Sommet : De la Hte-Maurienne à la Hte-Tarentaise (3637 m)
Orientation : T
Dénivelé : 7000 m.
Difficulté de montée : PD
Difficulté ski : 3.3 E2
Pente : pass. 40
En fin de saison il est possible d'emprunter la route d'Avérole jusqu'aux Vincendières (courant avril) ou jusqu'à son terminus à 2100 m (1er mai au plus tard normalement)
info 2 juin 2006 : par arrêté municipale confirmé par téléphone à la mairie de Bessans, la route est interdite à tout véhicule non autorisé spécifiquement. Les véhicules doivent être laissés au parking avant le hameau d'Avérole.
Depuis le refuge d’Avérole descendre vers l’est pour prendre le vallon de la Lombarde. Remonter ce long vallon, d’abord rive droite du torrent puis rapidement rive gauche. Vers 2650m environ, monter à gauche au col de l’Autaret (3072m). Descendre plein Est côté Italien jusqu’à un petit lac sous le col del Sole, que l’on atteint en remontant 250m. Du col descendre vers le Nord-Est en traversée puis dans une pente assez raide jusqu’à un grand replat au bout duquel se trouve le refuge Cibrario.
D+ : 1180m, D- : 700m
Jour 2 : Lauzes Noires (3370m) en traversée
Du refuge Cibrario remonter jusqu’au col del Sole et faire le chemin de la veille en sens inverse jusqu’au lac (point 2988m) situé sous le col de l’Autaret (côté Italien). Monter au Nord au petit col à l’Ouest de la Pointe des Lauses Noires puis au sommet par la large arête. Superbe vue sur le côté italien avec le Viso et Rochemelon plus proche.
Du sommet revenir un peu vers le Nord et descendre la facette NE (pass. 40) pour prendre pied sur l’immense glacier du Baounet que l’on descend jusque vers 2800m. Repeauter pour monter au col d’Arbéron, à partir duquel on descend à l’aplomb de la Crête de la Vallettaz (tracé ski sur IGN) jusqu’au refuge d’Avérole (moyennant une petite remontée).
D+ : 1250m, D- : 1550m
Jour 3 : Albaron (3637m), traversée Ouest-Est
Du refuge d’Avérole monter à l’Albaron par la voie classique (topo skitour). La cheminée finale se négocie plus ou moins facilement selon l’enneigement (Yves Anselmet, guide à Bonneval et auteur de nombreuses premières à ski extrême en Haute-Maurienne nous a dit avoir déjà skié directement du sommet grâce à un très bon enneigement ; mais c’était il y quelques temps quand même…).
Du sommet, suivre l’arête sud jusqu’à la selle de l’Albaron puis le glacier des Evettes. L’encordement n’est pas du luxe sur cette longue arête étroite, avec quelques passages de désescalade.
Descendre le glacier des Evettes par un grand crochet gauche-droite , puis plein nord jusqu’au grand plat du plan des Evettes. La descente de la partie supérieure du glacier est exposée aux chutes de pierres en provenance de la face est de l’Albaron.
Atteindre le refuge des Evettes en remontant 100m.
D+ : 1500m, D- : 1150m
Jour 4 : Traversée Evettes-Carro
La classique est plutôt Carro-Evettes, le chemin est le même dans l’autre sens donc tout aussi beau, en restant skiant.
Du refuge descendre au plan des Evettes et partir ouest en direction du col de la Disgrace. Vers 3050m, traverser nord sur le glacier du Grand Méan, vers le col du même nom (3214m).
Enlever les peaux et faire une traversée descendante sur le lumineux glacier du Mulinet, jusqu’à un passage vers 3100m dans la crête qui descend du Dôme blanc du Mulinet.
De là, ne pas suivre la trace sur IGN mais descendre directement nord pour prendre pied sur le glacier des Sources de l’Arc (pass. 40/45°) et continuer à traverser jusque vers 2800m (point 2837 sur IGN). Remettre les peaux et remonter au nord au col des Pariotes en évitant les barres rocheuses par la gauche. Du col, rejoindre le refuge du Carro.
