Départ : Pralognan la Vanoise (Les Fontanettes) (1644 m)
Topo associé : Dôme des Sonnailles, les 5 cirques
Sommet associé : Dôme des Sonnailles (3361 m)
Orientation : T
Dénivelé : 3860 m.
Ski : 3.3
Sortie du dimanche 25 février 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Froid, nuageux, venteux, quelques éclaircies.Etat de la route : dégagée
Altitude du parking : 1415
Altitude de chaussage (montée) : 1415
Altitude de déchaussage (descente) : 1415
Activité avalancheuse observée : quelques petites plaques de poudreuses compactes dans les parties raides
| Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
|---|---|---|---|---|---|---|
| toutes | N | Poudre | très bonne poudre avant le redoux | |||
| <2500 | S | Croutée | croute avec un peu de poudre dessus | |||
| >2500 | S | Poudre | poudre avec beaucoup de boules d'avalanches dessous |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Lionel
J1 : Ref Roc de la Pêche. J2 : Ref Dent Parrachée. J3 : Ref de l'Arpont. J4 : Ref de la Valette. J5 : retour Pralognan
Mardi 20 février, Lionel rapplique à la maison, objectif : dans 2 heures on a décidé de ce qu'on va faire à partir de demain. Au bout de 2 heures, on ne savait même pas dans quel massif partir. Je penchais plutôt pour l'Ariège, ou l'Andorre, la météo y était optimiste, et (à ce moment là) peu de risques d'avalanches... On avait éliminé le sud des Alpes, plus loin pour nous, et sensible à une dépression méditerranéenne qui s'annonçait. Et puis on voulait commencer par un refuge gardé, histoire de se mettre au jus des conditions locales.
Le premier à répondre a été le bon : refuge du Roc de la Pêche.
Allez ! Demain départ aux aurores, direction Pralognan-la-Vanoise.
J1 : Après une longue quête, nous trouvons enfin au tabac presse de Pralognan une carte IGN. Montée au refuge du Roc de la Pêche. Un peu moins de 3 heures de montée. Super accueil, confort extra, bonne table. On est 8 clients. Le gardien a mis 2 semaines à déblayer le chemin, qui est praticable en ski de fond depuis Pralognan
J2 : -12°, léger vent, beau temps qui se gâte rapidement. Montée au Col d'Aussois, qui se finit dans le blizzard. Bonne neige pour la descente, avec de temps en temps du jour blanc, dommage. On ne reste pas aux refuge du fond de l'Aussois, car il n'y a pas de bois utilisable, et il fait -5° à l'intérieur. Le refuge de la Dent Parrachée est beaucoup plus chaleureux, et il y a du bois.
J3 : Montée au col du Moine, alternative plus directe par rapport aux col de Labby. On l'a choisit car je n'étais pas trop chaud de faire des pentes un peu raides en secteur Nord, et l'itinéraire avait l'air moins évident dans le brouillard (car bien sûr on est monté dans le brouillard). Glacier de la Mahure en excellente condition, on est seuls au monde depuis maintenant 2 jours. Pas une seule trace. Légère remontée vers cote 2771m, traversée vers lac de l'Arpont, puis refuge du même nom. Des prédécesseurs avaient creusé pour atteindre la porte, le refuge d'hivers est complètement enterré sous la neige. Il y de l'électricité ! On arrive dans l'entrée, et là, ça s'éclaire tout seul ! Ça fait assez science fiction. Là aussi du bois, et un super poêle norvégien. Mais le mieux sont les toilettes sèches, aucune odeur, et c'est à l'intérieur, ce qui en cette saison est appréciable.
J4 : De nouveau jour blanc. La première montée est une épreuve, neige qui de délite, du vent, on est qu'à 2700m pour basculer de l'autre coté de l'arête qui vient du Dôme de Chasseforêt (c'était notre but initial), et déjà il y a de vent glacial. Il fait -12°, vent à environ 40 km/h, ça doit pas faire bézef en ressenti... Le plan B, faire le tour par le col du Pelve et le dôme des Sonnailles n'est pas dans la poche non plus. Vu la visibilité on garde les peaux pour faire la longue traversée descendante des lacs de Chasseforêt. C’est toujours du jour blanc et je manque vraiment de sauter un ressaut rocheux de 3 ou 4 mètres. Ce n’est que partie remise, un peu plus loin je tombe d’une corniche sans avoir rien vu. Ça commence à être un peu chiant ces acrobaties à l’aveugle.
On arrive à peu près en bon état sur le glacier du Pelve, une brève éclaircie nous invite à continuer la montée. Les dés sont jetés, c’est parti pour la traversée du Dôme des Sonnailles en direction du refuge de la Valette. Faut juste serrer les dents, souffrir, prendre quelques précautions pour ne pas se geler les mains, souffrir encore un peu, ne pas perdre son compagnon dans le broulliard…
La descente n’est pas donnée non plus, même une fois sorti de la zone des combats du sommet. Il y a beaucoup plus de barres et de ressauts rocheux qu’une lecture peut être un peu légère de la carte ne l’avait laissé supposé. Après ces ressauts, c’est la récompense de pentes régulières, avec de temps en temps une visibilité correcte. Du coup on se lâche un peu, on s’essaye à enchainer quelques virages à vitesse correcte, Las ! La croute de basse altitude réapparait et c’est l’occasion de belles gamelles d’anthologie. Avec les sacs pas trop légers, c’est toujours du bonheur de profiter de ce bon vieux contact charnel avec la neige. On arrive au refuge de la Valette. C’est du bol, il y a juste l’indication du refuge d’hiver qui nous indique où on doit creuser. Tout est sous la neige. L’intérieur est glacial, -6°, mais là aussi super poêle norvégien. Il y a deux fauteuils clubs qui l’entourent ! Ne manque plus qu’un bon whisky. Encore un refuge bien chaleureux.
Tiens il fait beau ? C’est la première fois depuis le début qu’on voit les sommets lointains. C’est beau… et éphémère, quand la nuit tombe c’est de nouveau bâché.
J5 : vu le temps, pas de fioritures, les plans élaborés lors de la courte éclaircie tombent à l’eau, ce sera une descente directe par le col des Thurges et le Vallon des Nants. La neige passe de médiocre en haut à carrément mauvaise en bas. On rejoint le chemin que l’on a emprunté il y a 4 jours. Retour rapide par le chemin puis les pistes de ski de fond jusqu’à Pralognan, où on arrive tout pile à midi pour se payer un repas au resto. Faut bien ça, reste pas mal de route pour rentrer chez nous. Sur l’autoroute on retrouve des copines qui ont eu le soleil dans Belledonne…


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Un tour des glaciers de Vanoise 

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