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Roche des Marches, Pte de Terre Rouge, Roche Noire Départ : Valmeinier, les Deserts (1667 m)
Topo associé : Pointe de Terre Rouge, depuis le refuge de Terre Rouge
Sommet associé : Pointe de Terre Rouge (3080 m)
Orientation : S
Dénivelé : 3410 m.
Ski : 1.3
Sortie du dimanche 17 février 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
3 jours de grand beauEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1760m ( les places sont chères à cette époque de l'année!)
Neige dure, transformée dans les pentes sud devenant souple et douce en après midi. Poudreuse dans les versants N et NW. Soufflée, croutée, cartonnée dans les pentes W
Altitude de chaussage (montée) : 1760
Altitude de déchaussage (descente) : 1760
Activité avalancheuse observée : 2 petites plaques en crête, du côté du Pas des Griffes
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par Marc Papet)
3 jours autour du refuge de Terre Rouge
J1: Valmeinier: faut trouver où se garer! Montée à skis par un talus de neige sale. Un tracto-pelle dégage un parking au-dessus, il faut pas lâcher de l'oeil les blocs de neige qui roulent parfois jusqu'à nous. La piste des Inversins est déserte à cette heure matinale. D'ailleurs,une fois la station lâchée, tout le secteur est désert et les pentes sont immaculées, même vers le classique Col des Marches. Il faut dire qu'il y a de la neige partout. Alors, à la journée, pourquoi brûler du mazout et aller chercher loin des métropoles?
Traçage jusqu'à la Roche des Marches 2919. Descente par le vallon NW au flanc de Roche Noire: poudre 5*sur 500m. Ça commence fort et ça promet pour la suite!
A 2300, on repeaute, il faut basculer sur la combe de la Vache. Je ne choisis pas le meilleur passage pour remonter sur le Becquot. Je pense même qu'on pouvait pas faire pire. C'est passé, n'en parlons plus, on classera l'affaire comme une erreur de jeunesse...
Du collet 2500, on découvre le refuge de Terre Rouge tout en bas. C'est direct. Atterrissage en douceur à la porte du refuge par de belles pentes sud sur une neige ramollie à point. L'heure de la première bière du périple a sonné. D+ 1270m
J2: Refuge de Terre Rouge 2180 - Montée à La Pointe de Terre Rouge par l'itinéraire IGN. C'est déjà long; on a trouvé moyen d'en rajouter une bonne louche en allant se fourvoyer jusqu'à l'entrée du vallon de la Pissine... Avec le soleil dans les yeux, j'y voyais rien. Devant, dans l'ombre, le vallon de la Neuvache paraissait tout fermé!...
Pas grave! Ça a permis un repérage et des idées neuves pour notre prochaine escapade dans le secteur.
On a chaussé préventivement les crampons au sommet de Terre Rouge pour descendre l'arête N. Ils n'étaient finalement pas indispensables. Descente par le couloir NW. Le départ fut tendu: le vent avait verglacé les 50 premiers mètres de dénivelé et il fallait pas rater les premiers virages. Une fixation de Catherine a lâché mais elle a magnifiquement récupéré son début de glissade; juste une pointe d'adrénaline; ce qu'il faut de piment pour qu'une rando soit réussie. Ensuite, du pur bonheur! Neige de rêve, en ligne presque directe jusqu'au refuge. D+: 920m
J3: Montée à Roche Noire par le vallon des Grandes Culées. On a enfilé les couteaux pour les 30 derniers mètres, exposés Sud, encore bien durs. Descente 4* par la Combe de la Vache jusqu'au collet du Becquot. Neige dure, tourmentée par le vent, carrément "merdique" dans la traversée du flanc Ouest au-dessous, pour basculer dans le vallon de la Losa.
Repeautage vers 2250, face aux chalets des Vallons. + 300m de montée "tranquilloute" au petit Fourchon, par le flanc sud. Il y avait de l'air, la neige était souple, on a évité la grosse suée qu'on redoutait. Descente magnifique de la belle Combe N ouvrant entre les 2 Fourchons avec une poudre parfaitement conservée. Curieusement, malgré la proximité de la station, les traces de passage étaient très peu nombreuses.
C'est déjà fini; nous retrouvons la piste des Inversins, au milieu d'une foule dense de skieurs. On rase les bords pour ne pas se faire bousculer. C'est une piste bleue, ce sont les vacances de févier, c'est dimanche, il fait beau , rien d'étonnant! Les estivants auraient tort de ne pas en profiter. Pourtant, le choc est rude, après ces trois jours au milieu d'immensités désertiques où toutes les pentes étaient vierges.
Pour finir, un petit coucou s'ils me lisent, à Françoise et Marc, un couple d'aixois avec qui nous avons bien sympathisé et que nous avons "talonné" toute la dernière journée.
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