Pointe Francesetti, par le Glacier du Gd Méan et le Col de la Disgrâce, le 12.04.25 par caillou, Fred69P, Matt69

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Massif : Alpes Grées S
Départ : Bonneval sur Arc (1800 m)

Topos associés : Pointe Francesetti, par le Glacier du Gd Méan et le Col de la Disgrâce Pointe Francesetti, par le Glacier du Grand Méan

Sommets associés : Pointe Francesetti (3425 m) Col de la Disgrace (3225 m)

Orientation : W

Dénivelé : 1791 m.
Ski : 3.2

Sortie du samedi 12 avril 2025

caillou, Fred69P, Matt69

Conditions nivologiques, accès & météo

Météo/températures : Nuageux, chaud.
Conditions d'accès/altitude du parking : Route noire. Garés au pied des pistes.
Altitude de chaussage/déchaussage : 1830m
Conditions pour le ski : Moquette à poils longs à l'heure où nous descendons, puis bien trempée quand nous passons sous 2600

Conditions nivo et activité avalancheuse : Rien observé. Le soir, le gardien du refuge des Evettes nous a prévenus pour notre descente du lendemain que son collègue avait déclenché deux coulées de neige pourrie dans les pentes entre le plan des Roches et l'Arc. Quand nous les avons vus le lendemain, les dépôts dans ces half-pipes étaient conséquents.

Activité avalancheuse signalée dans la zone ce jour, voir la carte.

Skiabilité : 🙂 Bonne

Compte rendu (par caillou)

Itinéraire suivi : gpx

Horaires : 7h30 Bonneval / 10h-10h45 refuge des Evettes / 12h50-13h20 sommet de la rampe / 14h30 pointe Francesetti / 15h descente / 16h refuge des Evettes

Sortie du CAFLV.

La route qui mène à l'Ecot en rive gauche de l'Arc est encore enneigée. Le regel est bon. Dans le chemin qui coupe le GRP Tour de la Haute Maurienne, la trace zippe mais ça passe sans couteaux et le grip est meilleur quand on reste à côté de la trace. Pour contourner le roc des Pareis, le chemin judicieux d'Arnaud, Quentin et moi-même, fruit d'une lecture habile de la carte et du terrain, nous économise quelques d+ et nous ôtera finalement la fierté d'atteindre les 1815d+ gravis par le reste du groupe ce jour-ci. Que vient-on chercher ici après tout?

Nous déposons quelques affaires au Refuge des Evettes, où Mathis réveille le chien. Une solitaire regarde le vallon bouché tandis que nous enchaînons les âneries. Nous mangeons un morceau et évaluons les possibilités pour cet après-midi Sur le papier, il y a plein d'options, mais le ciel n'est pas très engageant. La pointe Tonini est d'abord envisagée avant que nous lui préférions la pointe Francesetti qui nous permettra de raccourcir le trajet et d'espérer ainsi arriver avant la dégradation.

Effectivement, les nuages déferlent depuis la pointe Tonini et emplissent le plan des Evettes à l'instant où nous y prenons pied. Nous croisons deux hommes qui reviennent du col de la Disgrâce et qui doutent que nous ayons le temps de l'atteindre. Il se met à neiger humide quand nous atteignons 2650. Le binôme qui est parti en même temps que nous de Bonneval dépeaute et fait demi-tour. Nous hésitons et... la visibilité est encore suffisante; nous sommes quasi à plat sur le Plan; impossible de se tromper. Alors nous avançons pour être sûrs de skier au moins 50d- aujourd'hui; on verra bien. Victoire flaire le traquenard: "Vous dîtes qu'on avance 10m mais il y en aura 10 de plus après et 10 autres encore après". Peut-on seulement utiliser ce terme quand les portes s'ouvrent les unes après les autres?

Et c'est ainsi qu'à notre grande surprise, nous atteignons le sommet d'une rampe qui s'arrête à 3025 et nous permet de prendre pied au soleil sur la branche du glacier du Grand Méan qui conduit au Col de la Disgrâce. Nouveau casse-croûte. Ca botte un peu. Il y a bien de temps en temps un nuage qui fait un passage rageur mais nous sommes presque tout le temps au soleil et nous nous étonnons d'atteindre la Pointe Francesetti comme si c'était une journée tranquille de ski ensoleillé. Et de fait, nous descendons groupés dans la plus franche insouciance, avec la bête suffisance de ceux qui en reviennent déjà, quand nous croisons sur le glacier un groupe du CAF IdF qui nous rejoindra plus tard au refuge.

Nous terminons la journée par une initiation au rappel sur une pente à 20° (15?) devant le refuge comme si les prévisions météo ne rendaient pas complètement irréaliste l'idée de monter demain à l'Albaron. C'est là que les Franciliens atteignent à leur tour le refuge, débouchant deux par deux du cairn au-dessus des lacs des Pareis, groupés comme au défilé. Ca, c'est de la discipline.

❓ Et toi? Où as-tu skié aujourd'hui?