sécurité en sortie solo

😄 Au contraire toujours le prendre, on peut voir de près ou de loin quelqu'un qui peut se faire ensevelir ou ceux ci peuvent te voir si tu as un problème.
Penser que l'on n'est pas toujours seul en montagne. 😉

la force du randonneur solitaire ne tient pas dans son arva mais dans sa capacité a renoncer ou à adapter son itinéraire en fonction de la nivo et de sa forme 😉

etant un habitué des sorties dites "solitaires"… toujours dire a ta dulciné ou a un pote ou tu vas trainé tes spatules… pas la peine d'envoyer les secours a un endroit si tu es a l'opposé… important. apres, effectivement tu es rarement seul en montagne… traces, silhouettes au loin… et puis, partir seul, c'est un choix… et comme tout choix on en accepte les conditions… et les conséquences. Quand au systeme de balise… Il peut se justifier sur des expés ou autres… mais pour une rando solitaire classique ou pas sur une journée… soit on y va seul, et on reste en dedans, histoire d'avoir de la marge en cas… soit on y va avec le caf, en troupeau, ou autres… et on securise au max. mais ce ne sera jamais le meme voyage.

Bonjour
Débutant et essayant de me faire une idée sur la pratique du ski de randonnée je vous pose cette question hautement existencielle.
Comment assurez vous votre sécurité lors de vos sorties en solo? et ne me dites pas qu'il ne faut jamais sortir seul, sur une 10° de sorties cet hiver j'ai toujours rencontré des solitaires.
Bon ski
Olivier L
😮 😮
les solitaires que tu vois ne sont peut etre pas des débutants.
En montagne , rien ne sert de bruler les étapes. un apprentissage avec des gars compétents, c'est la base d'une activité perenne. 😉

skiroad à mille fois raison , un arva ca sert pas que pour soi. et si on s'en sert pas , c'est encore mieux.

Un ARVA s'est fait pour ne pas servir !! Le meilleur des ARVA c'est la tête !!
Il est vrai que lorsque je pars seul, je ne l'emmene que pour qu'on puisse retrouver ma dépouille (au cas ou) et que je ne sois pas considéré comme "disparu" et qu'alors les assurances ne paient pas ce qu'elles doivent payer.
Il est évident qu'il faut dire (quoique on puisse en discuter) ou l'on va mais je maintiens que le fait de partir seul est un tout ; on s'assume de A à Z !...Je pars rarement avec un téléphone portable (je n'en ai pas !! à ce propos, j'ai bien aimé l'expression du "sac à dos bourré d'angoisse" qui est vraiment parlante).
Je ne pense pas prendre plus de "risque vital" (voire même bcp moins) que ceux qui partent dans le "très raide" ou la moindre faute, la moindre inattention, la moindre chute de pierre est fatale...
C'est ma philosophie de la balade en solitaire et elle ne regarde que moi ; à chacun de trouver la sienne...

l'itinairance solitaire fait peur… mais faut arreter quand meme de diaboliser la montagne… y a quand meme de multiples randos ou partir seul ne pose pas de problemes insurmontables (techniques et risques objectifs)… sauf peut etre d'etre seul avec soi…

Bonjour, mon témoignage, mais rien de fondamentalement différent de pas mal de contributeurs précédents :
il m'est arrivé cette saison, et ce n'est pas fini, de partir seul. Circonstances, grande disponibilité conjoncturelle...en tous cas à chaque fois c'est choisi. J'y trouve beaucoup de choses trés différentes que lors de sorties partagées avec un ou plusieurs compagnons, sans que l'une ou l'autre des pratiques prime sur l'autre. En tous les cas une grande intensité dans le rapport à la Nature, et un engagement certain, même dans du 1.x. Pas question de se vriller un genou au fond de Bramousse par grosse profonde une journée de semaine en janvier.
Par contre, j'adapte mes choix et mon comportement, et j'ai la chance cette année d'avoir à peu près la caisse : des sorties d'un niveau trés inférieur à ce que je suis capable de réaliser, chaque virage est pensé, et ma façon de skier est uniquement un moyen pour redescendre. Je n'ai jamais autant renoncé à la dernière pente, à tel ou tel sommet, que lors de ces sorties en solitaire, surtout cette saison que je trouve bien piégeuse.
Un principe de base quand je sors seul, c'est de ne jamais compter a priori sur l'éventuel randonneur ou groupe de randonneurs qui pourrait être sur l'itinéraire. D'autant que dans mes coins des Alpes du Sud, Queyras, Ecrins, il m'est souvent arrivé de ne voir absolument personne en semaine. Donc ça joue sur le contenu du sac. Pas d'impasse sur ARVA-pelle-sonde et portable, je peux toujours être témoin d'un pb. Et le portable peut sauver une vie, en tout cas limiter la casse.
Systématiquement maintenant, je laisse un SMS à un ami (randonneur expérimenté et ok pour assumer ça au cas où) signalant la sortie choisie, avec SMS ou appel au retour pour dire que tout est Ok.
Cette réflexion n'est bien sûr pas réduite au ski de rando ; je pars souvent aux bestioles en montagne en toutes saisons parfois sur plusieurs jours, l'adaptation du comportement est la même.

