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Au pied du mont Blanc, le mal de l’air - Nature et Ecologie


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Au pied du mont Blanc, le mal de l’air

Proposé par bobo le 16.02.17 à 09:39 :: abonnes.lemonde.fr :: 3167 vus :: 387 clics :: 6 commentaires :: Nature et Ecologie

Quelques extraits

"La vallée de l’Arve, région montagneuse la plus peuplée de France, a connu un épisode hors norme de trente-cinq jours de pollution, provoquant une fronde de la population."

"Habitat individuel dispersé, multiplicité des zones d’activité… En moins d’un demi-siècle, une démographie et un dynamisme économique mal accompagnés par les politiques publiques ont transformé ce territoire bucolique menant aux prestigieuses stations de ski du Mont-Blanc en un long ruban urbain qui cumule les errements en matière de non-aménagement du territoire. La vallée de l’Arve est devenue, avec ses 155 000 habitants, la région montagneuse la plus peuplée et la plus polluée de France."

"[...]les niveaux de pollution mesurés dans la vallée de l’Arve provoquent des affections oculaires, respiratoires ou cardio-vasculaires dont « les effets à long terme peuvent conduire à des pathologies chroniques, ou même au décès"

"Le transport routier n’est cependant à l’origine que de 18 % des émissions de particules fines primaires, les fameuses PM10. En cause dans tous les épisodes de pollution, ces particules émanent pour plus de 62 % de la combustion de biomasse (feux de cheminée, brûlages agricoles ou industriels), et pour 16 % des rejets industriels. " »

Commentaires

Invité, le 16.02.17 15:29

s'ils "trichent" en Suisse, ils risquent d'en faire de même en vallée de l'Arve....

www.swissinfo.ch/fre/economie/camiongate_des-camions-trafiqués-polluent-la-suisse/42964988?&ns_mchannel=rss&srg_evsource=rss

manu R, le 16.02.17 15:42

une analyse vraiment bâclée, le journalisme suit la même voie que l'urbanisme de cette vallée...

B
bobo, le 16.02.17 15:59

Développe el-manu

J
jiel, le 16.02.17 23:51

une analyse vraiment bâclée ?
Peut-être comme la lecture du lecteur qui n'a pas remarqué que seulement 20% de l'article était lisible ?
(sauf pou les abonnés ...)

