Mont Thabor, Tour anti-horaire depuis Névache (Cerces - Thabor - Mont Cenis)

Cette boucle de 3 jours permet de découvrir les Cerces et le Mont Thabor en combinant un dénivelé positif total peu élevé, et des pentes jamais bien raides, tant à la montée qu'à la descente. Il est bien entendu possible de varier les plaisirs par d'innombrables variantes, par exemple en passant le J3 à la Pointe des Cerces par son versant Sud, en combinant la traversée Col des Béraudes/Col du Chardonnet pour s'éviter la fastidieuse redescente de la Vallée de la Clarée, etc...

1. Tour anti-horaire depuis Valfréjus (3370 m, ski 3.3, T)

Jour 1 : Val Fréjus -> Col des Sarrasins -> Passage du Pic du Thabor -> Col de Névache -> Refuge des Drayères (D+ 1890m)
Cette étape est la plus longue (20km), et présente de grandes traversées parfois peu skiantes.
De Val Fréjus, remonter au Lavoir puis au Plan. Prendre ensuite la combe de droite pour monter au Col des Sarrasins. Du col, descendre versant ouest en traversant vers le sud-ouest pour viser le Lac des Bataillères. Du lac, descendre encore légèrement pour atteindre le vallon qui remonte en direction du passage du Pic du Thabor. Remonter ce vallon et atteindre le passage. De là, basculer versant S en faisant une longue traversée descendante pour atteindre le pied du Col de Névache, que l'on prendra soin de bien repérer au préalable (attention à ne pas le confondre avec le Col de Valmeinier, visible en face). Atteindre le Col de Névache et basculer ensuite versant Sud jusqu'au bas du vallon où l'on atteint facilement le refuge des Drayères.

Jour 2 : Refuge des Drayères -> Col des Muandes -> Col de Valmeinier -> Mont Thabor -> Col des Méandes -> Col de la Vallée Etroite -> Refuge du Mont Thabor (D+ 1160m)
Du refuge des Drayères, remonter le vallon descendu la veille mais rester cette fois plus à droite pour monter au Lac Rond, passer à côté du Lac des Muandes et monter au Col des Muandes, qui est atteint facilement par des pentes peu raides. Du col, traverser NE dans des pentes soutenues sous la Roche du Chardonnet en direction du Col de Valmeinier. De ce dernier, traverser toujours NE sous le Roc de Valmeinier en descendant d'abord légèrement, puis en remontant jusqu'au Col de la Chapelle. Traverser encore sur quelques dizaines de mètres et remonter ensuite une large combe assez raide, jusqu'à atteindre la chapelle puis le sommet du Mont Thabor. Du sommet, redescendre via la croupe SW jusqu'à atteindre le Col des Muandes. Du col il est possible de basculer plein N (pentes assez soutenues, petite zone rocailleuse en haut) pour atteindre le Vallon du Peyron que l'on descend jusque sous la Baume. Repeauter pour atteindre en remontant N le col de la Vallée Etroite, puis obliquer vers l'ouest et atteindre le refuge du Mont Thabor en 15mn depuis le col.

Jour 3 : Refuge du Mont Thabor -> Point 2840m -> Le plan -> Valfréjus (D+ 320m)
Du refuge, monter direction NW puis N par des pentes faciles jusqu'au point 2840m, sommet sans nom sur IGN. De ce sommet, basculer au col 2818m à l'ouest et descendre ensuite les pentes N sous le col, pour rejoindre l'itinéraire du premier jour jusqu'à Valfréjus.

Au-dessus de 2200m indice de risque marqué, plus bas indice limité.

Risque Accidentel : Dans la neige récente, potentiellement de grande ampleur en altitude

Risque Naturel : Pendant les chutes de neige ventée, taille petite à moyenne

Résumé : Départs spontanés : Pendant les chutes de neige ventée, taille petite à moyenne Déclenchements skieurs : Dans la neige récente, potentiellement de grande ampleur en altitude

Stabilité : INSTABILITÉ MARQUÉE DANS LA NEIGE FRAÎCHE VENTÉE Déclenchements provoqués : plaques faciles à déclencher par un seul skieur. Ces instabilités, possibles en toute orientation, sont souvent d'aspect poudreux et difficiles à identifier loin des crêtes et secteurs d'accumulation par le vent. Elles se multiplient au fil des chutes de neige qui débutent en milieu de nuit de lundi à mardi et se poursuivent jusqu'en fin de journée de mardi. Leur rupture génère des avalanches de taille petite (taille 1) à moyenne (taille 2) dans les versants ouest, nord et est d'altitude supérieure à 2200 m environ. Elles reposent localement sur une couche fragile persistante, constituée de grains de faible cohésion formés en surface suite à la longue période anticyclonique. Les couches fragiles persistantes situées plus en profondeur sont moins facilement sollicitables, mais leur déclenchement n'est pas exclu et peut engendrer une grande avalanche (taille 3). Dans les versants d'un large sud ainsi qu'à basse altitude, formation d'instabilités dans la neige fraîche ventée mais le faible enneigement et l'absence de couche fragile persistante étendue limite les volumes de neige mobilisés (taille 1). Départs spontanés : départs de neige fraîche ponctuels, ou sous forme de plaques à vent de taille 1 à 2, dans les secteurs d'accumulation sous l'effet de la lombarde. Ces départs de plaque à vent sont plus nombreux le matin, au moment où les chutes de neige et le vent sont les plus forts. Activité sous forme de départs ponctuels de neige humide sous les éclaircies, nombreux mais peu volumineux (taille 1).

Qualité : L'enneigement est déficitaire pour la saison, mais s'améliore un peu avec les chutes de ce mardi. Hauteurs de neige mesurées ce 15 décembre : nivôse du Galibier (2559 m) : 30 cm, nivôse des Rochilles (2450m) : 26 cm. Limite d'enneigement skiable vers 1500 m sur certains itinéraires, mais peu d'épaisseur sous 1800/2000 m en ubacs et 2400/2500 m en adrets. État de la neige de surface : quelques cm de neige fraîche mardi matin, s'épaississant au fil des chutes, atteignant souvent 10/15 cm en altitude, parfois 20. Bien travaillée par le vent, elle reste légère et poudreuse en forêt ou dans les combes d'altitude bien abritées de la lombarde. Cette petite couche repose sur un manteau neigeux souvent durci par le vent ou le regel, localement sur un fond souple de vieille poudreuse sans cohésion dans quelques pentes abritées d'altitude.