Départ : Celliers (1370 m)
Topo associé : Pic du Rognolet, Tour par St Jacques et Montartier
Sommet associé : Pic du Rognolet (2659 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1520 m.
Ski : 2.2
Sortie du vendredi 15 mars 2013
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps avec parfois quelques nuages qui vont et viennent sur les sommets.
Froid au départ (-9°c) mais largement supportable en l'absence de vent.
Température fraiche ensuite avec cependant une petite douceur dans les pentes bien exposées.Etat de la route :
RAS
Altitude du parking : 1368 m
Couloir Est Nord-Est de La Roche Noire : neige généralement dure (sur les anciennes coulées). Localement, quelques micro-plaques (petite zones d'accumulations).
Traversée versant Nord sous La Roche Noire : Poudre densifiée par le vent
couloir Montartier Sud : Dure avec bon grip
Combe Ouest de Montartier : 30 à 50 cm de poudre légère non soufflée excellente à skier (5*)
Versant ouest du Rognolet : 50 cm de poudre légère au début, puis de plus en plus dense à l'approche du col des Paris-St Jacques.
Col de Paris St Jacques versant Est : une corniche a franchir (passage très raide sur plusieurs mètres. Ensuite, 30 cm de poudre sur fond dur : départ d'une plaque friable.
Jusque vers 2000 m : poudre dense encore agréable à skier
Combe de Bridan : neige dure avec fine couche de poudre plus que correcte à la descente.
Altitude de chaussage (montée) : 1368 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1368 m
Activité avalancheuse observée : plaques friables en versant Nord de La Roche Noire, versant Est du Rocher du Pays. Emportés par une plaque friable en versant Est du Col des Paris-St Jacques (cassure 30 cm).
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par veloski)
Col de Montartier par le couloir E de la Roche Noire et traversée versant N sous La Roche Noire et le Tchatcho. Ensuite le topo sens horaire.
Après une dizaine de jours d'interruption, je suis heureux de rechausser les skis en compagnie de Florence.
Etonnant, le parking est encore désert vers 8h00 à notre arrivée de Celliers.
Dés le départ le soleil nous accompagne et en l'absence de vent, les -9°c sont parfaitement supportables.
Courte approche dans la Combe de Bridan que nous quittons peu après la prise d'eau 1495 m afin de gravir le long couloir Est Nord-Est de La Roche Noire.
C'est crampons aux pieds que nous gravissons les 2/3 supérieurs. Le cramponnage est efficace et bien agréable sur une neige qui globalement porte bien.
La traversée qui suit, en versant Nord de La Roche Noire et du Tchatcho est vraiment superbe, mais le traçage dans 30 cm de poudre dense est un peu physique.
Vers 2420 m, nous rejoignons la trace de montée au Rognolet que nous suivons un court instant avant de nous diriger en terrain à nouveau vierge vers le col de Montartier Sud.
La descente du couloir sur l'autre versant, dans un cadre sauvage, se fait sur neige dure avec bon grip.
Par contre la suite, dans la combe ouest jusqu'aux lacs de Montartier dans 30 à 50 cm de poudre légère est vraiment excellente .
Vers 2140 m nous repeautons. Après un départ un peu difficile sur les premiers mètres dans une pente Sud avec 30 cm de poudre sans adhérence sur le fond dur, nous retrouvons le bonheur de tracer dans 50 cm de poudre légère. Plus haut à l'approche du col des Paris-St Jacques, la neige est dense, travaillée par le vent.
C'est crampons aux pieds que nous désescaladons les premiers mètres versant Est particulièrement raides, jusqu'à une petite cuvette ou nous rechaussons.
Florence s'élance prudemment (sans enchainer les virages) la première dans la pente (environ 35°) qui suit.
Lorsqu'elle parvient au pied de la partie la plus raide, je m'élance à mon tour sur ces traces. A peine ai-je eu le temps de négocier 3 virages que je me retrouve pris dans une coulée qui s'est déclenchée au dessus de moi (cassure 30 cm). Alors que j'étais entraîné par le flot, j'ai pu voir Florence plus bas descendre à vive allure avant de se faire happer à son tour puis disparaître complètement sous la neige. Un moment terrible !
A mon grand soulagement, je l'aperçois à nouveau immobilisée, à demi enfouie dans la coulée et donnant de la voix. Heureusement dans la plaque friable qui nous a emportés,
la neige est restée relativement légère. Jamais complètement enseveli, j'ai donc pu me dégager rapidement avant de rejoindre Florence choquée et la délivrer de sa fâcheuse posture.
Son genou droit est douloureux. Va-t' elle pouvoir poursuivre ? C'est courageusement qu'elle reprend la descente et parvient à rejoindre la voiture.
Malgré tout, une superbe randonnée, particulièrement variée mais aussi pas mal d'interrogations.