Aller à la page : 1 2 3 4 5 Suivante
Bonjour,
Certains d'entre vous ont sans doute (malheureusement) dû être en contact avec le 112. Quel retour d'expérience ? Est-ce que l'attente est longue, le contact avec l'interlocuteur évident ? Des problèmes de compréhension ?
Merci de vos retours.
je peux te répondre indirectement. j'ai eu des appels à passer en canyon (encadrement professionnel).
1) le contact est évident si t'es préparé. tout appel passe par un "filtreur". on va te poser des questions simples aux quelles il vaut mieux répondre de façon précise, calme et rapide. choses à savoir dire:
-localisation, de façon comprehensible en un premier temps par le filtreur (qui ne pratique pas forcement ton activité!). Commune, code postal, cordonnés gps, etc.
-nature de l'activité
-est que t'es un professionnel ou pas.
-un numéro de telephone pour te recontacter
-nature de l'accident
-état de la.les victime.s. Notamment signes de grosses hémorragies, atteinte au rachis/crâne, autre danger de vie (en ski: avalanche?)
-description des lieux et des conditions météo. y at il risque de suraccident? (souffle de l'helico qui fait partir des pierres ou pire, hélico qui se plante â cause d'une météo impossible etc)
plus tu essayes d'interférer avec la routine de traitement de l'appel, du genre "bonjour passez moi le pghm et un médecin, vite!" plus en réalité tu perds du temps.
2) Ça prend toujours "trop" de temps, par rapport à une situation vraiment tendue. en canyon, dans mon expérience, 30 min au moins entre l'appel et l'arrivée de l'hélico. je ne sais pas si en situation de vie ou de mort ils peuvent faire mieux, ils n'ont pas l'helico allumé 24h/7 avec une équipe de secouristes dedans!
3) pendant l'attente il y a quand même des choses à faire et notamment se préparer à l'arrivée de l'hélico. Ranger tout ce qui pourrait s'envoler...De toute façon on te briefera pendant l'appel. si t'as une victime il faut évidemment s'occuper de la rassurer et la protéger
ça répond à ta curiosité?.
Merci,
Ces témoignages sont importants.
Expérience vécue : quand on a la batterie au mini ou un réseau par intermittence => penser au sms au 114 (normalement réservé aux malentendants, mais ça se justifie complètement dans ces situations). Les numéros des PG ne reçoivent pas encore les sms...
Un sms synthétique bien rédigé vaut mille fois mieux qu'une conversation laborieuse qui coupe toutes les 6 secondes ; pour savoir quoi dire, avoir les bases en secourisme* aide (en plus, évidemment, d'avoir une carte et de savoir la lire... ou de connaitre par cœur sa sortie).
* : aujourd'hui avec le boulot, c'est facile de demander la formation SST, + ou - équivalente au PSC1. Ne surtout pas s'en priver !
Pi3rrot a dit :
* : aujourd'hui avec le boulot, c'est facile de demander la formation SST, + ou - équivalente au PSC1. Ne surtout pas s'en priver !
Complètement d'accord...
Comme dit plus haut si il y a 30 minutes entre le déclenchement et l'arrivée des secours, l'état de la victime a largement le temps de se dégrader surtout en milieu hostile, connaitre les principales questions a se poser et agir en conséquence permet au moins de ne pas se sentir démuni face a la victime et lui donner un maximum de chances.
Ouaip, je confirme l'appel au 112, encore plus rapide si on est calme.
Dans mon cas la semaine dernière, 30s pour sortir du mode avion et débloquer le téléphone, 20s de routage au 112 avant d'avoir les CRS, vraiment efficace. J'ai trouvé ça plus rapide que de fouiller dans mes contact le numéro du PG local. La localisation était évidente, j'aurais perdu encore 1-2 minutes pour récupérer les infos GPS dans un coin plus complexe à décrire.
Et maintenant que j'y pense, je n'ai pas eu le réflexe d'appeler directement sans débloquer le téléphone, j'avais beau le savoir, le cerveau s'est pas branché. ça mérite de simuler cette étape dans les recherche ARVA d’entraînement !
