Sommet : Passage de Rosoire (3479 m)
Orientation : T
Dénivelé : 2048 m.
Difficulté de montée : PD+
Difficulté ski : 3.3 E2
Pente : 35/40° sur le glacier de Rosoire

En début et en fin de saison, on peut monter en voiture jusqu'au barrage de Plan d'Amont (économie de 450 m de D+)
Lorsque la station d'Aussois est ouverte, on peut prendre un forfait randonneur .

Du refuge, partir plein nord vers le plan de la Gorma, passer en rive gauche du lac du Génépy puis vers 3000 m obliquer à l'est et remonter le glacier de Labby (non crevassé) jusqu'au pied (3230 m) du col du Moine bien visible. Enfin, prendre plein nord par une écharpe raide (crampons) jusqu’à un petit replat qui précède le col de Labby (3328 m).
Du col, prendre pied sur le glacier de la Mahure, le traverser vers le Nord sans prendre d'altitude, puis monter vers le Passage de Rosoire (3472 m). En bonnes conditions, le passage de gauche s'atteint pas un bref couloir neigeux. Le passage de droite, itinéraire d'été, est équipé de 2 spits.
Du passage, descendre sur le Glacier de Rosoire par une courte pente à 35°, le traverser direction NO ( pente soutenue 35° sur 150m, ponctuellement à 40° ) jusque sous la pointe de Chevrière (Alt. 2875m). Remonter au col de Rosoire (pente soutenu à 35° - 3023 m) et basculer vers le refuge du Fond d'Aussois puis la Seteria et enfin récuperer la route du Plan d'Amont / Plan d'Aval, Aussois.
Pour le passage du Rosoire dans le sens E/W, selon l'enneigement et avec le recul du glacier, une corde (couloir 15/20 m) est nécessaire, 2 points dans le couloir et un point en retrait à gauche au sommet du passage. Dans le sens W/E, le rappel de corde n'est pas évident pour la descente en rappel (corde de 30/40 m). Dans le sens horaire (inverse du topo) le passage du col du Rosoire versant nord peut nécessiter une corde. Le passage par le col de la Roche Chevrière est rendu très aléatoire (nécessite un très fort enneigement) en raison du recul du glacier.
Crampons nécessaires.
Corde et piolet souhaitables.

En descendant du col de Rosoire, en restant Sur la rive Gauche, on peut par une courte remontée rejoindre le Refuge de la Dent Parrachée et rejoindre le haut des pistes d'Aussois : moins sauvage mais les pistes redescendent direct a Aussois.

1. Traversée par le col du Génépy et le col d'Aussois (2400 m, ski 3.1)
Variante plus longue, plus facile et très valable au niveau de la qualité du ski. Du passage de Rosoire descendre sur le col Supérieur du Génépy, puis descendre la belle combe à droite de l'arête rocheuse qui relie le col du Génépy au col Supérieur du Génépy. Vers 2950, rester bien à gauche pour atteindre presque à niveau le col du Génépy (2901m) que l'on traverse. De belles pentes Sud-Ouest mènent alors à 2450m au pied du versant Nord du col d'Aussois (2914m), que l'on traverse pour revenir au refuge du Font d'Aussois.
Valable jusqu'au 09.02 en soirée
Au-dessus de 2000m indice de risque marqué, plus bas indice limité.
Risque Accidentel : des plaques récentes sous le vent de Sud. En large versant Nord, risque marqué d'avalanche de grande ampleur.
Risque Naturel : Plaques de fond sous 2300 m.
Résumé : Départs spontanés : Plaques de fond sous 2300 m. Déclenchements skieurs : des plaques récentes sous le vent de Sud. En large versant Nord, risque marqué d'avalanche de grande ampleur.
Stabilité : MANTEAU NEIGEUX DANGEREUX AVEC UNE COUCHE FRAGILE PERSISTANTE REACTIVE. Déclenchements provoqués : - Dans les versants Nord-Ouest à Nord-Est, au-dessus de 2000 m, de nombreuses pentes restent concernées par des couches fragiles persistantes (gobelets) peu enfouies dans le manteau. Certaines sont encore potentiellement sollicitables, par un skieur. Le passage de skieurs ou le déclenchement d'une plaque de surface peut encore engendrer de larges plaques prenant tout un versant (grandes avalanche, taille 3). C'est aux abords des zones les moins enneigées que la probabilité de déclencher ces couches fragiles semble la plus forte Observables : "Woumfs", plaques récentes parties dans des pentes similaires, test d'instabilité (en compression). - Le vent et les nouvelles chutes de neige ont formé des plaques, généralement au-dessus de la limite des arbres (~2000 m). Elles sont réactives car elles reposent sur de la vieille poudre (frisette/face plane). Elles engendrent des avalanches petites (taille 1) à moyenne (taille 2). D'épaisseur variable, les cassures peuvent être localement importantes, là où le vent a accumulé deux jours durant la neige mobilisable. Observables : accumulation de neige meuble "hors norme". Départs spontanés : rares plaques de fond, sous 2300 m en large secteur Sud, versant Vanoise.
Qualité : L'enneigement est variable d'Est en Ouest et de bas en haut. A l'Est, le plateau de Bessans/Bonneval est correctement enneigé. Entre 2000-3000 m, les épisodes de vent ont rendu déficitaire l'enneigement, les cailloux sont nombreux.. A l'Ouest, les plus faibles chutes de neige et les vents tempétueux entretiennent un manteau neigeux généralement plus fin avec une skiabilité moins assurée. Limite skiable : Dès 1200/1300 m en pentes herbeuses. Mais pour trouver la vraie sous-couche, il faut atteindre 1400/1500 m en Nord, et 1600/1900 m en Sud selon la raideur de la pente. Qualité de la neige : En Sud raide, on commence à trouver un vrai manteau printanier jusqu'à 2000/2500 m, qui décaille à la mi-journée. Plus haut ou bien dans les pentes un peu moins exposées au soleil, le ski est délicat avec une croute cassante. Vers la frontière : 10-15 cm de fraîche sur les sommets. Ailleurs, le manteau neigeux est souvent venté, donc cartonné, dur , irrégulier.