Le Français William Bon Mardion boycott une course de ski alpinisme. - Ski alpinisme

Merci à William ....et à Kilian qui honorent "La Montagne";

Bof... les compétitions de ski-alpinisme sont déjà assez loin de l'esprit "ski sauvage". Comme l'escalade en salle. Ce sont des variantes d'activités qui ont chacune leur place.

Non, le format "indiv" de type pierra menta ou belle étoile s'est toujours déroulé sur de vrais parcours montagne, avec belles pentes, portages et arêtes. En tout cas sur des terrains bien plus engagés (même si sécurisés) que ceux pratiqués par une grande majorité de randonneurs.Pour satisfaire ces messieurs du CIO en vue des JO de 2026, des épreuves sur piste ont été mises en place par l'ISMF (sprint, relais). Épreuves qui pour le coup ne ressemblent pas du tout à l'esprit du skialp, ce qui provoque une scission au sein des équipes, certains rêvent d'or olympique pendant que les autres ne veulent surtout pas participer à cette mascarade.Là, on franchit un cap avec une indiv organisée uniquement sur piste, en trois boucles, et qui fait office d'étape de la coupe du monde. l'ISMF n'a peur de rien. Bon Mardion dit qu'ils sont en train de tuer le ski alpinisme, et il a raison.

Je redis "bof" parce qu'il y a déjà un monde entre Chamonix-Zermatt entre copains avec un gros sac à dos et où tu essuies le mauvais temps, où tu fais la trace, où tu découvres les itinéraires et les passages, où tu t'encordes dans une descente dans le brouillard sur un glacier inconnu,le tout sur un mode contemplatif, et la compétition de ski-alpinisme apparue au milieu des années 80. Cela dit sans mauvais esprit. Le ski-alpinisme de compétition a apporté énormément de choses aux pratiquants classiques en terme de matériel par exemple. Il y a certainement le même "monde" entre ces compétitions et celles qui sont créées aujourd'hui à des fins olympiques. Il est compréhensible que quelqu'un qui est devenu skieur de montagne avec le ski alpinisme de compétition soit offusqué par cette aseptisation. Mais il s'agit en réalité d'une variante, voire d'un autre sport. Cela me fait penser à ce qui s'est passé pour l'escalade. Alpinisme, escalade en falaise (appelé aujourd'hui "terrain d'aventure"!!), blocs, puis en salle avec des compétitions qui n'ont pas grand chose à voir avec l'escalade de la Chandelle au pilier du freney ou même simplement à l'arête sud du Petit Pelvoux. Et pourtant, ces activités ont apporté énormément à l'alpinisme, l'activité initiale. Et on s'y fait plaisir! Je rajoute un élément négatif, c'est que la compétition pervertit beaucoup les pratiques, je pense en particulier au dopage.