Bon, après 1h30 pour les secours, on a beau être parfois à 2km de la base, si il y a du mauvais temps, c'est comme si on s'éloignait de 200km.. Mais franchement, un énorme merci à eux pour leur engagement et leur efficacité.
A noter, que maintenant que je suis passé à l'épreuve du feu, j'ai tendance aussi à prendre la radio de parapente, ça passe pas partout ces téléphones... (les radios non plus ceci dit).
Ne pas pouvoir appeler les secours doit être terrible (je pense à l’événement de Modan aujourd'hui).
, j'ai tendance aussi à prendre la radio de parapente
Et tu en fais quoi ? Tu appeles en vain sur la fréquence FFVL en espérant qu'un volant t'entendre ??
Car pour contacter le PGHM avec une radio VHF, il faut un accès spécifique et payant qui déclenche les relais en montagne...
Tu t'encombres pour rien sauf si ta femme garde la radio allumée sur la même fréquence...
rha a dit : J'ai trouvé ça plus rapide que de fouiller dans mes contact le numéro du PG local.
On peut faire le 112 même en mode avion ? Sinon, avec un smartphone, c'est pas mal d'avoir le(s) numéro(s) du PG sur l'écran d'accueil. C'est sûr que c'est plus simple que de se plonger dans sa liste de contacts.
Vivagel a dit :Je n'ai eu qu'une seule expérience, dont je conclus :
- il vaut mieux appeler directement le bon interlocuteur si on sait qui va intervenir (par ex si on sait que ce sont les pompiers qui vont faire le job il vaut mieux faire directement le 18) : en effet on explique le problème au 112, on explique où on est (pas facile, même en donnant ses coordonnées GPS), le 112 détermine qui doit intervenir, ceux-ci rappellent et il faut tout leur ré-expliquer entièrement.
- il faut avoir un portable bien chargé, car les explications vont durer, il y aura rappel(s), bref il y a intérêt à ne pas avoir la batterie au mini.
Je plussoie.
Le 112, c'est un numéro générique (qui tombe sur le CODIS si je ne m'abuse)... avant de tomber sur le bon service, tu vas devoir expliquer à 2 ou 3 interlocuteurs différents la même chose !
Pour l'avoir vécu , ne pas paniquer ou faire en sorte de ne pas , car pour mon cas impossible de trouver les coordonnées du GPS alors que sur le Garmin c'est quand même simple une fois l'émotion passée. l’hélico a été dirigé sur un sommet voisin ....
Dans le même style , une connaissance qui s'était fait " coffrer " , ces compagnons ne savaient plus faire fonctionner le DVA .
Et comme dit plus haut on perd vite des secondes.
Comme quoi faire des séances de mise en situation , c' est essentielle .
Si vous n'avez que le 112 dans vos téls, ça marche quand meme bien mais pour gagner du temps quand vous etes mis en relation avec le répartiteur, demandez à etre mis directement en relation avec le secours en montagne pour ne pas avoir à répeter 2x les infos 😉
j'ai eu a appeler le 112 pour une avalanche et quand j'ai dit au gars au téléphone des infos plus précise sur les lieux à retransmettre au PGHM il m'a dit qu'il m'entendait en même temps...
donc je pense qu'ils sont en relation direct pas besoin de répéter !! en tous cas moi je n'ai eu qu'un interlocuteur
Par contre en voulant appeler direct le PGHM j'ai perdu des secondes précieuses, le téléphone ne passait pas. 😯
Ca tombe bien, j'ai fait le recyclage SST aujourd'hui. Le 112 ne tombe pas au même endroit suivant les départements. En Isère, Rhone c'est pompier, en Savoie c'est Samu apparemment, après ils redistribuent au plus compétant.... par exemple petite coupure pompier, malaise cardiaque samu...
Le numéro de tel pour le sms est un bon plan aussi . Mais bon sans la panique je crois qu'il faut aller au plus simple. En suisse par exemple il n'y a que police secours qui reçoit l'appel.
L'avantage du 112, c'est qu'il passe dès qu'il choppe un réseau. Que ce soit celui de ton opérateur, celui de la concurrence ou un étranger (en europe), ça passera. 😉