Mont Pourri, par le Col des Roches (Vanoise)

Parcours technique nécessitant une bonne connaissance des conditions en montagne, l'itinéraire est de toute beauté faisant vite oublier la laideur des équipements qui ne fonctionnent pas à la période favorable c'est à dire mai-juin.

1. par le refuge du Mont Pourri (1960 m, ski 4.1, NW)

Depuis Arc 2000, suivre SE la piste bleue (canons à neige) jusqu'au départ du téléski du Grand Col (2480). De là trouver le passage vers le lac des Moutons, puis plein Sud gagner le refuge du Mont Pourri (eau, gaz, bois, gamelles, lumière, couvertures).nLe lendemain, rejoindre le plan de la Citra par le sentier d'été ou en traversée ascendante. Dépasser une petite barre rocheuse puis profiter des pentes raides pour gagner le sommet de la moraine puis le (beau) glacier du Geay que l'on gravi par la rive droite puis plus au centre (séracs) jusque sous la barre de rocher du Col des Roches (on songe avec émotion qu'il y a cinquante ans la glace arrivait au niveau du col) où on retrouve l'itinéraire vers le sommet 3779 m. Possibilité de faire une boucle en descendant par le glacier du Grand Col.

2. directe NW (1850 m, ski 4.3, NW)

A partir du glacier du Geay vers 3400m remonter la face NW à gauche du premier grand Sérac (couloir entre sérac et face rocheuse). On sort de ce couloir par un passage raide (50°) entre les rochers et une congère. On est alors à mi-face. Remonter alors en direction du sommet. (45° sur 250 m avec un passage à 50°).

3. retour par la NE du Turia (2135 m, ski 5.1, T)

Du sommet redescendre sous le col des Roches, y remonter puis aller au sommet du mont Turia par un couloir NW. Du sommet, descendre NE par l'un des deux couloirs qui amène en direction du lac de Riondaz. Vers 2800m, traverser a gauche pour remonter au Grand col.

Au-dessus de 2400m indice de risque limité, plus bas indice faible.

Risque Accidentel : nombreuses petites plaques sous le vent.

Risque Naturel : peu probables. Très rares coulées dans le très raide, sous le vent.

Résumé : Départs spontanés : peu probables. Très rares coulées dans le très raide, sous le vent. Déclenchements skieurs : nombreuses petites plaques sous le vent.

Stabilité : NOMBREUSES PETITES INSTABILITÉS EN ALTITUDE Déclenchements provoqués : Au-delà de 2400 m, le coup de vent a formé de nombreuses plaques. Elles se situent derrière les crêtes, les bosses, dans les entrées de couloirs qui réceptionnent la neige transportée par le vent Nord à Nord Ouest. Elles engendrent des petites avalanches (taille 1). Cependant, des avalanches moyennes (taille 2) sont possibles quand la topographie s'y prête - pentes lisses et homogènes en neige -. Elles sont récentes et donc encore réactives. Observables : les indices liés au transport sont visibles. Les accumulations sont en neige meuble, ferme. On peut y enfoncer le bâton sur plusieurs dizaines de centimètres. A l'inverse, là où l'ancienne neige orange/gelée ressort, le risque avalanche est nul. Départs spontanés : peu probables. Très rares coulées dans le très raide, sous le vent, le matin.

Qualité : Enneigement : La douceur et le foehn de cette première moitié de novembre ont eu raison d'une partie du bel enneigement présent fin octobre. Les petites chutes récentes ont peu d'impact sur l'enneigement. En moyenne montagne il commence à être déficitaire, il reste toutefois légèrement excédentaire pour la saison en haute montagne (30/50 cm vers 2500 m). Limite skiable : 2000 m en Nord au mieux en pentes herbeuses, 2200/2300 m en Sud pas trop raide sinon encore plus haut. Qualité de la neige : dans le bas des pentes, on trouve un peu de neige sans cohésion sur un fond dur. A mesure qu'on monte en altitude, le vent a travaillé le manteau. Les combes abritées sont peu nombreuses, la neige est souvent cartonnée, scultée, ferme voire dure. Sur les crêtes et les bosses, le vieux manteau regelé, ou les cailloux, ressortent. Attention, les cailloux sont cachés, les secteurs qui n'étaient pas skiables avant les dernières chutes ne le sont toujours pas actuellement.