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Un presque Mont Blanc par la voie italienne 
Massif : Mont Blanc
Départ : La Visaille (1720 m)
Topos associés : Mont Blanc, Par les Grands Mulets Mont Blanc, Route des Aiguilles Grises
Sommet associé : Mont Blanc (4810 m)
Orientation : T
Dénivelé : 2857 m.
Ski : 3.1
Départ : La Visaille (1720 m)
Topos associés : Mont Blanc, Par les Grands Mulets Mont Blanc, Route des Aiguilles Grises
Sommet associé : Mont Blanc (4810 m)
Orientation : T
Dénivelé : 2857 m.
Ski : 3.1
Sortie du vendredi 2 mai 2025
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Grand beau et (trop)° chaud
Conditions d'accès/altitude du parking : Route principale fermée, il existe une déviation (piste) pas évidente à trouver, celle ci se prend en bas à droite sur le parking du téléphérique du mont blanc
Altitude de chaussage/déchaussage : Possible dès le parking moyennant quelques déchaussages, chaussage définitif vers 2000m sur le glacier du Miage après le refuge de Laval
Jusqu'à 4000-3800 neige froide plutôt agréable à skier. Ca se durcit en dessous et se transforme en soupe sur le bas (2500 à 14h). Pont de neige à moitié effondré sur la partie sud de la jonction
Conditions nivo et activité avalancheuse : RAS
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Itinéraire suivi : Voie normale italienne (aiguille grise). Nuit au Refuge de Gonella, arrivée au plan de l'aiguille. Voir GPX.
Pour accèder à la Visaille, se référer à la note d'accès, route principale fermée, si ca peut vous éviter 2km A/R pour rien comme nous...
Horaires :
J1 9h de Visaille - 16h30
J2 3h20, Abris Vallot environ 12h, retour 15h
Mentions spéciales au groupe rencontré à Gonella, UN GRAND MERCI pour votre gentillesse, en plus de nous avoir dépanné comme jamais, elle montre cette solidarité que l'on peut avoir en montagne et fait chaud au coeur. Merci également à Yannick Graziani pour la trace (et les marches!) , nul doute qu'on aurait passé bien plus de temps à chercher notre itinéraire dans ce glacier du Dome.
Nota, le plan initial consistait en un A/R par la voie italienne. Face étant réputée beaucoup plus sauvage, on prend quand même de quoi bivouaquer (duvet + matelas) car la cabane ne comporte pas beaucoup de places et le pont + conditions parfaites nous font craindre une surfréquentation, bien visible coté Grands Mulets d'ailleurs. Bon raté, on sera 7 sur les 12 couchages. Mais va t'on se plaindre d'être seul pour accéder au Mont Blanc ? Certainement pas. Est ce qu'on comprend pourquoi ça n'est pas fréquenté ? Assurément...
J1 :
Réveil à 4h, départ de Grenoble avec Vivien et Léo pour viser un départ à 8h. En oubliant qu'on était le 1er mai le pique-nique du midi prévu aura aussi eu son jour férié.
A notre arrivée, route fermée, on prend un petit coup au moral, 6km de marche sur la route ça n'enchante pas vraiment. On s'équipe et on commence à marcher. Au bout d'environ une heure, on tombe sur une piste d'où sort une voiture. Cette dernière nous indique d'où part la route de contournement... Retour en courant récupérer la voiture. Départ décalé d'une heure.
On s'équipe une deuxième fois. On rencontre une autre cordée sur la parking qui part pour une traversée jusqu'à Chamonix. Eux partent direct skis aux pieds, nous hésitons 2min, puis on se dit qu'on sera plus confort en baskets pour cette phase chaussage/déchaussage. On les déposeras après 1h de marche vers le refuge de Combal. On attaque la remonté du Glacier du Miage. Après une phase de plat, on bifurque à l'Est direction le refuge. Cette section se révélera plutôt très impressionnantes pour moi, je ne suis pas du tout à l'aise avec la remonté dans un mixte de neige molle et roches au dessus des grandes barres rocheuses. Je suis d'ailleurs surpris de ne pas vraiment le voir apparaitre dans les topos... Peut être dû au caractère plus inter saison ? En tout cas cela me tétanise, je suis lent et surtout je m'épuise beaucoup. A l'arrivée je suis lessivé, je n'ai plus la force de rien, je suis obligé de m'allonger pendant une heure avant de réussir à pouvoir faire quelque chose. Merci à Vivien et Léo qui se sont direct attelés à tout préparer.
Je communique à Vivien et Léo que je serai incapable de redescendre par le même itinéraire et que j'ai besoin que redescende coté Chamonix. Je mesure la galère que je suis en train de créer, ça signifie embarquer matelas et duvets jusqu'au sommet mais surtout qu'on a la voiture en bas et les chaussures à une heure aller de la voiture. Mais il m'est impossible de l'envisager. En entendant notre conversation, Raphaël de l'autre groupe nous dit qu'il peut nous prêter sa voiture pour nous permettre de retourner chercher nos affaires. Ce qui semblait se transformer en une grosse galère, se transforme en une toute petite galère, alors je sais que je l'ai déjà dit mais MERCI.