Invité, le 17.02.17 08:24

L’atmosphère est devenue irrespirable au pied du mont Blanc. Un message de vigilance émis par la préfecture, mardi 14 février, a de nouveau fait état d’une dégradation de la qualité de l’air. Le ciel de la vallée de l’Arve est chargé de particules fines, piégées à ­faible altitude par un phénomène d’inversion de températures. L’épisode de trop pour les Haut-Savoyards qui ont vécu, entre le 30 novembre 2016 et le 4 janvier 2017, trente-cinq jours consécutifs de pollution au-dessus des valeurs limites journalières fixées par l’Union européenne.
L’invasion de ces poussières a provoqué une véritable fronde de la population envers les autorités locales et nationales, largement ­relayée sur les réseaux sociaux, avec appels à la délation sur les dépassements des limitations de vitesse, remise en cause de l’authenticité des mesures de la qualité de l’air, etc.
L’air de l’Arve n’est pas meilleur pour les responsables politiques. « On nous tient pour responsables de la pollution atmosphérique », constate Patrick Kollibay, 63 ans, maire (divers droite) depuis 2014 de Passy (11 000 habitants), dont la cérémonie des vœux a tourné court, le 5 janvier, sous les sifflets de plusieurs centaines de manifestants. Georges Morand, 67 ans, maire (divers droite) depuis 2001 de la commune ­voisine de Sallanches (17 000 habitants), fut à peine mieux loti le lendemain. « Faire crier à des enfants : “Les élus, démission !”, quelle éducation, s’indigne l’édile. La pollution est partout. »
Habitat individuel dispersé, multiplicité des zones d’activité… En moins d’un demi-siècle, une démographie et un dynamisme économique mal accompagnés par les politiques publiques ont transformé ce territoire bucolique menant aux prestigieuses stations de ski du Mont-Blanc en un long ruban urbain qui cumule les errements en matière de non-aménagement du territoire. La vallée de l’Arve est devenue, avec ses 155 000 habitants, la région montagneuse la plus peuplée et la plus polluée de France.
Lire aussi : Après Paris, Grenoble s’attaque au fléau de la pollution de l’air
Etroitement surveillée
« La qualité de l’air est l’indicateur de notre mode de développement, explique Hervé ­Villard, 47 ans, qui pose son regard de géographe sur le sujet depuis le milieu des années 1990 et coordonne aujourd’hui les politiques transfrontalières de qualité de l’air entre la France et l’agglomération genevoise. La vallée paie cinquante années d’absence de vision ­urbanistique concertée, de Bonneville à ­Chamonix, qui l’empêchent maintenant de mettre en place des solutions qui ont fait leurs preuves ailleurs : des réseaux de chaleur et un système de transports publics efficients. »
La vallée est pourtant la plus étroitement surveillée de l’Hexagone. La qualité de l’air y est auscultée heure par heure, à Chamonix ­depuis 1996, à Passy depuis 2007, mais aussi à Sallanches. « Nos mesures ont permis de mettre en évidence les dépassements de valeurs réglementaires qui ont conduit le préfet à élaborer un plan de protection de l’atmosphère (PPA) pour la première fois sur une zone hors agglomération », rappelle Didier Chapuis, directeur territorial d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air.
Mis en œuvre en février 2012 sur 41 communes, le PPA affichait des objectifs ambitieux. Réduire les émissions des installations de combustion des particuliers et du secteur industriel, interdire l’écobuage (brûlage des déchets verts) et diminuer les émissions industrielles et du secteur des transports… « Les valeurs réglementaires sont encore dépassées aujourd’hui, mais la qualité de l’air s’améliore », indique Didier Chapuis.
Lire aussi : Sauvegarder la mémoire des glaces
« L’air de notre vallée est mortel »
Frédéric Champly, 46 ans, chef des urgences des Hôpitaux des pays du Mont-Blanc, a découvert avec effroi, il y a trois ans, le « diagnostic » livré par le PPA. Selon ce document, les niveaux de pollution mesurés dans la vallée de l’Arve provoquent des affections oculaires, respiratoires ou cardio-vasculaires dont « les effets à long terme peuvent conduire à des pathologies chroniques, ou même au décès ».
