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Ne confond t on pas pratiquant REGULIER avec EXPERIMENTE.On peut porter un jugement erronné dans la durée, avoir de la chance et confondre avec l' expérience....
Comme il est écrit judicieusement sur un panneau au départ de Préchérel dans les Bauges: Faire demi-tour est déjà une victoire.....
Quand à ceux qui donnent le ton ....de "la bonne pratique" ; par exemple,ceux qui écrivent dans leur topo que la face nord du Grand Colon est une pente école!!sans chercher à la dévaloriser, ou encore mieux que Le Gicon est skiable, agréable quand le danger est maximale avec au moins 1,50m d'épaisseur.....On peut juste leur reprocher de ne pas insister suffisamment sur l' esprit CRITIQUE qui doit prévaloir lorsqu'on s' aventure en montagne, et qu'en dépit des discours modernes, celle-ci n' est pas un stade; mais un espace ou chacun prends ses responsabilités ....comme il l' entends. 😉
rominet a dit :Ne confond-on pas pratiquant REGULIER avec EXPERIMENTE.J'ai effectivement parlé volontairement de pratiquants réguliers plutôt que de pratiquants expérimentés.
En caricaturant, les premiers méconnaissent les risques qu'ils prennent au point de s'étonner de voir une avalanche par risque marqué alors que les seconds forts de leur expérience supposée ont tendance à les minimiser.
enrico a dit :Si je devais donner mon sentiment sur la seule question d'une modification éventuelle dans la cotation de risque donnée par MF, je dirais plutôt qu'il y avait au contraire une sur-cotation du risque les années précédentes en ce qui concerne le risque 4, et que l'on se rapprocherait maintenant des cotations suisses, avec un risque 3 couvrant une plage de risque plus importante, en fait exactement tel qu'il doit être. Si tel était le cas, tant mieux car la standardisation des cotations données dans un même massif ne peut qu'être le gage d'une meilleure compréhension par tous les randonneurs. Cependant, une modification telle que je la décris, même à la marge, peut poser tout de même sur le versant des Alpes où elle est faite un petit problème d'adaptation, et quelques dommages et glissades collatéraux 😮 . Qu'en pensez-vous ?
+1
Ayant regardé souvent les bulletins suisses et celui de Haute-Savoie depuis qq années, il m'a aussi semblé remarquer une évolution dans le sens décrit. Cette saison le bulletin français semble moins sur-coté que les autres années par rapport aux zones limitrophes suisses. Avant on voyait assez régulièrement 3 en Suisse, et 4 en Haute-Savoie. Ce qui a peut-être contribué à banaliser, à tort, le risque 3 en France.
En tous les cas ce débat est plus que positif car il prouve que plein de randonneurs ne prennent pas le BRA pour "argent comptant" et qu'après l'avoir consulté comme il se doit, il y a bien une observation "sur le terrain" qui prime 😎
Pour ma part je pense aussi que, parfois, j'aurais bien mis 4 quand le risque 3 était annoncé ....mais loin de moi l'idée d'incriminer MF, j'essaye d'être responsable par moi-même. 😎 et prudent 🤢
il est clair qu'il faut lire le bulletin sans s' arrêter sur le niveau de risque a l échelle du massif. Le lire, mais aussi le comrendre et le corréler avec tout un tas de paramètre tel que le nb de participants, le niveau etc.. mais un constat, quand tu lis un bna ,ça commence par l'echelle de risque.
et pourquoi ne pas le mettre en fin de bulletin?
Sans parler que les prévisionites de MF utilisent les récits des sorties skitour et autres pour confronter leur simulations avec la réalité "terrain" , voir www.skitour.fr/forum/read_111530.html?goto=111671#goto
"Guy" a dit :
eh oui, nous "piratons" les sites de rando pour avoir un max d'infos et raconter un min de c..... dans nos bulletins, sans toutefois nous faire trop d'illusions, car le manteau neigeux est tellement complexe et variable d'un endroit à un autre qu'il est impossible de tout connaitre et tout prévoir.
En tout cas, un grand merci pour vos comptes rendus de rando et vos photos, ça nous sert bien, ça nous fait souvent rêver lorsque l'on est de service au bureau!
Gérard MITAUT a dit :En tous les cas ce débat est plus que positif car il prouve que plein de randonneurs ne prennent pas le BRA pour "argent comptant" et qu'après l'avoir consulté comme il se doit, il y a bien une observation "sur le terrain" qui prime 😎
Pour ma part je pense aussi que, parfois, j'aurais bien mis 4 quand le risque 3 était annoncé ....mais loin de moi l'idée d'incriminer MF, j'essaye d'être responsable par moi-même. 😎 et prudent 🤢
Il ne s'agit pas pour moi d'incriminer Météo France qui fait un travail d'information très utile,
mais je persiste à penser que le risque était de 4 (manteau instable + fortes chutes humides récentes + vent fort en cours)
d'ailleurs les randonneurs tentés par la Belle Etoile l'avaient bien compris: nous n'étions que 4 dans cette belle combe, alors qu'un dimanche habituel en risque 3 il y en a environ 50.
Mais nous y sommes allés, car lorsque l'on aime, on ne compte plus...
