Départ : Le Fournet (1043 m)
Topo associé : Pointe de la Galoppaz, Par le col de la Buffaz ouest
Sommet associé : Pointe de la Galoppaz (1681 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 680 m.
Ski : 3.1
Sortie du mardi 20 mars 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Géniale sur le bas avec -1° au départ puis final dans le brouillardEtat de la route :
Altitude du parking :
Altitude de chaussage (montée) : pg
Altitude de déchaussage (descente) : pg
Activité avalancheuse observée : ras mais pas vu la face nd dans le brouillard.
Le col est sans risque mais neige béton qui oblige à monter à pied.
Dans la Crougnette une peuf de 5* sans risque car bien boisé.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Luc & Quentin
col Prés/buffaz/sommet/descente Crougnette
J’aurais pu aussi titrer " Galoppe : l'addition" ... c'est ma 4iem Galoppe en 6 jours.
Voici les raisons de mon addiction à la Galoppe :
Déjà à la base il faut déjà être passionné de ski de rando. Ce que je suis depuis près de 15 ans. Je pratique différents sports (en montagne essentiellement) mais c’est vers le ski de rando que mon cœur balance et de loin.
Ensuite il faut aimer les Bauges et la moyenne montagne. De ce côté pas de soucis car j’ai des origines baujus et j’ai grandi sous la Croix du Nivolet et la Galoppe (près de Bassens précisément).
Tous les jours je peux encore l’admirer depuis chez moi confortablement installé sur ma terrasse. Pour m’y rendre il me faut seulement 30 mn de voiture.
Ce que j’apprécie à la Galoppe c’est que je me fiche complètement de la météo. Je peux même dire que j’adore la faire sous la neige. Par très beau temps cela serait même limite indécent car il y a quand même mieux à faire (notamment Gd Colombier non loin). Pour cette raison j’y retourne très fréquemment car par ailleurs le risque d’avalanche y est très limité (en restant sur la voie normale depuis le col des Pres en passant par le col de la Buffaz).
Pour faire la Galope nul besoin de mettre le réveil ou de se lever tôt. Par exemple dimanche dernier je me suis levé à 8h30, j’ai validé par la fenêtre, que la météo était bien mauvaise (fréquent en ce moment d’ailleurs), avalé un café, attrapé mon sac (toujours fait au cas ou). A 9h30 j’étais skis aux pieds au col des Prés. Apres 2 h00 d’une session bien remplie j’étais à table avec Mme dès 12h15 : efficace !
Mais ce que j’affectionne plus particulièrement c’est le terrain et l’itinéraire que j’emprunte.
Dès que l’on quitte la route on se retrouve à traverser un très joli ruisseau, l’ambiance sauvage, made in Bauge, est déjà donnée.
Plus loin le chemin large et peu pentu permet de s’échauffer tranquillement. Un beau talus à franchir, une grange typhique avec un point de vue magnifique sur la combe de Chambéry sur la droite et me voilà chaud pour attaquer la belle et large prairie. Ici par précaution, je préfère longer le bois à main droite pour éviter toutes purges intempestives qui pourraient me bousculer.
Après +200m de dénivelé je pénètre dans cette forêt que je trouve magique. Ici l’espace est suffisamment large. A part quelques sapins on trouve essentiellement des fayards euh … des hêtres en français. Des fayards de la plus belle espèce avec des troncs bien réguliers qui montent très hauts. Mon père dirait : « idéal pour le bois de chauffage », mes origines un peu bucheronnes sont peut-être aussi à l’origine de cette addiction …
J’apprécie particulièrement cette ambiance à la montée et encore plus à la descente ou je peux enchaîner les virages courts. Apres une traversée peu raide sur la droite je viens buter sur un couloir qui descend directement du col de la Buffaz. Il me sert un peu de repère pour attaquer la couenne située sous le col. Le terrain devient plus difficile , il faut enchaîner conversions sur conversions car l’espace se réduit alors que la pente augmente frisant le 40° sur quelques mètres : j’adore cela !
Sous le col une dernière traversée au-dessus d’une petite barre nécessite d’être concentré. Passé ce col on peut enfin se relâcher et souffler un peu sur une partie bien plus plate. D’un seul coup on se trouve sur un terrain très ouvert, selon l’heure on débouche enfin au soleil. Le panorama s’ouvre sur la gauche. Le cheminent se déroule de clairières en clairières jusqu’à buter sur une croupe plein nord qui se redresse. Apres cela on arrive sur un premier col. C’est probablement la partie la plus belle. On aperçois enfin le sommet et la vue se dégage plus loin sur l’horizon. Il faut même un peu redescendre ce qui permet d’apprécier les lieux. Ici par mauvais temps on peut même se perdre facilement (je l’ai déjà vécu). Encore un petit effort et l’on se trouve sur l’arête finale plutôt plate et aérienne. Ce n’est quand arrivant à la croix que l’on découvre enfin la combe de Chambéry. La vue au loin sur Chartreuse et Belledonne est saisissante. L’idéal serait d’y arriver le soir au soleil couchant avec un coéquipier et une fiole de génépi.
Pour la descente la Galope présente de multiples variantes. Chaque année je découvre même de nouvelles parties. Le must étant quand même la face Nord (coté 4.1). Il vaut mieux bien la connaitre pour éviter les barres du Gd Raya et sa trop forte exposition. Je pense avoir testé toutes les variantes mais pas encore toutes celles à ski. En effet sur la face ouest les possibilités sont intéressantes à condition d’utiliser crampons et piolet et surtout de bénéficier d’un manteau neigeux très stable . Sur le versant Est de beaux couloirs descendent jusqu’au col du Lindard sur près de 400m de descente. Malheureusement ils sont souvent ravagés par les avalanches c’est pourquoi j’hésite à les parcourir en hivers. D’autres possibilités de descente plus sûr existent en direction des Chalets de la Buffaz ou un peu plus haut que le col de la Buffaz (directement dans le bois du départ).
Chaque sortie la haut me procure un réel bonheur. Une fois que la neige est partie je n’y retourne plus trop. En automne seulement, à pied, pour renifler ce parfum si particulier qui règne sur ce sommet qui me tient tant à cœur.
Arvi ... pas