Je part seul. 😄 Dans la vie je suis peureux. Et ce n'est pas de la montagne, de la nature dont j'ai peur. Ce sont les comportements des êtres humains qui me font flipper. Je ski seul ou en petit groupe du 1.1 au 5.4. 😊
Mais lorsque je vais seul en montagne, je ne suis pas dans la même recherche qu'avec les amis. Le besoin de se retrouver face à soi même, de faire le point, de souffler.
Et puis dans une pente (couloir ou tout autre pente), seul tu n'y vas que pour toi. Donc je pense que la prise de risque et moindre seul que en groupe. De plus dans un couloir, le premier à descendre a de la bonne neige, le Xème à droit de faire dans son froc en évitant de tomber sur les premiers et de faire un bowling... 🤢

Sinon, les conseils d'itinéraires prévus, de coup de fil en partant et en rentrant.... et j'en passe c'est juste pour rassurer ses proches 😜 Si tu as un pépin, il n'y a que toi pour te sortir de la merde. Attendre de l'aide extérieur, c'est déjà penser sa fin arriver. Donc le conseil de ne jamais partir seul est le bon. Et les conseils ci-dessus s'appliquent aux sorties en groupe 😉
Pour sortir seul il n'y a aucun conseil à donner, c'est un mauvais conseil que de l'encourager 😮

Bon ski de printemps 😉

olivierL a dit :Comment assurez vous votre sécurité lors de vos sorties en solo? et ne me dites pas qu'il ne faut jamais sortir seul, sur une 10° de sorties cet hiver j'ai toujours rencontré des solitaires.

C'est quoi le solo à ski ? On est toujours en solo sur ces skis. Un vieux proverbe dit "il vaut mieux sortir seul que mal accompagné".
Sortir seul à ski n'est guère différent de sortir à 2, 3 ou à 10.

Pour ma part, je pratique seul de temps en temps par choix ou à défaut de co-équipier.

Je n'aborde pas une sortie solo/groupe de la même manière. Je vois les choses de la façon suivante:

-Pour moi, LA différence majeure est le risque d'ensevelissement qui est mortel quand on est seul. J'essaie donc dans ce contexte de ramener le risque de déclenchement à un niveau très bas, plus faible qu'en groupe, en ne dépassant pas 30° d'inclinaison en conditions de risque marqué par neige sèche. En conditions de printemps, pas de restrictions.
- Le second risque est d'être bloqué seul en montagne suite à du mauvais temps ou un accident (mauvaise chute) qui n'a pas les mêmes conséquences qu'en groupe ou les secours peuvent être déclenchés rapidement.
Je trouve dans ces cas dommage de se priver volontairement de chances de survie à cause d'un sac trop vide et/ou d'une pseudo éthique de "j'assume les conséquences"qui peuvent aller jusqu'au drame après une nuit glaciale...
Ainsi j'indique toujours à ma compagne mon itinéraire, je prends mon portable et ajoute une doudoune dans mon sac au cas ou.
Et je ne pense pas être "bourré d'angoisses"!

Allez pour donner du grain à moudre à vos moulins:

Petite mésaventure personnelle datant d'une sortie solo début février, et à la suite de simple peaux qui ne collaient plus à mes skis. .

www.skitour.fr/actu/1670-val-d-isere-perdu-le-jeune-homme-a-passe-la-nuit-a-3000m-d-altitude-dans-un-trou

Bien lire mon commentaire de l'époque et pas prendre pour "argent comptant" l'article du daubé: journal qui porte si bien son nom.

En gros la pelle ça sert aussi pour pouvoir s'abriter et pas seulement pour chercher un éventuel compagnon rencontré par hasard.

Du strap à doigts pour faire un "collage de fortune des peaux" ça peut aussi sauver la nuit à défaut de la vie.

