Le Grand Bec, couloir du Boomerang (Vanoise)

nom du Boomerang donnée à cette descente pour plus de commodité que la description classique "arête nord-face nord ouest-couloir ouest".

première descente connue : Patrick Pachod, années 1982-83 ; repris de temps à autre

1. L'Eclair (1750 m, ski 5.2, NW)

A l'entrée du village de Chambéranger, prendre la route à droite qui mène par 11 lacets jusqu'à la barrière de la Rochette 1490 m (en fin de saison, la barrière est ouverte et on peut continuer plus haut par la route). Monter au mieux par des sentes qui coupent dans les prés jusqu'à Plan Fournier (1723 m). A la sortie du hameau prendre à gauche un sentier qui mène à Plan Fournier Dessus (Ce sentier coupe une trouée caractéristique dans la forêt qui permet de skier assez tard en saison). Monter plein Est en arrondissant au mieux dans les pentes où les arbustes laissent la place aux blocs rocheux. On se retrouve sous la moraine frontale de l'ancien glacier du Grand Bec. Monter à gauche pour éviter d'attaquer les pentes de front (propices au plaques à vent avec les brises de pente descendantes). On se retrouve sur un vaste plateau glaciaire concave. Le couloir du Boomerang est facilement identifiable et la voie de l'Eclair se trouve à sa droite (vu du bas) Elle zigzague dans les barres rocheuses.
Contourner le plateau en arrondissant sous les dalles rocheuses issues du col de la Becca Motta et de l'arête NW du Grand Bec jusqu'au départ d'une pente qui vient buter sur une paroi verticale. Puis monter en oblique à gauche, parfois très près des rochers jusqu'au moment où on peut basculer sur une pente suspendue à droite (passer un muret rocheux à son point le plus enneigé). Remonter la pente suspendue au 2/3 puis tirer complètement à gauche pour contourner à son pied la falaise du haut de la face. On rejoint la pente suspendue finale empruntée aussi par le "Boomerang". La partie la plus raide se situe au coude du couloir. L'espace de chaussage confortable se situe sur l'arête au pied des rochers vers 3240 m.

Au-dessus de 2400m indice de risque marqué évoluant en fort, plus bas indice de risque limité évoluant en marqué.

Risque Accidentel : Plaques.

Risque Naturel : accumulation de neige fraîche

Résumé : Départs spontanés : accumulation de neige fraîche Déclenchements skieurs : Plaques.

Stabilité : Épisode de fortes chutes de neige, ventées en altitude. Déclenchements provoqués : - Au-dessus de 2400m, la neige ventée qui tombe depuis le milieu de nuit de dimanche à lundi repose sur une neige froide, assez souvent légère, qui fait office de couche fragile temporaire. On a donc des structures de plaques assez larges qui se mettent en place. Au fil des heures, ces plaques deviennent plus nombreuses et épaisses (cassures 50 cm le matin, à plus de 1m dans l'après-midi). Elles sont assez sensibles au passage d'un skieur qui peut alors déclencher une avalanche moyenne à grande (2 à 3), voire parfois très grande (4) dans l'après-midi, si la topographie s'y prête. - Sous 2400, le vent est plus faible et les quantités de neige tombées la semaine dernière sont moindres, les plaques sont donc moins nombreuses et plus réduites, mais elles s'accentuent tout de même au fil des chutes tout au long de la journée. Elles sont faciles à mobiliser. Départs spontanés : - La neige fraîche qui s'accumule peut s'écouler d'elle-même en pentes raides avec des départs en poire ou linéaires et donner des avalanches de taille 2 à 3, voire 4 l'après-midi. - Sous 1500 / 1800 m lors de l'humidification, les talus peuvent couler.

Qualité : Enneigement : Skiable à tous niveaux, il faudra viser les prairies sous 1400m. Qualité de la neige : dès le matin, 20 à 25 cm de neige fraîche vers 1800m, atteignant 40 à 60 cm en cours d'après-midi. Le secteur de Grand Arc - Lauzière ainsi que G Motte / G Casse / Dômes devrait être un peu plus chargés (40 cm dès le matin, 60/70 l'après-midi). - Sous 1500 m, le matin, puis 1800m l'après-midi, la neige s'humidifie peu à peu (prévoir de l'anti-botte selon le parcours envisagé!) - Plus haut, elle est poudreuse à l'abri du vent, mais souvent densifiée par le vent en haute montagne.