Départ : Chamonix (Tunnel du Mont-Blanc) (1230 m)
Topo associé : Mont Blanc, Par les Grands Mulets
Sommet associé : Mont Blanc (4810 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 3555 m.
Ski : 3.1
Sortie du mercredi 22 avril 2015
Conditions nivologiques, accès & météo
grand beau temps exceptionnel.
A ne pas rater!Etat de la route :
Altitude du parking : départ entrée du tunnel du Mont-blanc.
Pour la beauté du geste (!!!)
Altitude de chaussage (montée) : 1800
Altitude de déchaussage (descente) :1800
Activité avalancheuse observée : Ras, une chute de séracs observée au loin
| Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
|---|---|---|---|---|---|---|
| face nord | 4800 | N | 11h30 | Trafolée | même pas dur! | |
| grand plateau | 3800 | NW | 12h30 | Irrégulière | on sent la glace proche sous la couche de poudre | |
| glacier rond | 2800 | N | 14h30 | Moquette | de plus en plus lourde en descendant |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Piton-Royal
Refuge des grands Mulets - dôme du goûter - Arête des bosses - sommet - descente face Nord puis ancien passage supérieur
Partis depuis tout en bas dans la vallée, nous n'étions que quatre à avoir eu cette maudite idée de puristes. A ne pas refaire en cette saison de portage et de brassage en neige molle!
Le retour du mercredi soir fut interminable.
Mais en ce mardi matin, tout va bien, les sacs ne nous semblent pas si lourds, et les 600 m de portage s'avalent vite.
Après quelques lacets de chemin en neige molle, nous pouvons chausser et rejoindre la gare supérieure de l'ancien téléphérique.
Encore une petite traversée à flanc surplombant la rive droite du glacier des Bossons, et nous rejoignons la trace venue du plan de l'aiguille.
la jonction se passe sans problème, pour nous sans encordement.
Avant d'atteindre le refuge , nous croisons les derniers(?) descendeurs du Mont-Blanc.
Ils ont eu beau temps, c'est sûr!
Aux grands Mulets, l'accueil est chaleureux, et le gardien nous garde ;-)) malgré la surpopulation de l'endroit et notre échec à le joindre par téléphone pour réserver.
Nous dormirons dans le réfectoire, ainsi que deux autres "inattendus" .
Mais finalement, ce n'est pas le mauvais plan,plutôt plus calme que les dortoirs...
Souper à 18H00,Pension à 57,60€, thermos chaud 5€, bouteille d'eau 5€
Petit dej à 1H30.
En bas du rocher à 2H30, départ à 2H45.
Immédiatement, nous sommes quatre qui avançons d'un même pas régulier sur les 500 premiers mètres de dénivelée.
Puis on chausse les crampons pour attaquer l'arête nord du Dôme.
800 mètres de montée sans surprise, dans lesquels quelques cordées se laissent distancer.Le jour se lève quand nous arrivons au Dôme du Goûter.
Là, nous pouvons repasser à ski, pour la traversée du col du Dôme et l'arrivée sur Vallot.
Nous avons la bonne idée de cramponner au soleil , une centaine de mètres avant la rimaye sous Vallot , qui reste à l'ombre.
Après le refuge Vallot, l'altitude commence à nous faire un peu souffrir.
Nausées , souffle court, mais rien de très grave.
Suffisamment cependant pour que l'Arête des Bosses nous semble interminable.
Elle est pourtant belle , cette trace qui suit exactement le fil, mais nous ne profitons guère du paysage grandiose, tout occupés que nous sommes à fonctionner à l'économie.
10H30, c'est le sommet, et une vague intense d'émotion, telle que je n'en avais ressentie en montagne qu'en haut de la Barre des Ecrins.
Il fait beau, il ne fait pas froid, il n'y a pas un souffle d'air, c'est exceptionnel!
Nous restons presque une heure, à savourer l'instant , reprendre nos esprits, nous reposer.
Puis , comme tout le monde ce jour, nous attaquons la descente face nord.
Les conditions sont optimales.
Les pentes sont déjà bien trafolées, mais la neige est abondante.
La glace n'affleure qu'à peine à certains endroits, sur le Grand Plateau ou dans quelques passages étroits des Petites et Grandes Montées.
L'itinéraire est évident .
Les séracs sont impressionnants et l'on comprend qu'il ne faille pas s'attarder...
Mais je suis fatiguée et c'est un peu extrême pour moi.
Il est presque 14H30 quand nous arrivons à la Jonction.
Nous préférons nous réencorder, vu la fatigue des troupes et l'heure tardive.
Ensuite, passé le Glacier Rond, c'est un plan galère pour rejoindre la gare d'altitude de l'ancien téléphérique: passages herbeux, neige molle , trous.
Nous profitons encore de 300 m de neige moquette avant de rattraper le sentier et de remettre les skis au dos pour l'ultime portage de 600m!
Nous arrivons en bas quand les douaniers posent la clé sous la porte.
Sur skitour un Mont-Blanc c'est sans doute banal, mais moi, c'est le crux de ma toute petite carrière de skieuse ordinaire.
Alors quoi?
je me sens Vivante, mais tellement Vivante...
j'en ai bavé par moments, mais je reviens la tête si pleine d'images , le coeur trop plein d'émotions.
je n'oublierai pas!
( Et heureusement, car l'appareil photo est resté sagement à la maison sur une marche d'escalier, en attendant notre retour.J'ai fait ce que j'ai pu avec mon téléphone)

























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Mont-Blanc, Arête des Bosses - > Face Nord 



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