La nuit ne sera quand même pas terrible, je somnole toujours stressé, je galère à me calmer et retrouver un esprit plus apaisé. Je vois l'heure dans ma quête de sommeil, 22h30, plus que 3h30 de sommeil...
J2 :
Réveil 2h en même temps que l'autre groupe, on décolle vers 3h20 après avoir tenté de manger, mais à cet heure là, pas évident d'avaler quelque chose! Le chemin qui part du refuge est à nouveau plutôt exposé, mais Yannick a tracé des supers marches la veille alors la traversée jusqu'au glacier se fait sans encombre. On touche le glacier qu'on remonte tranquillement en naviguant pour éviter les gigantesques crevasses. C'est impressionnant, toute cette glace de la taille d'immeubles disposée de manière anarchique. Cela fascine autant que ça fait froid dans le dos. Mention spécial au petit pont de neige au dessus d'une crevasse où le fond était difficilement décelable.
On remonte direction l'arrête des Aiguilles Grises. Cette dernière est plutôt grandiose, ses passages aériens larges de 50cm avec 200m de vide de part et d'autre sont spectaculaires. La neige dure en crampon me donne beaucoup plus de sérénité et me permet d'apprécier cette section bien que je reste lent. On avance tranquillement sur cette longue et belle arrête. Je commence a éprouver une sensation de légèreté, comme si le temps s'était arrêté dans un milieu féerique apaisant et transcendant qu'il m'est difficile de raconter par des mots. Est ce que cela vient du fait qu'on est seul au monde ? Du vide qui nous entour ? De l’attitude ? Des paysages majestueux ? Que Vivien est devenu silencieux ? Peut être une combinaison de toutes ces choses uniques et rares que la vie a à nous offrir. Heureusement une envie de faire caca pour Vivien viendra rétablir la normalité des choses.
A notre arrivée, route fermée, on prend un petit coup au moral, 6km de marche sur la route ça n'enchante pas vraiment. On s'équipe et on commence à marcher. Au bout d'environ une heure, on tombe sur une piste d'où sort une voiture. Cette dernière nous indique d'où part la route de contournement... Retour en courant récupérer la voiture. Départ décalé d'une heure.
On s'équipe une deuxième fois. On rencontre une autre cordée sur la parking qui part pour une traversée jusqu'à Chamonix. Eux partent direct skis aux pieds, nous hésitons 2min, puis on se dit qu'on sera plus confort en baskets pour cette phase chaussage/déchaussage. On les déposeras après 1h de marche vers le refuge de Combal. On attaque la remonté du Glacier du Miage. Après une phase de plat, on bifurque à l'Est direction le refuge. Cette section se révélera plutôt très impressionnantes pour moi, je ne suis pas du tout à l'aise avec la remonté dans un mixte de neige molle et roches au dessus des grandes barres rocheuses. Je suis d'ailleurs surpris de ne pas vraiment le voir apparaitre dans les topos... Peut être dû au caractère plus inter saison ? En tout cas cela me tétanise, je suis lent et surtout je m'épuise beaucoup. A l'arrivée je suis lessivé, je n'ai plus la force de rien, je suis obligé de m'allonger pendant une heure avant de réussir à pouvoir faire quelque chose. Merci à Vivien et Léo qui se sont direct attelés à tout préparer.
Je communique à Vivien et Léo que je serai incapable de redescendre par le même itinéraire et que j'ai besoin que redescende coté Chamonix. Je mesure la galère que je suis en train de créer, ça signifie embarquer matelas et duvets jusqu'au sommet mais surtout qu'on a la voiture en bas et les chaussures à une heure aller de la voiture. Mais il m'est impossible de l'envisager. En entendant notre conversation, Raphaël de l'autre groupe nous dit qu'il peut nous prêter sa voiture pour nous permettre de retourner chercher nos affaires. Ce qui semblait se transformer en une grosse galère, se transforme en une toute petite galère, alors je sais que je l'ai déjà dit mais MERCI.
La nuit ne sera quand même pas terrible, je somnole toujours stressé, je galère à me calmer et retrouver un esprit plus apaisé. Je vois l'heure dans ma quête de sommeil, 22h30, plus que 3h30 de sommeil...
J2 :
Réveil 2h en même temps que l'autre groupe, on décolle vers 3h20 après avoir tenté de manger, mais à cet heure là, pas évident d'avaler quelque chose! Le chemin qui part du refuge est à nouveau plutôt exposé, mais Yannick a tracé des supers marches la veille alors la traversée jusqu'au glacier se fait sans encombre. On touche le glacier qu'on remonte tranquillement en naviguant pour éviter les gigantesques crevasses. C'est impressionnant, toute cette glace de la taille d'immeubles disposée de manière anarchique. Cela fascine autant que ça fait froid dans le dos. Mention spécial au petit pont de neige au dessus d'une crevasse où le fond était difficilement décelable.