D+ : 950m, D- : 800m
Jour 5 : Grande Aiguille Rousse (3482m), traversée Sud-Nord
Du refuge du Carro, atteindre le col du Montet (3185m) en tirant ouest puis sud. De là basculer en versant nord (glacier des Sources de l’Isère) par une traversée légèrement descendante (garder les peaux) vers l’est, puis monter au col sous le sommet (3368m) puis au sommet par l’arête (large) enneigée.
De l’épaule avant le sommet descendre le peu crevassé glacier des Sources de l’Isère, en se déportant un peu à droite pour ne pas se retrouver trop bas, et gagner le refuge de Prariond (2324m).
D+ : 750m D- : 1200m
Jour 6 : Tsanteleina (3602m) en traversée
Deux possibilités pour atteindre le col de Rhêmes-Calabre :
- du refuge monter directement au nord, où il faut trouver un passage entre les barres ; on arrive vers 2850m. On atteint le col par une traversée descendante à gauche puis monter plein nord sur le glacier de Rhêmes-Calabre
- par les Gorges du Malpasset : descendre jusqu’aux Gorges du Malpasset. Passer dans les Gorges ou sur le sentier d’été en fonction du remplissage (attention les gorges sont vites dangeureuses si elles ne sont pas bien remplies). Dès que possible traverser l’Isère et remonter vers le nord-est les pentes des Cavales puis le glacier de Rhêmes-Calabre.
Du col, traverser le glacier jusqu’au pied du col de la Tsanteleina, barré par un mur à 50° sur 50m qu’il faut monter à pied. Du col monter la face nord de la Tsanteleina jusqu’au sommet.
Descente par la face nord (ski 4.2) puis sur le glacier de Rhêmes-Golette. Il faut descendre plein ouest, passer à droite (sentier d’été) du lac de la Sassière, traverser le barrage et continuer jusqu’au barrage du Saut (pénible si la neige ne porte pas). La route est denneigée en mai.
D+ : 1400m, D- : 1600m
Valable jusqu'au 21.11 en soirée
Indice de risque marqué.
Risque Accidentel : nombreuses plaques, même en moyenne montagne.
Risque Naturel : peu probable le matin. En forte hausse avec le retour du vent et de la neige l'après-midi.
Résumé : Départs spontanés : peu probable le matin. En forte hausse avec le retour du vent et de la neige l'après-midi. Déclenchements skieurs : nombreuses plaques, même en moyenne montagne.
Stabilité : FORTS CUMULS DE NEIGE EXTRMEMENT VENTÉS. 40 CM À PARTIR DE 2000 m. FORT RISQUE ACCIDENTEL. Déclenchements provoqués : nombreuses plaques en place dès le début de journée. Nouvelles en formation l'après-midi. Elles ont des superficies limitées, sont faciles à déclencher et engendrent des petites (taille 1) ou moyennes (taille 2) avalanches. Les cassures sont variables et peuvent être localement très épaisses (>70 c m). Les fortes précipitations additionnées au vent tempétueux d'Ouest ont accumulé la neige fraîche dans les versants et combes abritées, souvent loin des crêtes. Dès lors, les pentes les plus skiables (les plus enneigées) sont précisément celles qui hébergent le risque le plus important. Observables : dans les accumulations. Fissures sous les skis et woumfs fréquents. Départs spontanés : peu probable le matin, en forte hausse l'après-midi avec l'arrivée du vent et des fortes chutes de neige. Dès lors, des ruptures de plaques et de corniches sont possibles. Avalanches de taille 1 (petite) à 2 (moyenne).
Qualité : Limite skiable : 1700/1800 m dans les combes les mieux enneigées. Enneigement : enneigement très hétérogène avec certaines combes et creux chargés d'une poudreuse assez dense, voire portantes. Nombreux dômes ou arêtes encore à nu. Aux abords des crêtes, la neige est plus rare et plus dense que dans les pentes en contrebas. Pas de sous couche préalable = sol pas loin. Cumuls observés à 2200 : 40 cm.