Gants de rechanges et couverture de survie... bref tous ces petits trucs qui font tellement la différence dans ce genre de situation.

PS: Malgré cette mésaventure je me refuse à condamner les sorties solo même si je suis bien mal placé pour les encourager.

A+

Outre la sécurité, on peut aussi citer la morale de fin de l'excellent film "Into the wild":
"le bonheur ne vaut la peine que s'il est partagé". Un peu à l'eau de rose comme expression mais quelque part c'est vrai.

Au travers de divers témoignages sur ce sujet, on peut se rendre compte que les pratiquants solitaires (dont je fais partie) reconnaissent prendre moins de risques et renoncer plus souvent s'ils sont seuls que s'ils sortent en groupe.Certes, si l'on ne peut compter que sur soi même pour s'en sortir, cela peut se concevoir.
Mais n'y a t'il pas aussi une autre lecture plus dérangeante : ces mêmes personnes admettent implicitement faire prendre plus de risques au groupe dont elles font partie qu'elles n'en prennent pour elles même quand elles sont seules. Ah, le fameux effet de groupe....
En gros: on est plusieurs, on a des pelles et des Arva, on peut donc assumer un risque supplémentaire, collectivement.On s'en tirera toujours.
Comment justifier un tel raisonnement si l'on se sent un tant soit peu responsable de la sécurité du groupe, à commencer par le plus faible de ses membres ? Peut on mesurer a priori toutes les conséquences sur la sécurité du groupe d'une prise de risque personnelle , même calculée ? A t'on le droit de prendre plus de risques en présence de personnes qui ne les percoivent pas forcément, et qui ne peuvent pas les assumer?
Personnellement , j'ai plutôt tendance à penser le contraire: il est des risques acceptables quand on est seul, qui ne le sont plus dès lors qu'on est en groupe ,en fonction du nombre et du niveau des participants, et de la situation à considérer.
Bref, en résumé, si tu as une bonne raison de faire demi tour quand tu es seul, elle devrait être au moins aussi bonne lorsque tu es en groupe. Mais il y a aussi des exceptions bien entendu .

Depuis un an , j' ai une balise Spot. Je pense que mon approche du risque n'a pas changé, que je ne m'autorise pas plus, (mais pas moins non plus, hein!) de conneries qu'auparavant. Je m'en sers pour envoyer ma position de temps en temps (mais pas en continu), pour confirmer mon itinéraire ou signaler un changement et/ou un retard.

a + , j'ai faim

😄 Heureusement que l'on ne prend pas plus de risques, conditions neige, seul que quand on est en groupe. 😎
Mais pour les petits problèmes qui peuvent arriver, luxation, bobos, fix qui casse, erreur d'itinéraire ou autres ; seuls ceux ci peuvent avoir de conséquences très graves quand on est seul et nous rendent beaucoup plus humble et prudent car on ne peut que compter sur soi. 🙄
Quand on est seul, en montagne, on se sent tout tout tout petit.
Et quand je fais une longue bambée en montagne, je la remercie de m'avoir laissé la découvrir sans soucis 🤣 . 😉

Moi je pars presque toujours seul. Pour 2 raisons:
1. J'aime ça.
2. J'organise souvent mes sorties au dernier moment en fonction des contraintes familiales, donc j'ai rarement l'occasion de prévenir quelqu'un.

En rando: je préviens systématiquement ma femme de l'endroit choisi et du timing prévu, et je lui donne un coup de fil si je change d'avis et quand je suis rentré à la voiture.
Pour des questions pratiques je pars très souvent près de chez moi, donc dans des coins que je connais bien (même si c'est la 1ère fois à skis). Je connais donc assez bien les conditions qu'il y a eu les jours d'avant.
J'emporte toujours ARVA + pelle + sonde. Au cas où si je vois quelqu'un se faire coffrer (c'est jamais arrivé) ou pour retrouver mon plus gros morceau (c'est jamais arrivé non plus).
Pour l'accident bête, je fais confiance à mon étoile et accessoirement à mon portable (toujours éteint dans le sac, l'ARVA n'aime pas).

Concernant la difficulté, je connais mon niveau et ma caisse, j'adapte en fonction (c'était mieux avant. Ma plus grosse saison c'était quand ma femme était enceinte. Depuis pffft).

Sinon je réserve les plus grosses sorties, ou les plus dures, ou les plus nouvelles pour mes rares sorties en (petit) groupe.