Castor, depuis Saint Jacques par le refuge Mezzalama, le 31.05.15 par Ajen Zenith

Massif : Valais E - Alpes Pennines E
Départ : Saint-Jacques-Champoluc (1697 m)

Topo associé : Castor, depuis Saint Jacques par le refuge Mezzalama

Sommet associé : Castor (4223 m)

Orientation : S

Dénivelé : 2600 m.
Ski : 3.2

Sortie du dimanche 31 mai 2015

Ajen Zenith

Conditions nivologiques, accès & météo

Très beau temps le dimanche matin, entre deux après-midis très humides surtout en direction de la vallée du Pô
Etat de la route : ok Altitude du parking : 1660
Si on omet le portage rédhibitoire, encore de bonnes conditions en altitude mais plus pour très longtemps. Les conditions estivales s'installent. Aujourd'hui il y avait du très bon ski de 4000 à 2700, à la faveur d'un excellent regel.

Altitude de chaussage (montée) : 3000
Altitude de déchaussage (descente) : 2700

Activité avalancheuse observée : départs spontanés en pente raide (fonte)

Lieu	Alt.	Ori.	Heure	Qté.	Type	Com.
Mezzalama	2800	S	11:00	50/50	Névé	Bons névés raides qui se skient très bien
Refuge Val d'Ayas	3400	S	10:00	0/100	Moquette	Moquette top, mais la glace n'est plus très loin
Castor face W	4000	W	09:00	30/200+	Poudre tassée	ça passe très bien à pied droit dedans

Skiabilité : 🙂 Bonne

Compte rendu

En 1994 nous étions partis avec des sacs d'étudiants (traduisez : lourds de toute la bouffe équivalent pension complète) pour 6 jours de raid dans le Mont Rose. Castor nous avait posé un lapin (et non l'inverse, car ça ne veut rien dire) car une énorme plaque barrait la face. Résultat, on s'était contentés de Pollux. Castor a-t-il une dent contre moi, voire deux ? En tout cas, il a fait barrage. Vingt et un ans après, je me laisse tenter par une revanche sur ledit Castor par le même itinéraire de montée, via Mezzalama (un itinéraire parfois surnommé Castorama). D'ailleurs ça commence par un gros bricolage, du type 6km à porter les skis et les shoes jusqu'au refuge. Après avoir bouffé du gravier, on réchauffe une vague soupe et on se glisse dans les couvertures du CAI. Et rapidement, ça CAI en effet. Réveil à 4h30 et je me surprends à péter la forme, sans doute à force de ronger mon friend. Il est à peine 6h et on dépasse le refuge du val d'Ayas, et on découvre la face un peu en glace mais pas dégueulasse. A 9h, on en a décousu avec ce Castor. Bon, maintenant, seul détail ennuyeux, il y a 2600 mètres à redescendre. Les 1000 premiers seront fabuleux, les 1600 suivants un peu plus rébarbatifs, du genre Ironman avec l'Iron dans le sac à dos. Saint Jacques paraît loin pour les pauvres pélerins de l'inutile que nous sommes, et la fin de la descente se fait en courant pour éviter une luxation de l'épaule (car Castor l'épaule luxe). C'est fourbus mais contents qu'on engloutit une glace et un espresso sur une terrasse de ce beau val d'Ayas.