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Pour info je suis aussi passer dans le même coin et en effet c'était pas localisé, par risque 2, pas moyen de trouver un endroit où randonner tranquille (j'ai changer 3 fois j-d'objectif avant de buter).
Je suis passé un peu plus tard (vers 15h) au niveau de la plaque et c'était encore instable. J'ai fait environ 100m de plus avant de faire demi-tour... ça sentait vraiment le sapin !!!
La sortie : h**p://www.camptocamp.org/outings/201411/fr/col-du-tepey-combe-sw-par-la-plagne-vaumard-depuis-la-martinette
En tout cas c'est à prendre en compte dans les prochains BNA car ça risque pas de se stabiliser comme ça et avec un peu de poudre par dessus, c'est le piège parfait.
Bonne saison et faite bien gaffe.
Conditions idem sur secteur Vars-Risoul après un épisode venteux et un bulletin à 2: Formation de plaques localisées mais instables selon l'orientation. L'analyse et l'observation sont les valeurs les +"sures"...si il y en a.Il y avait suspicions...confirmées ce matin même sur le terrain.Attention à vos fesses...
Ayant habité Allevard, quelques années et pratiqué souventl du ski de rando sur le secteur.
Le transport de neige est quasi inexistant lorsque le flux est de sud aux altitudes intermédiares (de 1500 à 2200) pendant que le foehn souffle à plus de 100 km/h sur Chamrousse, Grand colon, Taillefer, vercors, sommets de la chartreuse...
Si le vent vient de l' est, le transport de neige est important sur nord belledonne même aux altitudes intermédiaires et le BRA est à chaque fois sous estimé.
Merci pour le retour d'expérience, c'est vraiment bien écrit 😉
rob
Merci pour le récit très intéressant Thierry.
Vous avez été prudent dans la mesure ou vous avez progressé sur des croupes dégarnies. Je pense que ca reste la meilleure solution pour éviter d'être trop vulnérable à la montée. A la descente par contre, faut être conscient qui si on ski la ou la neige s'est accumulé, la quantité mobilisable sera importante.
De toutes façons, entre le bulletin de la veille au soir et le lendemain, le vent peut faire un sacré travail. Et ce n'est que sur le terrain qu'on le constate.
a++
Merci pour le CR.
Compte tenu des incertitudes importantes qu'il y a quand on skie en neige "froide", je crois qu'il est fondamental, comme tu le dis fort justement dans ton analyse à postériori, de tenir compte des signes avant coureur qu'on peut détecter (tassements, petites cassures dans des bosses débonnaires, sondage au baton, ...).
A la perception de ces signes, changement radical de ses plans (orientation vers des pentes en transfo, vers des pentes très faibles non dominées de pentes dangereuses,...) indispensable ou demi-tour.
Je suis surpris du nombre de gens (ça m'est arrivé aussi) qui ne tiennent pas compte de ces voyants au rouge et qui continuent, malgré des signes évidents, en pensant arriver à "maitriser".
Pïerre a dit :Je suis surpris du nombre de gens (ça m'est arrivé aussi) qui ne tiennent pas compte de ces voyants au rouge et qui continuent en pensant arriver à "maitriser".
Ce m'est arrivé l'année dernière. La aussi on avait identifié le danger, on en avait parlé et pourtant on s'est fait prendre comme des bleus !
C'est les pièges de l'inconscient. Certains jours, on n'est pas très apte à prendre les bonnes décisions et, malheureusement, il est difficile de détecter ces journées où on réfléchit à l'envers.
Lire l'article de McCammon (h**p://www.anena.org/votre_securite/information_prevention/avalanches_prises_de_decision.html):
"il apparaît souvent que le danger était évident avant l'accident. Alors on cherche à expliquer comment des gens à la fois intelligents et formés au risque d'avalanche ont pu voir le danger, le regarder en face, et se comporter comme s'il n'était pas là."
Un élément de réponse à Pierre: je crois tout simplement que l'envie est plus forte que la prudence et le bon sens réunis... nous sommes tous des passionnés et la passion n'est pas forcément la meilleure source de sagesse.
Thierry
Pïerre a dit :Je suis surpris du nombre de gens (ça m'est arrivé aussi) qui ne tiennent pas compte de ces voyants au rouge et qui continuent en pensant arriver à "maitriser".
