre | Poudre sur fond dur |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Noémie - Virginie
Identique au topo + but nivo au Pic des Cabottes à 2370m
Il paraît qu'il faut toujours se définir des objectifs secondaires, au cas où l'objectif principal n'est pas atteignable. Nous n'en avions pas mais nous avons donc improvisé une petite montée rapide sur l'arête du Rocher de l’Évêque, pas majeure en soi mais jolie quand même, et rarement fréquentée puisque la majorité des gens vont à la Belle Etoile ou à la Dent du Pra.
Quant à l'objectif principal, le Pic des Cabottes, ça a été un beau but nivologique (le second pour ma part au Pic de Cabottes, puisque déjà il y a 3 ans nous n'avons pas osé continuer). Pourtant cela semblait bien parti au début (poudreuse sur fond dur, pas de soucis). Cela jusqu'à 2300m où, une fois arrivés sur une sorte de replat, j'entends un gigantesque "waouf" (ou "waoup"? comment on dit?) sous les skis, en ayant l'impression d'un truc assez sourd et conséquent. J'avance encore de 2 mètres et là un second... Virginie quelques mètres en dessous l'entend aussi.
Dommage, on était vraiment assez serein jusqu'à ce moment avec ce fond dur...
C'est tout plat ici, on ne risque pas grand chose, bon allez, je sors la pelle et tente une coupe du manteau neigeux :
- 15 cm de neige pulvérulente en surface, sans aucune cohésion (mais ça, c'est depuis le tout début)
- Ensuite toujours le fond dur, mais j'ai l'impression que son épaisseur est de 5/10cm max.
- En dessous... et bien, dur à dire. Mais l'impression de trouver une couche sans cohésion. C'est probablement ça qui s'est effondré comme un château de cartes à mon passage.
Nivologie, oh science complexe... Je n'y comprends plus grand chose : est ce que tout ce fond dur au dessus de la couche fragile peut se barrer et glisser suite à l’effondrement de celle-ci? No idea...mais pas impossible?
Bref, j'essaie de me rappeler les critères :
- Présence d'une couche fragile : du coup, clairement OUI (bien que légèrement enfouie du coup)
- Pentes à plus de 30° : ici non, mais plus haut : OUI
- Signes d'avalanches récentes : aucun NON
- Neige fraîche : OUI mais pas tant
- BRA : 2... pas d'affolement. Cela dit, l'itinéraire reste Nord, dans les pentes les plus dangereuses...
Ça fait quand même quelques OUI... bon allez, on se barre. Le Pic des Cabottes sera toujours là plus tard (et nous aussi du coup :))
Toujours dur de renoncer si près du sommet (et un peu frustrant, frustration qu'il faut ensuite assumer au cours de la journée...). Mais il faut quand même se dire que le renoncement a de sacrés avantages aussi :)