sécurité en sortie solo

Sur l'aspect "pas trop le droit à l'erreur" quand on est seul, tout ou presque a été dit ci-dessus, les risques semblent bien supérieurs à la sortie en groupe même si l'instinct de survie va nous rendre extrêmement attentif dans ces cas là.
Mais moi j'aimerais n'évoquer que le plaisir, la part d' Aventure qui va avec cette pratique. Il me semble qu'on en a bien besoin dans notre vie aseptisée quotidienne où tout est réglementé, balisé, parfois interdit. 😡
Donc je revendique le "droit" que nous avons tous de nous retrouver seul face à la Nature, dont nous sommes un élément parmi d'autres; on est plus à notre place en skis, en hiver, et seul.... que le cul sur une chaise dans un bureau ou dans une usine, à travailler à la chaine etc... ! 🙂

La Nature est notre vrai berceau et il est bon, parfois de s'y retrouver seul, pour ma part en tous les cas je vais m'y ressourcer assez souvent et les sensations très fortes que cela me procure me sont nécessaires 🙄

BESSONNET a dit :Si vous partez seul soyez cohérents; ne prenez-pas d'ARVA.

Même un soliste est visible de loin. Il y a déjà eu plusieurs cas de personnes repérées et sauvées dans ces conditions. L'ARVA reste incontournable.

Juste une réponse puisque seuls les "vivants" racontent leurs histoires sur ce forum... Je donne maladroitement la parole à Michel.T 🤭 :

"Salut, je suis mort le 21/02/2010, il y a un mois. Je faisais une sortie "solo" au Val d'Enfer en Auvergne. Je me suis fait coffré par une avalanche. Sans Arva, les secours ont passé une nuit à me chercher et on failli y passer aussi. On m'a retrouvé le lendemain à 14h00 sous 2m de neige, je laisse derrière moi une famille bien triste"

fifdule2 a dit :Mais n'y a t'il pas aussi une autre lecture plus dérangeante : ces mêmes personnes admettent implicitement faire prendre plus de risques au groupe dont elles font partie qu'elles n'en prennent pour elles même quand elles sont seules. Ah, le fameux effet de groupe....
Randonner avec d'autres personnes réduit significativement les risques parce qu'en cas de problème tu peux être aidé : mauvaise chute, avalanche, etc... et si tu vas au delà de ce que tu ferais seul tu ne prends pas et tu ne fais pas prendre plus de risque que quand tu es seul. Et c'est encore plus vrai dans les situations qui nécessitent un encordement.

Sortir seul c'est encore plus : Assumer pleinement les risques encourus ; valable quelque soit l'activité pratiquée, dans la vie courante et dans les loisirs. Avoir conscience que la faute où le "pas de chance" peut vous emmener ad patres. La pratique de sports à risque exige une grande force morale (j'allais écrire "spirituelle") et une conscience aiguë de la fragilité de la vie. Je le dis à travers mon expérience personnelle après qq pépins en rando, parapente, moto, dont je me suis tiré sans trop de bobo.
Ceci dit, tous les conseils donnés sont d'une grande pertinence, il faut impérativement en tenir compte afin de limiter les risques aux seuls
"impondérables" ; mais pourquoi vouloir à tout prix s'équiper de balises et autres garde fous ? Je vais me faire incendier mais je trouve un peu déresponsabilisante la culture du "0 risque". Oui, vivre est dangereux ...et constamment mortel.
Philosophie d'arrière boutique, me direz-vous ?...

C'est un paramètre que j'ai depuis très longtemps mis en pratique. Le choix entre "sortir en solo" ou "ne pas sortir" penche irrémédiablement vers le premier même si ma préférence reste la sortie avec les potes. A partir de celà, mes choix vont d'une part vers la quasi certitude de rencontrer d'autres randonneurs en choisissant des sorties classiques, d'autre part en limitant les risques quand les conditions sont avalancheuses. Démarche supplémentaire, bien prévenir son entourage du choix de la sortie même si... Après, cette option est pour moi aussi un excellent destressant, une façon différente de profiter de la nature (approche d'animaux sauvages, traces, paysages) et du grand calme. Enfin, la sagesse me dit également "d'en garder sous la semelle" car le "luxe" de la sortie en solitaire peut rapidement se transformer en "Bérézina".