Départ : Les Buissonnées (1445 m)
Topo associé : Col de Chavière, par le vallon de Polset
Sommet associé : Col de Chavière (2796 m)
Orientation : S
Dénivelé : 1460 m.
Ski : 2.1
Sortie du lundi 2 avril 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Fraîcheur au lever du jour (-2°c au départ).
Beau temps en matinée. Grande douceur au soleil.
Dégradation nuageuse dés la mi journée, accompagnée de vent de Sud.Etat de la route :
barrière après l'épingle 1446 m
Altitude du parking :
1446 mExcellent regel.
Neige portante avec bon grip sous 1700 m.
Plus haut neige irrégulière : dure, croûtée, soufflée, poudre plus ou moins lourde ...
A la descente (13h00) : neige humide, un peu lourde. Glisse médiocre.
Le meilleur de la descente se situe sous 1700 m.
Descente jamais mauvaise, mais tout de même bien médiocre.
Altitude de chaussage (montée) : 1450 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1450 m
Activité avalancheuse observée : Quelques coulées en pentes raides de divers orientations.
Couche de neige récente supérieure à 30 cm avec pas mal d'accus.
Vallon du Col du Ravin Noir particulièrement chargé.
Le vent a beaucoup travaillé dans le secteur notamment sur les croupes exposés ouest à Nord.
Dans le vallon de Chavière, corniches parfois imposantes formée par vent de Nord derrière chaque bombement (piégeux à la descente).
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu (par veloski)
voir trace GPS
Florence nous livre le récit de cette journée :
Départ d'Albertville, sous un ciel étoilé et la pleine lune, ce qui laisse présager une belle journée en montagne.... Nous gagnons la vallée de la Maurienne et plus précisément, le terminus actuel de la route de l'Orgère (stèle à 1446 mètres), Christian n'ayant rien contre un col de Chavière bis, avec toutefois des conditions meilleures que celle de lundi dernier ! Chaussant les skis sur la route enneigée, aux premières lueurs du jour, nous traversons, à partir du chalet des Buissonnées, les clairières du Bois du Sapey et parvenons ainsi plus rapidement aux chalets du Pré du Col, plus ou moins enfouis sous la neige. Un peu après, nous retrouvons l'itinéraire « routier » et gagnons tranquillement le pittoresque hameau de Polset, plongé dans sa quiétude hivernale. Derrière nous, les cimes de Haute-Maurienne se détachent sur un ciel bien clair alors que nous remontons, la rive gauche du ruisseau de S-Bernard, entre épicéas, pins à crochets, mélèzes et bouleaux. La prise d'eau atteinte, nous nous attaquons à la pente durcie par le regel nocturne et nous gagnons ainsi les vastes espaces du Grand Planay dominés par Tête Noire et les contreforts de Bonmartin, coupés de couloirs ou de quelques cascades gelées. Le vent a bien œuvré : sculptures et ciselures du manteau neigeux sont du plus bel effet...mais heureusement que les pentes ne sont pas trop raides, les accumulations neigeuses incitant à la prudence !
L'arrivée au soleil est la bienvenue et Christian et moi tentons de mettre quelques noms sur les sommets mauriennais et transalpins. Plus près de nous, se détache le Dôme de Polset, défendu par une imposante corniche. Alors que nous abordons la cuvette du Lac de la Partie, notre regard est attiré par les esthétiques Pointes de la Partie et de l'Echelle. Derrière l'Aiguille du Doran, les pentes menant au col du Ravin Noir nous incitent à réfléchir sur la suite du programme : irons-nous visiter ce secteur, même si les pentes semblent un peu plus soutenues que celles du Col de Chavière ? Nous décidons d'aller voir ! mais la prudence nous fait rapidement revenir au projet initial.
C'est donc sous une douce chaleur que nous reprenons la montée au col alors que le ciel est devenu laiteux au sud et tend à se voiler de notre côté. La faible déclivité rend le col un peu lointain ! et nous sommes contents d'y parvenir, rafraîchis par la bise. Un coup d’œil au panorama et au Mont Viso qui semble trôner au-delà de la frontière italienne avant de nous préparer pour la descente. La visibilité est médiocre et la neige s'est bien humidifiée ; il s'agit plus d'une descente pousse-bâtons en essayant d'éviter les cuvettes ou...de franchir au mieux les corniches (spécialité de Christian!). Plus bas, pas de grand ski, non plus mais çà tourne plus ou moins joliment ! Le ciel s'est à nouveau éclairci et nous reprenons le pousse-bâtons le long du ruisseau, croisant quelques randonneurs à raquettes. La fin de la descente est enfin un peu plus rapide et nous déchaussons à quelques pas de la voiture, heureux de cette longue et tranquille balade avec de belles échappées panoramiques !