« Nos élus devraient connaître le PPA par cœur, mais manifestement, certains n’ont pas daigné le lire », s’insurge l’urgentiste, natif de la vallée, qui s’est chargé d’alerter l’opinion dans un reportage diffusé au « 20 heures » de France 2, en février 2015. « L’air de notre vallée est mortel », y lançait ce père de jumelles âgées de 6 ans, tandis qu’une voix off estimait le bilan dû à la pollution atmosphérique à « 60 morts prématurées chaque année dans la vallée ». Une extrapolation réalisée à partir d’études de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), que le docteur Champly assume.
image: s2.lemde.fr/image/2017/02/16/534x0/5080371_6_469f_la-station-de-mesure-de-l-atmo-observatoire_89a3e07d45732df1926fd0113fa2dc1a.jpg
La station de mesure de l’Atmo (Observatoire de surveillance de la qualité de l’air) de Passy (Haute-Savoie) le 3 février.
La station de mesure de l’Atmo (Observatoire de surveillance de la qualité de l’air) de Passy (Haute-Savoie) le 3 février. PABLO CHIGNARD / HANS LUCAS POUR LE MONDE
« Il ne s’agissait pas d’affoler les gens, assure-t-il, mais d’informer sur un grave problème de santé publique, puisque les pouvoirs publics, dont c’est le devoir, ne le faisaient pas. » Il considère pourtant s’être « planté » :
« Rien n’a vraiment avancé. On continue à nous proposer des réunions, quand il faudrait agir simultanément sur toutes les sources de pollution avec des échéances précises. »
Le PPA arrive à échéance vendredi 17 février. Pour Anne Lassman-Trappier, présidente de l’association Environn’MontBlanc, créée en 1996, il reste « une longue liste de mesures très partiellement appliquées », notamment dans le secteur des transports. Elle réclame, entre autres, le déblocage de l’autoroute ­ferroviaire alpine, le service de transport de camions sur wagons entre la France et l’Italie par le tunnel ferroviaire du Mont-Cenis. En ­expérimentation depuis 2003, cette ligne draine seulement 3 000 camions par an, alors qu’il pourrait en supporter de 200 000 à 300 000.
Une « Nuit debout » à l’échelle locale
Le transport routier n’est cependant à l’origine que de 18 % des émissions de particules fines primaires, les fameuses PM10. En cause dans tous les épisodes de pollution, ces particules émanent pour plus de 62 % de la combustion de biomasse (feux de cheminée, brûlages agricoles ou industriels), et pour 16 % des rejets industriels. C’est en partie la raison pour laquelle les actions citoyennes de décembre et janvier dernier ont dépassé le cadre des associations à la manœuvre depuis le début des années 1990 contre le doublement du tunnel du Mont-Blanc, puis contre sa réouverture après le tragique incendie de 1999, même si celles-ci ont diversifié leur combat.
« En vingt-cinq ans, les associations n’ont pas obtenu grand-chose », remarque vinssent ­Hazout, 37 ans. Ce Sallanchard d’adoption a « craqué » quand son petit Augustin, 5 ans, a été diagnostiqué asthmatique, ­début décembre 2016. « Le prix pour vivre au pied du mont Blanc est un traitement permanent à la Ventoline et aux corticoïdes », s’agace ce chef d’entreprise.
Il a appelé sur Facebook à un rassemblement devant la mairie de Sallanches, le 7 décembre. Plus d’un millier de personnes lui ont ­emboîté le pas. Une « Nuit debout » à l’échelle locale… Le lendemain, dans la cour de l’école de son fils, Vincent Hazout a fait tourner un clip en noir et blanc dans lequel les élèves ­portent un masque chirurgical. Plus de 240 000 vues sur les réseaux sociaux.
Anne Lassman-Trappier positive : « Ces coups d’éclat mobilisent la population et nous donnent de l’énergie mais, sur le long terme, nous restons les interlocuteurs des élus. » Comme Eric Fournier, 52 ans, conseiller ­municipal depuis 1995 et maire de Chamonix depuis 2008. « Nos collègues d’en bas n’ont peut-être pas assez pris en compte les demandes des associations, avance l’actuel vice-président délégué à l’environnement et au développement durable au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, pour expliquer une situation plus apaisée dans le haut de la vallée, où les enjeux sont éminemment touristiques. La question du tunnel du Mont-Blanc a créé une histoire commune entre elles et nous, et nous avons appris à travailler de concert. »
Lire aussi : Du mont Blanc à l’Antarctique, des carottes glaciaires collectées pour la mémoire
