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salut Max,
Moi aussi content que tu sois redescendu entier. L'analyse des uns et des autres ici est assez complète, peu de chose à rajouter si ce n'est mon point de vue personnel. Je me retrouve assez bien dans le récit de Matthieu. A la différence près que le seul gros crash que j'ai eu, je ne l'ai pas eu dans une sortie seul. Et mes 2 amis se sont blessés, pas moi (plaque).
Moi aussi je sors seul, en vtt (parfois très engagé, loin de tout etc...) et à skis, en pente raide. J'allais dire : surtout en pente raide. Il est clair qu'une sortie seul est incomparable sur de nombreux plans, et j'ai vraiment le sentiment que je prends moins de risques seul qu'en groupe (risque nivo j'entends).
Alors bien sûr y'en aura toujours pour dire : "il faut pas sortir seul en montagne, tu n'imagines pas les conséquences etc etc". Je réponds qu'il faut vivre comme on l'entend, prendre les risques qu'on accepte comme tels, et surtout profiter d'une ambiance, d'une image, d'un contexte, parce qu'il fait vivre. Sortir seul, c'est déjà partager quelque chose ( 🤣 )
En voilà un topic qui est interessant. Je me présente j'ai 44 ans - j'avais fait du ski de rando à l'armée en 1980 à modane 😄 et depuis plus grand chose. je ne suis pas un "pro" du ski de rando, ni de la montagne en général (l'été pareil) mais je me suis mis à la rando depuis que j'habite à Crolles (38).
L'année passée, je me suis fait une sortie tout seul en décembre à l'Ouille Allegra en hte maurienne et si le sentiment d'être seul parmi les éléments est assez "exaltant" sur le moment, retrospectivement, ça ne m'a trop donné l'envie de recommencer. Mais comme l'a dit qq'un ici, ce n'est pas évident de trouver des camarades de jeu en semaine par ex. Alors pour le moment je m'abstiens mis à part des sorties "spéciales montée" style charmant som... mais bon pour moi dans Rando il y a aussi (voire surtout) la descente.
C'est pour ça qu'il me paraît important que de réelles possibilités de trouver des partenaires existent, et notamment sur ce type de site.
J'ai commencé de partir seul par manque de coéquipiers puis parce que je n'étais pas sur de pouvoir me libérer puis parce que je partais en surf à une époque où même en station les surfeurs étaient rares. J'y ai pris goût.
Pour paraphaser Coluche, ça permet de faire du ski avec quelqu'un que j'aime bien. Vive le plaisir solitaire .... en ski 🤣
Jeroen a dit :Max Ramstein a dit :J'ai fait partir tout le couloir en le remontant alors que j'étais à 2 mètres de sortir. Lire la suite »
Et j'en profite pour ouvrir le débat : Skier seul, ça nous est tous arrivés. Est-ce bien raisonnable ?
De toute façon, faire du ski de randonnée, est-ce raisonnable? 😉
Skier, randonnée, être en montagne seul ....un vrai sujet 😯
Ce que j'aime dans la pratique des sports de montagne, c'est d'être dans cet environnement magnifique (que j'adore 🙂 ) et partager ces émotions avec des compagnons.
Le partage avec les autres en montagne est important à mes yeux. Partage des emotions ressenties, de l'effort concenti, du but atteint, et de l'aventure vécue.
La joie du sommet, du couloir descendu, .... C'est trop bon de le partager 🙂 🙂 🙂 Immense !
Et partir à plusieurs c'est aussi vieller sur la sécurité de ses compagnons de courses. 😊
C'est pour tout cela que je ne préfère pas sortir seul
Mais, la performance sportive ... est omniprésente pour moi.
(moins la performance technique comme les 5.X)
Ancien compétiteur de ski de rando ; je suis sorti seul au départ pour m'entrainer puis ensuite pour réaliser des challenges personnels (ski de rando, course à pied en montagne)
Et là sortir seul est un plaisir.