On remonte direction l'arrête des Aiguilles Grises. Cette dernière est plutôt grandiose, ses passages aériens larges de 50cm avec 200m de vide de part et d'autre sont spectaculaires. La neige dure en crampon me donne beaucoup plus de sérénité et me permet d'apprécier cette section bien que je reste lent. On avance tranquillement sur cette longue et belle arrête. Je commence a éprouver une sensation de légèreté, comme si le temps s'était arrêté dans un milieu féerique apaisant et transcendant qu'il m'est difficile de raconter par des mots. Est ce que cela vient du fait qu'on est seul au monde ? Du vide qui nous entour ? De l’attitude ? Des paysages majestueux ? Que Vivien est devenu silencieux ? Peut être une combinaison de toutes ces choses uniques et rares que la vie a à nous offrir. Heureusement une envie de faire caca pour Vivien viendra rétablir la normalité des choses.
On fini par déboucher sur le Dome du Gouter vers 11h30. La remonté de la bosse en ski m'est compliquée, je n'ai plus d'énergie. Le jour 1 m'aura achevé il semblerait! On discute de ce qu'on fait, Léo et Vivien ont la force de continuer, pas moi. Je propose de faire une pause à Vallot et de les attendre. Vivien ne veut pas me laisser redescendre seul jusqu'au pied de la face nord. L'aller retour à pieds serait trop long pour être envisagé. Dormir au grand mulet ? Envisagé mais pas arrangeant avec une météo samedi annoncée mauvaise. De plus, l'heure nous inquiète avec Vivien, on sait que sous les grands mulets, ça chauffe fort et on ne veut pas revivre l'expérience d'une purge qui nous fonce dessus expérimentée l'année dernière. On acte la redescente. Désolé les copains de vous avoir fait rater le sommet.
Le changement d'atmosphère avec le coté italien est frappant, on est passé d'une solitude extrême à une piste noire à bosses. Les cuisses chauffent et brulent, la neige est encore dure jusqu'aux Grands Mulets ce qui les achèves.
On arrive à la jonction, au Sud car il semblerait que c'est là où ca passait le mieux. A notre arrivé, un des ponts de neige est légèrement effondré. Je pense qu'on sera beaucoup à se souvenir de la sensation d'avoir l'avant du ski qui touche un bord et l'arrière un autre et les pieds au dessus du vide!
Le changement d'atmosphère avec le coté italien est frappant, on est passé d'une solitude extrême à une piste noire à bosses. Les cuisses chauffent et brulent, la neige est encore dure jusqu'aux Grands Mulets ce qui les achèves.
On arrive à la jonction, au Sud car il semblerait que c'est là où ca passait le mieux. A notre arrivé, un des ponts de neige est légèrement effondré. Je pense qu'on sera beaucoup à se souvenir de la sensation d'avoir l'avant du ski qui touche un bord et l'arrière un autre et les pieds au dessus du vide!
Je suis quand même surpris de voir le comportement de certains pendant nos 15 mins de pause : 5 personnes regroupées sur le pont de neige précédent en attendant que ca avance; voir certains passer à pieds sur ce qui reste.. Et même observer une un saut avec la jambe qui traversera à l'arrivée... Ma logique voudrait que sur un pont en train se s'effondrer y aller à pieds augmente le risque de passer au travers, alors sauter dessus me semble bien exotique !
Retour jusqu'à la gare du plan de l'aiguille sans encombre bien que vraiment pas passionnant et agréable. Missions récupérer les chaussures, la voiture, manger et rentrer !
Et comme, on ne peut pas faire les choses normalement, on agrémentera le retour d'un impact avec un blaireau (l'animal) dans un endroit paumé. En cherchant à s’arrêter pour contrôler la voiture, je me gare vraiment sans faire attention à 5 m d'une fille de joie, je n'imagine pas le stress qu'elle a pu ressentir de voir une voiture avec 3 mecs s’arrêter devant elle... Encore moins son incompréhension que de voir un Léo sauvage en tenue de ski aller regarder sous la bas de caisse à minuit. Alors, on est vraiment désolé.
Retour jusqu'à la gare du plan de l'aiguille sans encombre bien que vraiment pas passionnant et agréable. Missions récupérer les chaussures, la voiture, manger et rentrer !
Et comme, on ne peut pas faire les choses normalement, on agrémentera le retour d'un impact avec un blaireau (l'animal) dans un endroit paumé. En cherchant à s’arrêter pour contrôler la voiture, je me gare vraiment sans faire attention à 5 m d'une fille de joie, je n'imagine pas le stress qu'elle a pu ressentir de voir une voiture avec 3 mecs s’arrêter devant elle... Encore moins son incompréhension que de voir un Léo sauvage en tenue de ski aller regarder sous la bas de caisse à minuit. Alors, on est vraiment désolé.
Arrivée dans le lit à 2h du matin, prêt à ne plus bouger du week-end !
Une sortie que je garderai en mémoire..!
Une sortie que je garderai en mémoire..!
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