Départ : Montgirod (1203 m)
Topo associé : Le Quermoz, versant sud
Sommet associé : Le Quermoz (2296 m)
Orientation : S
Dénivelé : 1300 m.
Ski : 2.1
Sortie du lundi 7 mars 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps froid (-6°c au départ à 7h00). Parfois un peu de vent en début de matinée.
Quelques nuages ça et là vers 2000 m sur le versant Est. Température plus clémente et quelques fin voiles d'altitude en début d'après-midi.
Etat de la route :
sèche
Altitude du parking : 1155 m
Sous 1300 m, le matin , 30 cm de neige densifiée et croutée par les quelques rayons de soleil de la veille.
Plus haut, c'est la poudreuse qui domine. 40 à 50 cm dans les combes. Epaisseur moindre sur les croupes exposées au vent.
Arête Nord du Quermoz : quelques passages en neige dure où les crampons sont appréciés.
Face NE du Quermoz : 50 cm de poudre relativement légère.
Descente vers Roche Durand : poudre froide ou en cours d'humidification suivant les micro-orientations.
Sous 1600 m : neige bien lourde qui parfois ripe sur l'herbe.
Passages "sangliers" si l'on choisit de traverser les zones boisées.
Altitude de chaussage (montée) : 1155 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1155 m
Activité avalancheuse observée : Aucun départ observé ce jour.
Rien d'inquiétant sur l'itinéraire, mais en altitude le vent à travaillé : localement quelques accumulations et de grosses corniches formées par les vent d'ouest.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par veloski)
Montgirod - sentier de l'eau - Roche Durand - Ravin de la Montagne - Lac de L'Arcachat - Le Sizery - Le Boulissoire de Fontany - Col du Vâ - Quermoz arête N, face NE - Ravin de la Montagne - Roche Durand - Mongirod
Florence nous livre le récit de cette belle journée :
Sept heures sonnent au clocher du hameau de Montgirod tandis que, bien emmitouflés, compte tenu de la température négative et du bisolet matinal, nous empruntons l'itinéraire tracé par les randonneurs dominicaux, direction le Quermoz. La montée est agréable et emprunte le “sentier de l'eau” : le petit ruisseau glisse sur des reliefs gypseux dans une zone où aux aiguilles vert sombre des épicéas répond le vert bleuté du “feuillage” du pin sylvestre, bien reconnaissable également par le tronc saumon. Les écorces tendres des feuillus partiellement arrachées signalent le passage de chevreuils affamés !
Au fur et à mesure de notre progression le long du Ravin de la Montagne, nous apprécions l'arrivée du soleil, qui dissipera, espérons-nous, les brumes matinales! La présence de la ligne haute tension et l'envie de tracer dans des combes plus esthétiques nous incitent à rejoindre le vallon de la Combe. Nous nous doutons bien que la trace ne sera pas aisée... mais quel plaisir de traverser les pentes immaculées : seules les empreintes de lièvres, renards et chamois rappellent la vie hivernale de la montagne.
Malgré les nuages qui, de temps à autre jouent avec le soleil, nous profitons du panorama sur les sommets de Vanoise, puis sur les Pointes du Col, de Combe Bénite, le Crêt du Rey et surplombons enfin le hameau de la Combe ; il ne nous reste plus qu'à nous relayer à la trace bien physique, pour remonter le vallon, en direction du Boulissoir de Fontany, tout en savourant la quiétude des lieux et “l'apparition” de nouveaux sommets : Face Nord de Grande Casse et Pointe Matthews, Grande Motte, Pointe de Combe Neuve et bien sûr le Mont Blanc.
La vue se précise sur le Quermoz, bien fréquenté, semble t'il, alors que nous traversons à flanc jusqu'au Col du Vâ d'où nous découvrons la vue sur Naves, le Roc Marchand et le Grand Crétet. Il est temps de chausser les crampons et d'attaquer l'arête Nord, bien garnie (inutile de se faufiler par la chatière !) et peu ventée : de superbes conditions qui rendent notre progression aisée (celle du randonneur croisé à la descente du sommet, sans crampons, paraissait plus délicate !)
Mais il est temps de dépeauter et après un dernier tour d'horizon (notamment vers les sommets de Lauzière), nous nous lançons dans la face Nord Est. Malgré d'anciennes traces, la descente est trés agréable et nous sommes étonnés de la quantité de neige. Plus bas, les virages s'enchaînent jusqu'à recouper notre trace de montée et retrouver la forêt de pylones ! Nous rencontrons Jacques et apercevons Claude (chacun sa trace !)... avant de poursuivre dans une neige densifiée par les rayons du soleil. Pour le final, Christian me gâte...Parcours sanglier en sous-bois(le casque est utile !) avant de rattraper la route qui nous ramène à la voiture, heureux de cette journée pleine de lumière !