Avec le concours d’Environn’MontBlanc, de l’Association pour le respect du site du Mont-Blanc (ARSMB), fondée en 1992, de représentants économiques locaux et de personnalités qualifiées, la communauté de communes (Chamonix, Les Houches, Vallorcine et Servoz) a mis en place, depuis un an et demi, trente-cinq mesures liées à l’habitat, à l’énergie et aux transports. « On avancera encore plus vite si l’Etat nous aide, tout en nous laissant la liberté d’action liée à notre spécificité montagnarde », promet Eric Fournier.
Et puis l’anticyclone est arrivé…
A Passy, Patrick Kollibay, qui reconnaît n’avoir « pas suffisamment échangé » avec les associations, fait amende honorable. En décembre, il a mis en place un groupe de travail associant élus d’opposition et militants. « Les gens étaient moins virulents avant, se souvient ce sous-officier de gendarmerie retraité, qui a connu, côté forces de l’ordre, les manifestations au tunnel du Mont-Blanc. Ceux qui ­manifestent aujourd’hui ne sont pas d’ici, ils s’y sont installés à la recherche du bon air. »
Le maire de Passy pensait échapper au débat sur la pollution cet hiver. « En 2016, de janvier à fin novembre, on a eu seulement cinq jours de dépassement des valeurs seuils. On s’est dit : “Encore un mois à tenir”… » Et puis l’anticyclone est arrivé, avec ses phénomènes d’inversion de température et l’absence de vent permettant de disperser les polluants. Sur le site industriel de Chedde-Passy, vieux de 120 ans, l’incinérateur de déchets – 40 000 tonnes d’ordures traitées par an – et l’usine SGL Carbon, qui fonctionnent 24 heures sur 24, sont devenus des symboles à abattre.
L’incinérateur produit seulement 0,02 % des émissions annuelles de PM10, mais, dans la nuit du 21 au 22 décembre, un engin incendiaire déposé dans son enceinte a provoqué des dégâts matériels. De quoi inquiéter Serge Paget, directeur du site SGL Carbon, qui fabrique du graphite juste à côté. « Nous respectons les seuils imposés par la préfecture et, en période d’alerte, on arrête certaines de nos chaînes, plaide-t-il. Mais nos productions dégagent des odeurs soufrées, qui focalisent l’attention. »
Début janvier, à la demande de la députée (LR) du Mont-Blanc Sophie Dion, Ségolène Royal a consenti la mise en place d’une convention « Territoire respirable » sur toute la vallée
Le 1er février, Peter Zimmer, le patron allemand du groupe SGL Carbon, s’est engagé à ­investir 2,8 millions d’euros pour réduire, dès le premier trimestre 2018, les odeurs soufrées, une partie des fumées et des PM10 émises. Pour 3 millions d’euros supplémentaires, et sous réserve d’un cofinancement avec des aides publiques, il propose un projet encore plus performant de lutte contre la pollution.
Lire aussi : Le mont Blanc se tasse un peu
Un appel à la solidarité que la florissante ­industrie locale du décolletage (mécanique de précision) a toujours manié avec dextérité, mais qui fonctionne à sens unique. Début 2016, ces entreprises ont refusé aux élus ­locaux le « versement transport », qui aurait permis de doter la vallée d’un système de bus homogène, prévu pour début 2018. Une ­contribution au financement des transports urbains locaux pourtant acquittée sans ­sourciller par les entreprises dans les autres agglomérations françaises…
Début janvier, à la demande de la députée (LR) du Mont-Blanc Sophie Dion, Ségolène Royal a consenti la mise en place d’une ­convention « Territoire respirable » sur toute la vallée. Des centaines de milliers d’euros ­débloqués annuellement jusqu’en 2020 pour favoriser, dans les entreprises locales, l’acquisition de poids lourds propres. Mais le combat s’annonce long et rude. Avec d’autres ­ « citoyens pacifiques », Vincent ­Hazout dit ­ « réfléchir » à de nouvelles actions.

En savoir plus sur www.lemonde.fr/planete/article/2017/02/16/au-pied-du-mont-blanc-le-mal-de-l-air_5080372_3244.html#VpWICzPJivuOZivj.99

G
grandpic, le 18.02.17 20:55

commençons pas mettre les camions sur les trains, et à limiter les voitures autorisées à rouler au seuil de 110 gco2 / km ... mais bon, là, le préfet resterait à la maison ... et tous les chamoniards ! donc plutôt que de se plaindre, il faudrait déjà qu'on balaye devant notre porte ...

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