Départ : La Gurraz (1610 m)
Topo associé : Dôme de la Sache, versant NE
Sommet associé : Dôme de la Sache (3601 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 2000 m.
Ski : 3.1
Sortie du mardi 17 mai 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
beau mais un nuage s'est accroché à la montagne entre 3100 et 2800Etat de la route :
Altitude du parking : La Gurraz
Poudre tassée entre le sommet et 3300. bonne neige transfo au dessous
Altitude de chaussage (montée) : 2000 vers le Fenil
Altitude de déchaussage (descente) :1680 avec interruption dans la descente en falaise sous le Carroley
Activité avalancheuse observée : coulées de purges parties les jours précédents dans les itinéraires de montée et descente.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Michèle et Bernard
Lundi 16/05: montée en un peu moins de 2h00 au refuge de Turia. Nous l'atteignons vers 17h30 . Nous sommes seuls. Le tirage du poêle n'est pas des plus performant, perturbé par les bourrasques du vent qui ronfle à l'extérieur. Mais petit à petit, l'atmosphère se réchauffe et le thermomètre affiche 18° à l'heure du coucher.
Mardi 17/05: 6h45: c'est l'heure du départ. Le chalet tiédit déjà sous les premiers rayons. Il baigne dans une lumière de premier matin du monde.
Les glaciers resplendissent. Ils sont bien enneigés cette année.
Le sommet est atteint sans problème mais nous ne lâchons pas de l’œil un nuage qui s'étoffe au fond de la vallée. S'il continue à bourgeonner à ce rythme, le bougre va bientôt nous donner du fil à retordre et nous fermer l'itinéraire de descente.
Séquence " crampes" pour inaugurer la descente. Sur le promontoire sommital, une bise glaciale a bien refroidi nos muscles délicats. Michèle en attrape une aux adducteurs: douloureux et sans véritable parade. Je compatis. Elle n'ose plus déclencher de virages de peur que la contracture reparte. Une fanfaronnade mal placée me pousse à dire que moi, je n'en attrape que la nuit. Jamais en phase d'activité. L'ancien qui veut jouer au plus jeune qu'il n'est... Belle occasion perdue de se taire car il ne se passe pas 30 secondes avant qu'à son tour, mon mollet se tétanise . En plus, impossible de le masquer car étirer le pied avec une chaussure de ski en position descente n'a rien d'évident.
M'enfin! Je vous assure! Je vous jure que c'est la première fois que ça m'arrive...
Vers 3100, nous sommes à la croisée des chemins, et déjà bien immergés dans le coton. Ce fieffé nuage risque de gagner la partie. Mais non! des traces plongent dans la pente. Elles sont de la veille et restent bien visibles. Elles serviront de fil conducteur. La balance rebascule de notre côté. Un solitaire fait du ski-stop. Inquiet, il demande la permission de se joindre à nous. C'est donc à quatre que nous nous enfonçons dans la blancheur opaque. On colle au terrain, il s'agit de ne pas perdre le fil d'ariane. La perception des reliefs et de la pente disparait. A un moment, Bernard s'en prend une bonne. Il mange la neige sans rien y comprendre. Ça plonge quand on croit que c'est plat, on avance alors qu'on pense être arrêté. Impossible de profiter de cette moquette juste décaillée à point. Décevant! Il n'y a bientôt plus de traces visibles mais notre ange gardien GPS nous ramène sur les rails. Vers 2800, on crève le plancher, on émerge sous la grisaille et nos yeux retrouvent leur fonction avec jubilation. Tant mieux car la descente en vaut la peine, la neige est superbe, les pentes s'enchainent, c'est du grand ski. L'épisode brouillasseux aura finalement été de courte durée; juste de quoi épicer malicieusement le parcours.
En contrebas de la ruine du Carroley, la recherche du sentier commence. Ce passage obligé n'est pas évident à trouver. Une vieille trace à pied sauve la mise. Après le franchissement de la barre rocheuse, on rejoint le col herbeux qui domine le Bois Dessus. Nous rechaussons. La piste forestière est encore partiellement enneigée. Plus pour longtemps: il faut parfois couper des épingles, négocier avec les arcosses. Il y en a des revêches qui nous regardent d'un sale œil. Ici, c'est encore la Tarentaise profonde. On n'aime pas trop les doryphores chambériens. L'un d'eux arrache sauvagement le bâton de Bernard et le casse en deux. C'est l'épaule qui était visée mais le coup a raté: Bernard a lâché la dragonne juste à temps.
Moyennant quelques courts déchaussages, on arrive pratiquement au culot d'avalanche, à 10mn de la voiture.
A la table mise à la disposition des randonneurs, il fait bon se prélasser au soleil. Bière et rebière, pique-nique, clafouti pommes-groseilles et café. Le pélerinage à la Sache était particulièrement réussi cette année.









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Dôme de la Sache, descente rive D du glacier S de la Gurraz 



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