C'est plutôt une aventure profonde avec soi-même dans un environement magique où on ne peut compter que sur soi et tout dépend de sa force mentale (donc physique)
Est ce raisonable. Non 🤢
Mais j'essaye de garder une marge de sécurité technique (pas physique) et n'hésite pas à changer d'itinéraire si je sens un danger (surtout, depuis que je suis père de famille)
La montagne, un formidable espace de Liberté, 😉 à chacun d'en profiter comme il le souhaite
neigerome a dit :Mais pour un départ à 8h15 orienté sud est, ça ne me parait pas raisonnable.
A mon avis même si le bulletin risque d'avalanche annonçait un risque limité de niveau 2 évoluant en risque marqué 3, un départ plus tôt eut été plus judicieux au vue de l'orientation.
Hé hé, il s'est pris une plaque de neige sèche. Même si mi avril il vaut mieux partir tôt, l'heure de son départ n'est pas en cause dans son accident.
Ca m'a d'ailleurs étonné: vendredi matin, à 2500m en SE et SW à 30°, j'ai encore trouvé de la neige fraiche (de mardi) sèche (poudre tassée ou soufflée) ! Pas de l'Oeil à la Dent de Crolles en neige sèche jeudi matin !
Il a fait froid et du vent les jours précédents, mais bon j'ai déjà vu de la neige s'humidifier pour moins que ça (mon estimation de l'avancement de la transformation n'est pas encore au point).
Sinon, au sujet de la prise de conscience après un accident, personnellement c'est un peu comme ce qui a été dit, sauf que je n'ai pas eu d'accident d'avalanche: je me contente de regarder les autres se mettre des boites sur internet (et dans les journaux), et d'éviter de faire pareil.
Ca ne m'empêche pas de prendre des risques et parfois trop, mais j'en suis toujours conscient, c'est un choix délibéré.
Ce qui m'étonne dans les accidents d'avalanche, ce n'est pas que des skieurs se fassent emportés dans des avalanches. Mais c'est que certains soient étonnés de déclencher des plaques ou de se prendre des coulées. Ce qui signifie :
- qu'ils n'avaient pas conscience du risque, sinon ils auraient renoncé ou auraient pris des précautions (encordement, purge au plus haut)
- et qu'ils n'avaient pas non plus conscience de leur ignorance du risque, sinon ils ne se seraient pas étonnés.
Par exemple, j'ai déjà vu plusieurs sorties où les gars s'étonnaient d'avoir fait partir une plaque par risque 2. Alors que par risque 2, les plaques déclenchables sont rares, mais bon si on va dans les rares pentes dangereuses, ben ça marche quand même !
Et dans le cas de max38, il s'étonne qu'une plaque se soit déclenchée car le BRA indiquait des déclenchement par forte surcharge (plusieurs skieurs).
La phrase exacte est :
"Météo France" a dit :Avec un petit tassement le risque accidentel est en diminution mais reste localement présent ce jeudi, plutôt sensible à de fortes surcharges
(skieurs groupés par exemple).
Mais même si il n'y avait pas la modération "plutôt sensible", il faut bien se dire que c'est une prévision d'un risque ! Donc que c'est incertain ! Il y aura donc en réalité toujours des exceptions à cette prévision, en espérant que ce ne soit que des pentes isolées et pas des vallons entiers.
Une indication "sensible à de fortes surcharges" ou "neige poudreuse" ou "70cm de neige à 1500m" est à comprendre comme une moyenne, ou le maximum d'une courbe de probabilité, mais n'interdit pas les autres évènements !
Et en lisant certains comptes rendus, il me semble que certains n'ont toujours pas compris ça (surtout au sujet de la météo !).
Et une mauvaise connaissance de ce qu'est un risque va souvent de paire avec une mauvaise gestion du risque.
Le plus souvent, cela se traduit par un but météo ou de la mauvaise neige à la descente, mais parfois ça donne des accidents.
Je ne sais pas si le fait de savoir qu'il pouvait y avoir des plaques sensibles à de faibles surcharges aurait changé qqch pour max38. (personnellement, à moins que l'aspect plaqué soit clairement identifiable en montant, je serais certainement monté comme lui, en me disant qu'on est mi avril quand même, à 2700m, la sous couche est béton, 3 jours après la chute...).