Un des problèmes est je pense que dans 99% des cas réellement risqués il ne se passe finalement rien. Du coup on a beaucoup de mal à estimer la prise de risque même quand on a repéré des facteurs de risque puisqu'on est déjà connu ces mêmes conditions sans problème. D'où l'intérêt sans doute, non pas de déléguer la prise de décision à une méthode, mais de l'écouter si elle dit de ne pas y aller.
Je suis surpris du nombre de gens (ça m'est arrivé aussi) qui ne tiennent pas compte de ces voyants au rouge et qui continuent, malgré des signes évidents, en pensant arriver à "maitriser".
A mon avis, c'est parce que le danger est invisible et inaudible.
Dans une situation comparable de danger, disons en mer ou face à un ours, l'instinct de survie se fait nettement plus présent!
Pïerre a dit :Merci pour le CR.
Je suis surpris du nombre de gens (ça m'est arrivé aussi) qui ne tiennent pas compte de ces voyants au rouge et qui continuent, malgré des signes évidents, en pensant arriver à "maitriser".
ben honnetement, l'hiver ces voyants au rouge tu les rencontre souvent... et la plupart du temps il ne se passe rien. Donc difficile de valider ses choix...
baltringue a dit :ben honnetement, l'hiver ces voyants au rouge tu les rencontre souvent... et la plupart du temps il ne se passe rien. Donc difficile de valider ses choix...
Je ne parle pas de doutes mais de signes évidents de danger, des bruits de tassements, des fractures dans de petites pentes, des coulées récentes parties naturellement dans certaines pentes. Fort heureusement ça ne se rencontre pas très souvent (en tout cas pour moi). Ce ne sont ça les voyants au rouge, pas les doutes qu'on a souvent devant des pentes un peu chargées.
J2LH a écrit : Un des problèmes est je pense que dans 99% des cas réellement risqués il ne se passe finalement rien. Du coup on a beaucoup de mal à estimer la prise de risque même quand on a repéré des facteurs de risque puisqu'on est déjà connu ces mêmes conditions sans problème. D'où l'intérêt sans doute, non pas de déléguer la prise de décision à une méthode, mais de l'écouter si elle dit de ne pas y aller.
Tu peux dévelloper STP. Je ne comprends pas
Pïerre a dit :Je ne parle pas de doutes mais de signes évidents de danger, des bruits de tassements, des fractures dans de petites pentes, des coulées récentes parties naturellement dans certaines pentes. Fort heureusement ça ne se rencontre pas très souvent (en tout cas pour moi). Ce ne sont ça les voyants au rouge, pas les doutes qu'on a souvent devant des pentes un peu chargées.
Sans être moi-même un fou furieux je trouve que des coulées récentes c'est quand même très courant ainsi que d'autres signes évidents (principalement les signes de déplacement de la neige par le vent). Mais ce ne sont pas forcément des feux rouges et la plupart du temps on les interprète comme des feux oranges. En parlant de feux oranges je ne fais pas d'analogie directe avec les feux de circulation, je veux dire qu'on a repéré un danger mais on y va quand même avec des précautions. En terme d'avalanche je pense qu'il y a une marge entre le feu vert (=on y va les yeux fermés) et le feu rouge (on n'y va pas) sinon on ne fait que du ski sur plateau. Deux signes évidents distincts doivent cependant être suffisants pour renoncer.
Merci Thierry pour ton C-R en tous points intéressant et notamment dans la description de ton état psychologique du moment.
Car c'est bien là que le bas a blessé alors que vous aviez identifié la dangerosité du secteur.
Le fait d'être en groupe* (à partir de 2 donc) peut avoir des effets pernicieux.
On peut être inhibé parce que le ou les partenaires ne signalent rien de particulier et cela infirme notre point de vue par défaut. Surtout si l'on a des doutes, et tant que ça ne tombe pas on peut toujours douter. On peut aussi supposer que l'autre en sait plus que nous (ça m'est arrivé) et pour le coup c'est encore plus inhibant.
Il y a aussi une possible dé-responsabilisation due à l'effet de groupe. On se reporte sur les autres et du coup il arrive que personne de s'exprime.
L'idée, c'est peut-être d'avoir en tête qu'il vaut mieux un avis ou même faire part d'une sensation prêtant à discussion et donc à contestation qu'un accident grave par cause de "timidité".
Enfin, c'est juste un point de vue de convalescent "hors ski" 😉
* ça ne veut pas dire pour autant qu'il faut partir seul...
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