Départ : Maljasset (1900 m)
Topo associé : Bric de Rubren, Tour Salsa-Rubren, depuis Maljasset
Sommet associé : Bric de Rubren (3340 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1660 m.
Ski : 3.3
Sortie du vendredi 3 mars 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
26/02 grand beau
27/02 grand beau
28/02 perturbation de W
01/03 beau+ vent W
02/03 beau + vent W
03/03 beau puis couvert
04/03 retour d'Est
Etat de la route :
grise le 26/02
blanche le 04/03
Altitude du parking :
1900m
toutes orientations
toutes météo
toutes neiges
transformée, lourde, soufflée, poudreuse
Altitude de chaussage (montée) : 1950m
Altitude de déchaussage (descente) : 1900m
Activité avalancheuse observée :
accumulations suite perturbation d'ouest
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par fanfouE)
J1 : Larche – Chialvetta / J2 : Chiavetta – Chiaperra / J 3 : Chiappera – Sant’Anna di Bellino / J 4 : Bellino –Chianale / J 5 : Chianale – Maljasset / J 6 : Maljasset – Fouillouse
Grand tour du Bric de Rubren … en taxi et ski de fond
Les Toulousains avaient commandé un raid. Sur le papier celui qui leur a été vendu était prétentieux, il finira avec quelques entorses à la déontologie et pas mal de renoncements.
Le Val Maira est devenu le paradis du ski de rando, il était temps d’aller vérifier sur place. Rendez vous au gîte GTA de Larche pour la nuit.
J1 : Larche – Chialvetta
Premier Taxi pour un départ sous le col de Larche (1950m) le gardien se dévouera pour ramener notre véhicule au village. Début de raid sous un soleil printanier, remontée du vallon de l’Orrenaye et bascule en Italie par le col de Vauclave. Tête de Vauclave (2878m) Sur la carte italienne style « plan relief » le passage paraît débonnaire, sur le terrain il existe également des falaises, couloirs, arêtes et autres corniches. Après une neige transformée un peu lourde, la piste enneigée surplombe les hameaux de Viviere puis Prarontodo avant de finir dans le village occitan de Chialvetta (1500m) Rolando nous accueillera à l’osteria della gardetta avec une soupe de haricot-lentille (une sorte de cassoulet sans saucisse) avant la polenta - cerf.
J2 : Chiavetta – Chiaperra
Remontée du Val d’Unerzio, des randonneurs surgissent de partout, une 50aine dans le vallon d’Enchiausa ; nous choisirons de passer par « il colletto » (2631m) et par retrouver la solitude versant nord. Le Val Maira, une vallée qui a su attirer les visiteurs été comme hiver, à ski ou en raquettes grâce … à l’absence de remontées mécaniques! Neige soufflée sous le col, puis des restes de poudreuse. Une longue traversée à flanc dans les mélèzes au dessus du lac de Saretto dépose à la route 500m avant Chiappera puis 500m en ski de fond en suivant les poteaux électriques conduisent à Campo Base (1600m) un ancien casernement militaire reconverti en refuge confortable. Hors d’œuvre à base d’anchois (les montagnards de cette vallée assuraient la « transhumance » de l’anchois jusqu’au marché de Dronero)
J 3 : Chiappera – Sant’Anna di Bellino
Comme annoncée la perturbation est là, il neigeote la visibilité reste correcte, nous partons sur la piste de fond pour tenter la traversée du col de Bellino (2813m) Les info concernant le remplissage de la gorge côté nord sont bonnes. Vers 2600m les rafales de vent du Sud font remonter la neige, la visibilité chute, le doute s’installe quant à la possibilité de descendre versant nord. Dans le brouillard et avec la neige à l’horizontale, seule la croix signale le col. En s’éloignant vers l’Est pour éviter une barre annoncée sous le col … et je me retrouve en train de glisser avec une petite accumulation versant nord. La crête et la corniche qui a cédé étaient totalement invisibles. Maintenant la décision devient plus facile, c’est le retour sur Campo Base, à la queue leu leu jusque vers 2200m où la visibilité s’améliore. Taxi série 2 : 100 km de routes de montagne en 1h30, nous arrivons en avance pour le repas au refuge Melezé (1800m)
J 4 : Bellino –Chianale
Grand beau, mais les sommets fument avec le vent d’ouest. Nous choisissons le col de Battagliola (le plus bas) Pas de sous couche mais la neige fraîche de la veille permet de descendre à Pleyne (1600m) en ski de fond (3 km) puis de remonter en ski sur les plants de myrtille au dessus des granges Vallone (il n’était pas envisageable pour notre réputation de monter au col par la route) Accompagnés par quelques chamois puis par l’ombre gigantesque d’un rapace au ventre orangé (gypaète barbu?) Passage un peu tendu sous Pietralunga quand il faut traverser des pentes soutenues (2500m) qui redescenent à la punta della Battigliola (2400m) On domine alors Pontechianale (1600m) belle descente directe en poudreuse pour rejoindre le slalom des bambini déguisés en fées et en lutins. Taxi n°3 pour atteindre Chianale (1800m) avec son pont romain et ses 2 églises. Soirée accordéon à Pra Mourel.
J 5 : Chianale – Maljasset
Grand beau mais toujours un vent d’ouest désagréable. Trace physique dans la profonde, guidé par les empreintes d’un renard. Suivre l’itinéraire d’été pour aller faire la pause à la grange dell’Antolina n’est pas la meilleure option (2 traversées au dessus des barres) Grande traversée du lac bleu avant d’arriver au col Longet (2730m) Descente en position ski de fond du vallon de l’Ubaye pas si désagréable (neige restée dure) jusqu’au plan de Prarouart où attiré par la facilité je traverse la taïga puis l’Ubaye (certain iront même jusqu'à s’y baigner) enfin finir par tracer rive gauche. Finalement cette descente prendra autant de temps que la montée au col Longet.
J 6 : Maljasset – Fouillouse
Montée au col de Marinet sous le soleil. Retour d’Est annoncé, le temps se voile. Ski sur le sac pour atteindre le col de Ciaslaras (2945m) Les sommets commencent à être pris, un couple d’Allemands arrivé du Sud nous déconseille le colle dell infernetto (beaucoup d’accumulation, pente raide, et la photo d’une plaque partie 2 jours plus tôt dans un vallon voisin) Courageux mais pas téméraires nous faisons demi-tour en rentrant par le vallon de Mary. Quelques chutes dans le jour blanc qui masque les vaguelettes. Descente en compagnie d’un couple de locaux qui nous annonce une météo catastrophique pour le lendemain. Merci au refuge de la Cure pour l’appel d’un taxi (pas de réseau dans toute la haute Ubaye) Ce sera Taxi version 4 pour atteindre Fouillouse. Nous abandonnons l’idée d’un retour sur Larche en ski, et profitons du taxi pour récupérer les voitures à Larche. Le matin tout est blanc, exercice chaînage et descente sans demander son reste (ni boucler la boucle) avant que l’épaisseur de neige ne soit trop conséquente














Commentaires
Bravo cela fait plaisir de vous voir sur de si belles photos !!! Joli tour : magnifique le Queyras 😉
Ou est la prose en rimes de Pascal ????
Bravo l'equipe! Mais c'est qui l'équipe? Je vois la cousine Mireille, pimpante sur ses skis, mais les autres?
Encore un coin à découvrir, pas trop loin de chez nous. François tu seras notre guide du Queyras. 😄
