L'heure est venue de réaliser le projet débile de la saison : relier à ski de randonnée les deux stations de ski de Belledonne Nord.
Rapide description de l'itinéraire : Départ du pleynet, montée à la Belle Etoile, descente sur les lacs des 7 laux, remontée au Rocher Blanc, descente dans la Combe Madame, remontée de la Plagne Vaumard jusqu'au Col d'Arguille, descente puis remontée au col de la valloire, puis col du Morétan, remontée sur la crête des Plagnes depuis le vallon du Veyton
Étant dépendant du flux de voiture pour être pris en stop (merci à Clément et son pote 🫶), je décide de partir plutôt tard pour une traversée de ce type. Je chausserai les skis vers 8h30 au Pleynet
La première partie (jusqu'au Rocher Blanc) déroule bien, je suis encore frais donc je suis efficace et je ne perds pas de temps. En plus, la descente en Est de la belle étoile et celle du Rocher Blanc sur la combe madame étaient incroyablement bonnes (alternance de poudreuse et de moquette), comme l'impression de skier sur du velours.
J'attaque ensuite la montée de la plagne Vaumard, autrement dit je prends un aller simple pour l'enfer. La montée est interminable, et le cagnard particulièrement féroce qui tape dans le couloir m'a aspiré toute mon énergie. Je suis monté tout doucement, en mangeant de la neige très régulièrement pour m'hydrater et essayer de me rafraîchir un peu, mais c'était peine perdue. Après être péniblement arrivé au col d'Arguille et descendue l'infame descente sur les lacs de la Valloire, je fais une grosse pause pour engloutir mes 500g de taboulé. Ça m'a redonné un bon coup de jus dont j'avais bien besoin, j'ai réussi à trouver un semblant de rythme ensuite. Les descentes sont toutes plus affreuses les unes que les autres, la neige est très changeante et passe par toutes les nuances de croûte.
La dernière partie est bien galère en hiver : la descente dans le vallon du Veyton se fait à pied (rien de surprenant mais bien pénible surtout à la fin), idem pour les 400 premiers mètres du sentier qui remonte au refuge de la Pierre du Carré. À partir de ce moment, j'avance frontale sur la tête (18h45 à peu près). Quand la forêt commence à laisser place aux grandes étendues de neige, j'ai fini par trouver une trace qui m'a remontée au col de Claran puis sur la Crête des plagnes, où j'arriverai à 21h15. Il ne me restait plus qu'à me laisser glisser sur les pistes du Coller fraîchement damées.
Là je suis complètement carbonisé et demain je quitte pas mon lit de la journée (mais c'était hyper cool ce truc :) )