Mais d'autres fois des gars s'étonnent de faire partir qqch par risque 3, sous entendu "il y a plein de sorties un peu raides par risque 3 sans problème, et je suis le seul gars qui se prend une plaque, c'est pas juste !". Ben ouais, mais c'est risque 3 quand même, même si c'est possible de faire de belles pentes, c'est plus facile de se tromper dans l'évaluation d'une pente que par risque 2 ou 1 !
Ce que je veux dire, c'est que si on n'a déjà pas compris comment ça marche le risque en général, on n'est pas prêt de bien l'évaluer pour un cas particulier (c'est possible de bien l'évaluer, mais c'est plus par hasard, du coup on est tenté de refaire le même raisonnement plus tard en se disant que l'on maitrise assez bien ce type de risque, et bam).
Et pour améliorer ça, il faut se remettre en cause tout le temps, tout le temps, tout le temps.
Dans les 2 sens: pour analyser si on sous-évalue ou sur-évalue le risque. Ce que l'on peut apprendre en s'améliorant pour ne pas sur-évaluer un risque, pourra plus tard servir à s'améliorer pour ne pas sous-évaluer un autre risque, rien n'est perdu, en terme de connaissance c'est toujours du bénéfice !
Je suis souvent sorti seul cette saison et je sors assez souvent, mais la seule avalanche que je me suis prise on était 5 ce qui est assez rare pour moi.
Par contre, je n'étais pas étonné du tout, juste un peu téméraire : j'ai dit aux 4 autres de ne pas venir avec moi car ça craignait et j'avais soigneusement éviter de tracer cette zone à la montée. Ce qui devait arriver arriva, j'ai pensé très fort que les 4 autres allaient me récupérer et par chance j'ai réussi à émerger un point 200m plus bas, si bien que j'ai pu être localisé sans nos ARVA.
Comme je pratique les deux types de sortie "avec des amis" et "seul" je peux dire que je prends vraiment beaucoup moins de risque seul qu'à plusieurs, ne serait-ce que durant la descente.
Evidemment je prends systématiquement l'Arva-Pelle-Sonde et ce pour plusieurs raisons :
- si je vois des skieurs emportés je peux leur venir en aide,
- si je suis emporté ET que quelqu'un m'a vu il peut venir me secourir,
- si je rencontre qqun de sympa (polaire skitour) sur un parking on peut envisager de faire une sortie ensemble en maximisant la sécurité
En tout cas les alertes sont salvatrices je pense.
Très heureux moi-aussi que tu t'en sois sorti et merci pour ton témoignage qui nous rappelle à tous la prudence que l'on soit seul ou en groupe.
Hello Alexandre,
Dans ton intervention tu écris :
Comme je pratique les deux types de sortie "avec des amis" et "seul" je peux dire que je prends vraiment beaucoup moins de risque seul qu'à plusieurs, ne serait-ce que durant la descente.
et
si je rencontre qqun de sympa (polaire skitour) sur un parking on peut envisager de faire une sortie ensemble en maximisant la sécurité
C'est pas un peu contradictoire !? 😉 & 😮
Peut être devrais tu remplacer dans ta 1ère phrase "je peux dire" par
"je pense" ? (ce qui n'est pas du tout la même chose)
Man 🙂
Salut Man,
Après réflexion je préciserai comme ceci :
-> en ce qui concerne la prise de risque au niveau nivologique je pense qu'en partant seul je m'engage uniquement sur des manteux neigeux où j'ai de très grandes certitudes que ça tient. Au moindre souci je fais immédiatement demi-tour, et je prends un autre objectif ou bien j'essaye de déniveler quelquepart. En ce sens je minimise le risque nivologique. Par contre on est évidemment nullement à l'abri d'une chute (à skis ou de pierres) et d'une blessure qui empêche de redescendre seul. Le risque n'est donc pas nul évidemment.
-> quand on part à deux on peut se permettre moyennant précaution d'aller un tout petit plus loin au niveau nivologie, sans bien sûr "engager la viande" comme on dit dans le jargon. On peut se permettre d'aller légèrement plus loin sous réserve de pouvoir être secouru par les autres ce qui implique une avalanche qui n'emmène pas trop de neige, qui ne fracasse pas le skieur. Dans ce cas je pense la prise de risque "résiduel" est à peu près équivalente à celle que l'on prend seul.