Selon Werner Munter:
"limité": risque marqué (3): éviter absolument les pentes extrêmement raides (40° ou plus)
"méthode de réduction élémentaire": risque marqué (3): moins de 35° dans les expositions données par le BRA
C'est ce que j'applique. Lorsque je prépare la course la veille, si le risque prévu par météo france (je ne tiens pas compte des différences éventuelles de cotations suisses et françaises) est 3, ça limite considérablement le nombre de courses envisageables.
La méthode "dessous de bière" offre une marge de manoeuvre plus grande que la MRE.
Vallou05 a dit :Ce message illustre la banalisation du risque 3 qui correspond pourtant à un risque marqué.
Dire que le risque 3 a été sous-évalué parce qu'une avalanche a été constatée est un peu fort de café. cela peut aussi arriver par risque 2 !
Ça confirme malheureusement l'ignorance et l'inconscience de beaucoup de pratiquants réguliers à propos du risque qu'ils prennent en sortant par risque 3.
Il serait bon de se rappeler la définition du risque 3 donné plus haut.
+1
Une simple lecture sérieuse du BRA ce weekend aurait sans doute évité des accidents dramatiques, sans même parler de l'observation locale (vent, neige fraîche ... pente ...). 😡 🙁
Quelqu'un peut-il me dire si j'ai rêvé ?
Il m'a semblé la semaine dernière que le BRA 74 indiquait le risque le plus faible sur la carte et c'est seulement dans le texte que l'on pouvait découvrir la hausse du risque au-dessus de 2000 m.
Depuis dimanche, c'est l'inverse ...
Pardon pour une faute de frappe. Je reprends.
Selon Werner Munter:
"Limits": risque marqué (3): éviter absolument les pentes extrêmement raides (40° ou plus)
"Méthode de Réduction Elémentaire": risque marqué (3): moins de 35° dans les expositions données par le BRA
C'est ce que j'applique. Lorsque je prépare la course la veille, si le risque prévu par météo france (je ne tiens pas compte des différences éventuelles de cotations suisses et françaises) est 3, ça limite considérablement le nombre de courses envisageables.
La méthode "dessous de bière" offre une marge de manoeuvre plus grande que la MRE.
François Verrier a dit :
La méthode "dessous de bière" offre une marge de manoeuvre plus grande que la MRE.
Peux tu préciser ce qu'est le MRE et le "dessous de bière" 🤨 s'il te plait?
Je suis surpris par beaucoup de ces nombreux commentaires, à commencer par le premier.
Une méconnaissance du danger des avalanches.
La nivologie est un phénomène très complexe.
- Ce n'est pas parce qu'il y a "risque 3" que l'on peut faire tel type de pente...
- Ce n'est pas parce qu'on a fait 20 fois la même course par "risque 3" qu'il n'y a pas de risque....
- ce n'est parce qu'il y a des traces qu'il n'y a pas de risque....
- ce n'est pas parce qu'il y a 15 personnes qui sont passées devant qu'il n'y a plus aucun risque....
- le manteau neigeux peut être bon là où on est, et être mauvais 100 m + à droite ou + à gauche...
- etc....
On devrait enlever l'echelle de risque sur le BRA et ne garder que le baratin. ça obligerait ts les skieurs à le lire 😜 😜 .
Une trop grande majorité de skieur tend à réagir de la sorte 😡 :
risque 1 à 2: je sors partout
risque 3: je fais gaffe mais j'y vais
risque 4à 5: je fais un truc facile ou bien je vais en station
Alors qu'il faut analyser le BRA et observer le terrain...
sur ce, bonne lecture et bon ski!
La référence bibliographique est la suivante.
Werner MUNTER
3*3 Avalanches - La gestion du risque dans les sports d'hiver
2006 Editions du CAS
- MRE: Méthode de Réduction Elémentaire: p210. "La MRE a été développée pour les débutants et alpinistes peu expérimentés."
- "Dessous de bière": p210. "Cette matrice décisionnelle est connue sous son nom populaire "dessous de bière". Conseillée pour semi-professionnels très expérimentés!".
- Limits: p208 et p214: "Le professionnel a lui aussi besoin de limites"
Relation risque-renoncement et position des différentes méthodes vis-à-vis de cette relation: p193 fig107.
Règle générale pour la définition du risque d'avalanches p111: à partir de la proportion de ZONES FRAGILES.
5% "fragile" = faible: 1
10% "fragile" = limité: 2
20% "fragile" = marqué: 3
40% "fragile" = fort: 4
p111, la figure 72 montre pour un degré de danger identique différentes stabilités moyennes (et donc des poportions différentes entre zones fragiles, moyennes et solides) et fait apparaître sur l'exemple LIMITé
- un cas LIMITé "inoffensif"
- un cas LIMITé "normal"
- un cas LIMITé "sournois"
Personnellement.
Oui, le BRA complet m'est indispensable, et pas seulement le chiffre 1, 2, 3 ou 4 (5: je reste en plaine!).
Enfin, une question. Existe-t-il vraiment une différence entre le chiffre de risque "suisse" (je crois comprendre que c'est celui défini ci-dessus) et le chiffre de risque "français"?
Merci de vos réponses.
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