Départ : Bonnenuit (1670 m)
Topo associé : Pointes d'Orient, Tour des Rochers de la Grande Paré
Sommet associé : Pointes d'Orient (2942 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1450 m.
Ski : 3.1
Sortie du dimanche 28 janvier 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau mais assez froid en altitudeEtat de la route : dégagée jusqu'au terminus 1760 m
Altitude du parking : 1760 m
Poudre de rêve , assez compacte, en toutes orientations sauf Ouest (ça tombe bien, la seule qu'on n'avait pas à skier!)
Altitude de chaussage (montée) : 1760 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1760 m
Activité avalancheuse observée : rien ne bouge, pas un wrouf.
La première pente, Ouest , est bien purgée.
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu
Avec Pit N'Bulle
idem Topo, sauf passage par le col des Plagnettes
Le Tour des Pointes d'Orient se classe déjà dans la boîte à meilleurs souvenirs; de ceux qu'on ressort de toute urgence en cas de blues.
A deux pas de Valloire et non loin de Valmeinier surpeuplées en ce beau Dimanche, s'offrait à nous un univers de silence et de pentes inviolées.
Ce fut une épopée lointaine et nous étions comme deux trappeurs en Alaska: nulle trace humaine, du Plan des Moutons jusqu'au col des Rochilles.
A 10 h 15, il est pourtant déjà tard pour envisager le grand tour.
Juste assez finalement, pour que trois skieurs en aller-retour pour les crêtes de la Sétaz vieille nous confectionnent une trace confortable jusqu'au Plan des moutons.Leur mérite est d'autant plus grand qu'ils auront à skier les boulettes de la pente Ouest, bien dure sur le haut.
Gilles à la trace rejoint rapidement le pas de Sétaz Vieille.
La pente Est nous inquiète un peu , mais dès les premiers mètres , elle se révèle très stable. Wahou! Comme c'est bon!
Depuis le col , nous pensions descendre jusqu'en bas, dans la combe de l'aiguille Noire, tant la remontée vers le Rateau Vieux nous semblait aventureuse.
Mais finalement , vu d'en bas , ça semble plutôt bon.
Nous entamons donc la remontée du couloir Nord, très enneigé mais très stable.
A mi-parcours, Gilles décide de finir à pied car ses peaux n'accrochent plus.
Notre seul regret de la journée sera de n'avoir pas eu à descendre ce couloir Nord, en excellente poudre fraiche et compacte.
Mais non, il faut avancer car l'heure tourne.
La descente Sud n'est pas mauvaise non plus, et nous la poursuivons jusqu'au pied de l'impressionnante Aiguille Noire.
Ici la solitude est immense, l'hiver est roi, et nous ne retrouverons trace de vie humaine dans le paysage qu'aux abords des lacs sous le col des Rochilles.
Mais ce ne sont que passages furtifs,et la foule des promeneurs est bien loin, comme en témoigne au bord du lac du Grand Ban la dépouille encore entière d'un vieux bouquetin à demi enfoui, saisi il y a peu par le froid et la vieillesse...au bord du chemin d'été.
Au col des Rochilles, le camp nous apparaît en contrebas comme un retour proche à la civilisation.
Les pentes sont douces et agréables à skier.
Nous rejoignons bientôt le boulevard des raquettes, aux Mottets.
Les skis prennent tout seuls la direction de la voiture, par la route, pendant que nous rêvons encore à ces contrées d'altitude à peine troublées par notre passage.
Les lumières de fin d'après-midi nous accompagnent longuement dans notre retour parmi les hommes.
Tout le monde est déjà rentré.
Plus âme qui vive dans la montagne qui se repose.