Départ : Les Arcs 2000 (2150 m)
Topo associé : Mont Pourri, par le Col des Roches
Sommet associé : Mont Pourri (3779 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1850 m.
Ski : 4.1
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du lundi 20 juin 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Bien bouché le matin, se découvrant très vite, puis grand beau.
Petit vent frais au Col des RochesEtat de la route :
ok, piste correcte
Altitude du parking :
2200 environSommet et plateau sommital : croutée physique **
Face du Pourri : légèrement croutée ou partie lisse des coulées ***
Col des Roches : Poudreuse tassée au début (croute portante) *** puis velours *****
Grand Col : velours au début puis mollasse mais plaisante ****
Altitude de chaussage (montée) : 2200
Altitude de déchaussage (descente) :2200
Activité avalancheuse observée : ras
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
N’ayant rien fait à ski depuis près d’un mois avec cette météo de m…., je voulais terminer la saison sur un hold-up, enfin, vu mon âge, plutôt un old-up…
Comme c’était le dernier jour du printemps, pas le choix. Après ce n’est plus du ski de printemps, on n’a plus le droit.
Après un lever à 3h, qui fait mal et qui fait qu’on oublie la moitié de sa bouffe, et une route interminable, je prends un grand coup au moral en arrivant vers Aime en voyant des nuages à tous les étages.
Au départ dans une ambiance lugubre, personne d’autre pour se remonter le moral et quasiment pas de regel nocturne avec les nuages. Pffff.
Je me dis que je peux toujours faire le Grand Col dans le brouillard en suivant les pylônes, tu parles d’un hold-up de fin de saison…
Finalement le temps se dégage parfaitement et au Grand Col c’est l’émerveillement.
La trace dans la partie raide est un peu pénible, la croute superficielle part sous les skis et les couteaux n’apportent pas grand-chose.
Au col des Roches je suis pris d’un doute dans une ambiance hivernale.
Le passage est gavé de neige, mais le début part en plaque avec dessous de la neige pulvérulente posée sur rien. Le tout à l’ombre, avec un vent glacial, et la face du Pourri qui semble tout en boules.
Le moral en prend en coup et j’attends 45 minutes au soleil (à grignoter le peu que j’ai) que celui-ci arrive dans le passage afin d’égayer un peu l’ambiance.
J’y vais prudemment sans sac en faisant de belles marches dans la partie raide et en dégageant un peu la corde fixe. Finalement la neige est bonne et je remonte chercher le matos.
Dans la face du Pourri la trace est aussi pénible, ça zippe sous les skis, mais ça passe tout à ski.
Le sommet est gavé de neige comme je n’ai jamais vu, mais je finis les skis sur le sac, trop épouvantable de tracer à ski.
En arrivant au sommet, petite frayeur, je m’aperçois qu’il y a une corniche énorme.
Je recule de trois cases rapidement, j’étais plus haut que le sommet…
Le haut de la descente est en croutasse qui se négocie en élégants virages sautés, façon bucheron.
La neige est plus que correcte dans la partie raide.
Le haut du col des Roches est pas mal et la deuxième partie, tout en velours, est divine.
La descente du Grand Col à la voiture est un peu ski nautique mais bien plaisante en grandes courbes.
Plus qu’à se retaper la route de retour, récupérer les monstres à l’école et apprécier, a posteriori, le grand calme de cette belle grande journée de montagne.