Départ : Perquelin (970 m)
Topo associé : Roc d'Arguille, Combe du Giclard en boucle depuis Perquelin
Sommet associé : Roc d'Arguille (1768 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1280 m.
Ski : 3.1
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du lundi 7 mars 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Très beau temps - Froid à l'ombre, agréable au soleil - pas de ventEtat de la route : enneigée mais dégagée à partir de St Pierre
Altitude du parking : 940m
Altitude de chaussage (montée) : 940m
Altitude de déchaussage (descente) : 940m
Activité avalancheuse observée : RAS sauf au loin une plaque partie jusqu'au sol versant E de Chamechaude.
Une 10aine de cms de poudre hyper légère tombée la nuit
Neige de correcte à excellente :
correcte dans la descente SW de Pravouta (sous-couche un peu cassante et bcp de traces de la veille partiellement recouvertes par de la fraîche)
excellente dans la combe du Gisclard, sauf la partie inférieure où commencent à émerger des racines et qq blocs - pour les derniers 100m, il est plus sage de suivre la piste forestière
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par taramont)
Perquelin 940m - Col des Ayes - Dôme de Pravouta - Maison Girard 1350 - Col de Pravouta - Dôme et Roc d'Arguille - Combe du Giclard - Pont du Giclard
Il convient aujourd'hui de faire profil bas. Avouons-le d'emblée, ce sera ainsi chose faite. Nous n'avons pas fouillé dans l'arrière boutique secrète où se fomentent des coups d'éclat inédits. Non, humblement et surtout paresseusement, nous nous sommes servis dans la tête de gondole de Bricoski (franchise chartrousine) au rayon particulièrement fourni des bonnes pioches garanties le temps de la certification de l'AOC Chartreuse (comme ils disent), éprouvées par des générations de bricoskieurs. L'article était donc de facture classique mais néanmoins de grand attrait. Classique ? Peut-être, mais customisé comme il se doit.
Bien sûr, nous aurions pu nous associer à tous ceux qui ont tournicoté dans le coin ce WE. Mais il n'en était pas question : ils ont juste rampé péniblement jusqu'au Roc d'Arguille puis, comme des brutes, ravagé la combe du Gisclard. Oh oui, çà a dû gicler de partout. Et même pas passé le râteau derrière eux ! alors, s'associer à çà ? on a sa dignité, non mais !
Une fois de plus, la Chartreuse a fait preuve de pitié pour nous : la nuit, elle a fait tomber un rideau de flocons légers, légers, qui, au petit matin, étaient presque arrivés à recouvrir le carnage de la veille.
Un quadrupède, de marque indéterminée, nous avait précédé dans la trace de montée depuis Perquelin jusqu'au col des Ayes, marquant son territoire à intervalles aussi fixes que s'il s'était aidé d'un métronome. çà a aidé à la méditation matinale.
Au col des Ayes, aïe ! fini la solitude. çà montait du col du Coq, çà descendait déjà des prairies de la Dent de Crolle.
Petite discussion philo au sommet de Pravouta avec des jeunes gens envieux de notre temps libre....
Mais ne trainons pas avec des discussions stériles : c'est là qu'on customise notre sortie : sous le regard bienveillant de dame Chamechaude avec son air de dire "Au moins aujourd'hui, sont pas tous sur moi", direction droit sur la maison Girard à la limite de la forêt versant W du col du Coq. Le ski réserve un peu de déception : couche superficielle divine posée sur du carton fin. Dommage.
Remontée jusqu'au Dôme d'Arguille via le col de Pravouta. Marc contemple le Prayet qu'il a ramoné hier et moi tout ce qui m'environne et qui arrive à faire partie de moi.
La descente du Gisclard est une tuerie sans gages, le passage le long des falaises rappelle le Pas de la Biche tout comme la suite dans la forêt bien remplie. Seule la fin laisse un peu à désirer.
Quant à nous, tous nos désirs se sont évanouis comme un nuage léger se dissout dans un ciel d'azur. Ne reste plus que l'envie d'une bonne bière et çà ce n'est pas un problème non plus.