Les Rouies, Sud

Massif : Ecrins
Départ : Chalet du Gioberney (1642 m)

Topo associé : Les Rouies, Sud

Sommet associé : Les Rouies (3589 m)

Orientation : S

Dénivelé : 1947 m.
Ski : 3.3

Samedi grand beau et chaud. 

Dimanche grand beau jusqu’à 15h. Le vent se lève au cours de la matinee

Conditions d'accès/altitude du parking : RAS, route ouverte jusqu’à Gioberney.

Altitude de chaussage/déchaussage : on chausse environ 5 min après le départ du refuge.

Conditions pour le ski : 

Neige dure jusqu’à ce que ça transforme puis bine molle et peu portante. 

Neige plutôt pas mal sur le glacier. 
Glacier bouché.

Conditions nivo et activité avalancheuse : RAS, traces de vieilles coulées.

Horaires : départ du refuge 4h, sommet 8h, retour refuge 10h.

Pour la troisième fois, on se décide à repartir à ski après « la dernière sortie de la saison ». Y’a pas à faire, on a vraiment pas envie de les ranger au placard ces skis ! C’est parti pour les Rouies où il ne semble pas faire moche ce weekend et SURTOUT, peu de vent annoncé contrairement aux autres massifs. 

Samedi :

On arrive au parking du Gioberney vers 12h. Il fait déjà bien chaud. Les cascades crachent de partout. Qu’elle est belle cette vallée ! On charge les sacs avec le matos de ski, de quoi dormir et manger au refuge, de l’eau pour la montée, et on démarre. Les sacs pèsent notre poids (pas difficile vu les crevettes qu’on est), la montée va être longue !

Le sentier jusqu’au refuge est bien sympa, on peut observer le torrent en dessous. Quelques névés à passer, dont un (le premier) qui tire franchement la gueule. Je passe au travers. Forte de mon expérience récente, on cherche un endroit plus safe pour traverser le deuxième, car en dessous de celui ci, c’est le gros torrent et on a pas envie de tomber dedans ! Vers la fin de la montée, on tombe à nouveau sur des névés. A noter que si on suit bien le sentier, on n’a pas besoin de les traverser. Mais évidement c’est pas ce qu’on a fait ! On l’a regretté après.. arrivée au refuge à 14h. Le refuge est déjà complet. On attrape deux trois couettes et on s’installe sous une table dans la salle commune. Bivouac top confort dans notre petite grotte. On profite de l’aprem pour travailler des manips sur les pentes de neige à côté de refuge. Le soir, on essaie tant bien que mal de coordonner toutes les équipes au départ pour la même course. Des cordées arrivent encore. On est plein à craquer. Finalement on se décide pour un départ à 4h, entre deux cordées. Dans tous ces groupes à prendre en compte, on serait parties à 5h pour profiter des meilleures conditions de neige.

Dimanche :

Lever à 3h15. Tout le monde s’active déjà autour. On se prépare et on arrive à partir à 4h comme prévu, malgré le bazar ambiant. On marche 5 min en portant les skis, puis on grimpe un peu plus haut que les marcheurs pour pouvoir faire toute la traversée à skis sans déchausser. Les premiers mètres sont un peu impressionnants car la pente est forte, tout est gelé. Mais finalement, avec les couteaux, ça accroche bien. On se félicite d’avoir repéré l’itinéraire la veille car il n’y a pas un pet de lune pour nous éclairer ! Tout se passe bien pour la traversée. On rejoint une première grosse équipe en bas de la gorge. On grimpera avec eux cette partie, pas très agréable car il faut passer sur une ancienne coulée. Ils passent mieux à pieds mais on se réconforte en pensant à notre descente tout à l’heure ! Le jour se lève. On arrive au pied du verrou vers 6h. On déchausse, on passe en crampons/piolet et c’est partie pour la petite grimpette. Aucune difficulté, les marches sont déjà prêtes ! On profite juste de l’instant. On prend pied sur le glacier, on repasse à ski et on s’encorde. Le soleil se lève ! La partie sur le glacier est très peu pentue, panorama à 360 magnifique ! Le sommet est proche. On arrive au pied de la dernière pente. On déchausse et on repasse en crampons/piolet. Encore une fois, aucune difficulté même si c’est légèrement plus raide. Les marches sont déjà faites, on kiffe la vue ! Arrivées au sommet à 8h, on croise les deux premières cordées qui entament la redescente. On savoure la vue, la joie d’être là !

Et puis c’est parti pour la descente. On croise du monde qui arrive dans cette dernière pente. On chausse et on glisse sur le glacier. La neige est bonne, fine couche de fraîche qui commence tout juste à transformer. C’est du bonheur. Arrivées au verrou, le soleil n’est pas encore sorti a cet endroit et c’est tout gelé. On se décide à plutôt déchausser et descendre cette partie à pieds. Dans la gorge, on rechausse. C’est pas du ski très agréable mais ça passe bien quand même. On croise les premières cordées à cet endroit, on se dit que c’est quand même mieux de skier que marcher ! La traversée est finalement plutôt agréable. La neige commence tout juste à transformer, on profite de quelques virages et 5min plus tard, nous voilà au refuge ! Il est 10h.

Après un café bien mérité (et des pâtes degueu) on entame la redescente au parking, qui elle, sera bien moins fun. Les sacs sont si lourds, la journée commence à être longue pour les papattes. Arrivées au parking à 13h00. Vivement qu’on recommence.