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la part du blanc
Proposé par pintor le 29.12.21 à 11:45 :: 771 vus :: 2 commentaires :: Ski de randonnée
Voici la préface de ce livre d'art ou le blanc garde une belle part.
Ce Livre est disponible, 210 pages couleurs , les textes parus sur skitour accompagnés de mes aquarelles.
contact:
gegoutalain@gmail.com
La peinture et la fréquentation de la montagne ont toujours fait bon ménage, l’une pouvant inspirer l’autre et vice versa. le Musée alpin de Berne collectionne depuis 1905 des œuvres d’art consacrées à la montagne, peintes par plus d’une centaine d’artistes, hommes et femmes, tels Alexandre Baud-Bovy, Ferdinand Hodler ou Alexandre Calame, sans oublier le peintre français Ernest Hareux. Plus connus, nombre de dessinateurs de talent se sont fait un nom par la montagne, de Rodolphe Töpfer le précurseur aux alpinistes célèbres que furent Edward Whymper ou Emil Zsigmondy.
L’irruption de la photographie n’a pas signé l’arrêt de cet engouement pour la peinture en milieu montagnard. Tout juste l’a-t-elle un peu ralenti, avant le départ d’une nouvelle ère de l’interprétation artistique des montagnes et de leurs petits bonshommes avides de neige, de glace et de roche. Aux âges classiques, une transition en forme de transmission entre générations était opérée par l’enchanteur Samivel, puis relayée par l’énigmatique Jean-Georges Inca, qu’inspirèrent volcans et glaciers himalayens découverts au contact de Tazieff et de Messner. Un mont Bégo de l’âge glaciaire et rougi par les effets d’une éruption de lave témoigne de cette force de la peinture, à laquelle ne peut prétendre la photographie.Car la peinture dépasse le stade de l’illustration, elle baigne dans l’interprétation et va jusqu’à symboliser le rêve de l’artiste. Mais elle n’aurait pas ce souffle sans la connaissance du terrain, des mille facettes du milieu montagnard si changeant au gré des versants et des saisons. Parcourir les vallées, gravir les sommets, à pied, en raquettes ou à skis, au prix de l’effort, des sacrifices et… des surprises, fait émerger en soi la source de l’inspiration qui se transforme à coup de pinceaux pour offrir à l’œil du profane ces œuvres personnalisées.
Alain Gegout a parcouru les montagnes sur les cinq continents, skis aux pieds à chaque occasion favorable, fasciné par les jeux de la neige et du hasard. Pour le suivre au fil de ses peintures et de ses réflexions, nul besoin de voyager au bout du monde. Les petits jardins suspendus dans le Jura ou les Aravis suffisent, ils sont à la portée de tout un chacun et de chacune pour peu de se faire glisser, jambe après jambe, sur le doux tapis de blancheur dans la magie de l’hiver.
François Labande
Commentaires
F
fred le vigneron, le 29.12.21 12:54Ouvrage de grande qualité tant par les aquarelles que par les textes parfois un peu loufoques, certes. Grande qualité d'impression.
Jeroen, le 29.12.21 19:48
👍
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