Par contre en cas de chute (à skis ou de pierre) les risques sont diminués à deux ou plusieurs. En ce sens je pense que le risque de conséquences néfastes est moins important à plusieurs; en plus si l'on rencontre une personne qu'on ne connaît pas alors qu'on avait prévu de partir seul je pense qu'il est d'autant pus facile de le laisser tomber en cas de désaccord sur la prise de risques par rapport à un ami dont on veut garder la confiance.
Toute cette réflexion est bonne tant qu'on intègre (ou plutôt a conscience) du phénomène d'émulation de groupe, de la réputation de "guide"... qui poussent un groupe à aller plus loin.
J'ai pas une grosse expèrience en ce qui concerne les sorties seul. Ce dont je suis sûr c'est que lorsque l'on sort seul, on augmente les risques en cas de problème (sauf si il y a d'autres randonneurs dans les environs). Je n'ai pas une grosse expèrience aussi niveau avalanche (normal à 14ans), pourtant je suis sûr que partir en groupe n'est pas très sécurit. Il y a avant tout un effet de groupe (sauf chez les groupes habitués et dont un membre est le patron). Je prend un exemple d'accident dont j'ai été victime le 01/01/2006:
On part pour une rando coule et on dit où l'on part à ma mère. Le problème c'est que l'on change de rando. Direction Pointe de la Sallaz. Aujourd'hui risque 4 en dessus de 1800 et 3 en dessous. On monte jusqu'au sommet à 2000, il est 15h. Deux possibilitées de descente:
-1) descente par l'itinéraire de montée ( vue la neige on doit pousser)
-2) descente par le couloir du cerf ou Sallettaz ( très beau couloir dans les sapins (pente: 35° max)
On prend la deuxième solution, la descente se passe bien jusqu'au milieu du couloir où nous devons sauter une petite barre d'un mètre à cause de l'enneigement. La neige c'est de la poudre un peu lourde. Il fait chaud, et cette neige est tombé sur un fond glacé (mais on ne le savait pas). De plus on peut skier sur la droite en dehors de l'axe du couloir. Mais non la neige est bonne et on est au milieu des sapins. On a bien fait gaffe pour atteindre le couloir, on descend un par un... Mais le problème c'est que au milieu de ce couloir on a Aucune chance de faire partir une plaque donc on est rassuré. On est toujours au milieu, je me retourne et un nuage de 3m de haut arrive sur nous. Et là je mange de la neige pendant 15s. Dans ma tête c'était pas possible. Puis tout s'arrête j'ai une main qui dépasse, mais impossible de me dégager. J'ai la tête en bas mais j'arrive à respirer. Maintenant pour moi j'allais mourir. L'avalanche était tellement grosse que papa devait lui aussi être enseveli. Mais au bout de 15min j'entends un pas. Et 5 min j'attend les secours à l'air libre. Des randonneurs qui ont vu l'avalanche nous ont secouru et ils m'ont retrouvé grace à l'ARVA et dégagé grace à la pelle. Le couloir était méconnaissable, à 3m de mois un énorme sapin déraciné. Papa n'avait pas la tête sous la neige, mais il n'arrivait pas à sortir, il a appelé les secours. Et ensuite un petit tour en hélico.
Bilan:
Seul ou à deux l'avalanche est partie toute seule et on était dans un couloir large de 4m. Le seul point positif c'est que maintenant cela me fait une bonne expèrience pour la suite et me rendra plus prudent.
Voilà les ce qu'il ne faut pas faire.
PS: Désolé pour les fautes!
Pierrotleclown a dit :Ne m'en voulez pas, c'est un Lundi de Pâques 🤣
Eh ben moi, j'en veux bien des chutes d'objets comme ca! 😄 😊
Je rattache à ce forum existant (pour ne pas en ouvrir un autre) une question :
pourquoi certaines sorties sont-elles enregistrées comme ayant été effectuées seul(e) alors que manifestement la personne qui a rentré la sortie ne l'était pas?? 🤨
peut être parce que les personnes rencontrées ne sont pas à l'origine du projet/et sont inconnues ? Je veux dire par là que lorsque tu fais chamechaude tu n'es jamais vraiment seul......mais tu es qd même parti seul.....
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