Départ : Bousiéyas (1900 m)
Topo associé : Cime de la Bonette, versant Est depuis Bousiéyas
Sommet associé : Cime de la Bonette (2860 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 900 m.
Ski : 2.1
Sortie du samedi 26 avril 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau et chaudEtat de la route : Dégagée (probablement jusqu'au Camp des Fourches mais fermée à partir du lacet 1985 m
Altitude du parking : 1985 m
Léger regel nocturne. 4° C au départ à 7h00
Altitude de chaussage (montée) : 2010 m
Altitude de déchaussage (descente) : 2010 m
Activité avalancheuse observée : RAS
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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Pentes sous le col | 2700-2500 | S | 11h00 | 15/150 | Moquette | Idéale pour se mettre en route |
Sous Chaufrède | 2500-2300 | E | 11h15 | 30-150 | Transfo lourde | Limite soupe |
Forêt | 2300-2000 | NE | 11h30 | 5/100 | Moquette | Superbe |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par Phil'Ô)
A/R au Col de la Bonette depuis le 1er lacet au dessus de Bousiéyas
Ça y est, j'ai réussi à convaincre ma femme d'emmener notre fils de tout juste 12 ans, Timothée, en Rando. Faut dire que les conditions s'y prêtent, neige stable, météo au grand beau, je suis en vacances (ce qui me permets d'aller chercher le matos de location chez Alticoop qui soit dit en passant loue du très bon matos !).
Levé de super bonne heure pour le loustic (4h00) c'est pas commun, mais dès que le réveil sonne, il se lève comme un diable sortant de sa boite. Depuis le temps que je lui en parle de la rando à ski, il va enfin pouvoir y gouter...
Nous faisons la route avec Toune, Pacalou et Jean-Pierre qui partiront pour le tour de l'Enchastraye et à 7h00 nous commençons la montée. Un peu de portage histoire de bien marquer la différence avec la piste et la leçon peut commencer. Il apprend vite le bougre et les conversions sont vite assimilées. Seules les traversées en dévers mettrons un peu plus de temps à être comprises. Bref nous grimpons et je profite de ce terrain facile pour transmettre les gestes techniques de base de la rando à skis. La montée dans la forêt est aisée et je l'y laisse faire sa propre trace (juste histoire qu'il goute à la liberté que permet notre activité) puis nous arrivons sur la première pente un peu soutenue. Je me poste en parade sous chaque conversion, mais aucun soucis, il grimpera sans les couteaux (qui resterons au fond du sac jusqu'au sommet pour la petite histoire).
Il est 9h30 lorsque nous arrivons sous les crêtes de chaufrède et la neige est déjà en cours de transformation. Il ne va pas falloir trop trainer. Il fait super chaud et le pantalon de ski de piste tient monstrueusement chaud à Tim. Quand à moi, je souffre du poids de mon sac qui doit bien avoisiner les 18 kilos (2 paires de crampons, un bout de corde, deux baudriers au cas où il faille le tracter, les 2 repas, les rechanges, les casques, etc...). Une fois sur le replat à 2500 m, Tim commence à sérieusement rougir... J'essaye de le convaincre de sortir le sommet, mais pour une première, je n'insiste pas trop et obtient d'aller jusqu'au col. Nous montons les 200 derniers mètres de D+ sous un cagnard de plomb. Je vais même lui porter son sac tant il est fatigué.
Mais arrivés sur la crête, un vent frais et léger nous redonne du tonus. Nous déjeunons à 10h30 (il faut le faire !) avec le Viso en ligne de mire et nous attaquons la descente sans plus tarder. Il est plutôt à l'aise sur cette neige revenue à point. Par contre, une fois sur le plateau, la neige s'alourdit et les virages vont être nettement moins rapides... Heureusement qu'en dessous, dans la forêt, à la faveur d'une meilleure orientation et de l'ombre des mélèzes encore pelés, la chaleur est moindre. La neige est donc restée de bonne qualité, ce qui va nous permettre de bien nous amuser à virevolter autour des arbres et à jouer avec le relief. Nous finissons par un peu de poussage puis du portage pour arriver heureux à 12h00 à la voiture ! Timothée me lâchera qu'il a adoré et qu'il préfère même la rando au ski de piste !
Quelle joie d'entendre ça !