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Sorties > Belledonne > Col de Comberousse, par le refuge de l'oule

Col de Comberousse, par le refuge de l'oule

Massif : Belledonne
Départ : La Bourgeat Noire (1095 m)

Topo associé : Col de Comberousse, par le refuge de l'oule

Sommet associé : Col de Comberousse (2669 m)

Orientation : NW

Dénivelé : 1580 m.
Ski : 3.1

Sortie du dimanche 16 février 2014

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Conditions nivologiques, accès & météo

samedi couvert, la neige arrive après la nuit. Dimanche sombre, les flocons n'ont pas arrêté de tomber.
Etat de la route : séche à la montée, blanche (5cm) au retour Altitude du parking : 1090
Altitude de chaussage (montée) : 1090
Altitude de déchaussage (descente) :1090

trois ruisseaux à passer --> déchausser ...

Activité avalancheuse observée :
- samedi matin : nombreuses micro purges dans toutes le petites barres, talus, les arbres s'ébrouent ... l'avalanche du Pertuis n'est pas récente

- samedi aprèm : semble tout bon jusqu'à 2300, où y'a jusqu'à 30cm de gobelets tout pourris (c'est par zones, mais toutes expositions)

- dimanche matin : ça purge fort dans les grandes lanches, et il en tombe toujours

LieuAlt.Ori.HeureQté.TypeCom.
partout en haut2300plus de 2mdu polystyrène !!! (sans compter la chute de la nuit)
L'oule1840plus de 2m (sonde)Poudrepoudre neuve sur poudre ancienne sur fond correct

Skiabilité : 🙂 Bonne

Compte rendu

Gleysin - refuge de l'Oule - plein sud - petit couloir
à la montée on croise des gars qui n'ont pas fait le col du pertuis à cause de gobelets. Puis on croise des gars qui ont tenté le col de Morétan, rempli de gobelets, ils rentrent vite à la maison.

On trouve le refuge dans un état lamentable, pas rangé, pas balayé, des déchets, de la vaisselle (très) sale ...

On contourne les barres par la droite, aucune trace (les précédents ont du monter par la gauche ?), et on cherche une arête ou un couloir à faire en crampons. Y'en a un évident plein sud (sur Comberousse), on rencontre les fameux gobelets 50m sous le rocher. (accumulés dans certaines zones à éviter)

Pour la suite A/R crampons, le couloir est sain, ça fait les cuisses, puis on rentre dormir à l'Oule. (bon ski : neige "dure" avec quelques accus souples mais pas piègeuses)

Il en tombe 20cm dans la nuit, au reveil ça purge déjà dans les grandes lanches, on va faire quelques heures d'exercices arva sous la neige avant de rentrer à la maison.
ça tombe toujours, ça recouvre nos traces (pratique pour planquer le trou de l'arva), on est trempés, à midi on en a encore 20 de mieux.

retour (avec les poubelles) en début d'aprèm dans 40 de fraiche, plaisir si patin large, on croise de loin des courageux (téméraires ?) qui montent au refuge ...
10cm de fraiche au parking et plus sur la voiture, route blanche malgré le chasse neige passé plus tôt dans la matinée.

Faites attention à vous.
PS : pas de bois au refuge.


Commentaires

Invité, le 17.02.14 13:35

Pour info, ce ne sont pas des gobelets, mais de la neige roulée !

A
Ads, le 17.02.14 13:38

c'est à dire ?

edit :
ok j'ai fait une petite recherche. Mais ça ne change rien sur la stabilité toute douteuse de ce genre de neige, non ?

Invité, le 17.02.14 13:56

Ben si, ça change tout !
Comme les gobelets, la neige roulée ne craint pas si elle est en surface (sauf pour des coulées de poudre).
Par contre une fois recouverte, la neige roulée génère des plaques qui se stabilisent.
Alors qu'avec des gobelets, la stabilisation ne dépend pas que du temps : il faut qu'il neige suffisemment dessus pour enfouir les gobelets à une profondeur suffisante (autour de 80cm, mais 1m c'est mieux), ou qu'ils soient détruits par de l'eau liquide.
Attention, la neige roulée fraiche est rarement en surface : on a souvent la formation de neige avec cohésion au-dessus de la neige roulée, en même temps qu'elle tombe. Il y a donc quasiement tout le temps des structures de plaques, comme tu as pu le constater. Mais ces plaques se stabilisent en qq jours max, alors qu'avec des gobelets, s'il ne reneige pas, la plaque peut rester fragile des semaines.
Par ailleurs, il ne tombe pas des gobelets du ciel ! Donc s'il y a de la neige fraiche, ça ne peut pas être des gobelets !

Invité, le 17.02.14 15:00

1/ donc on aurait pu continuer à monter malgré cette neige sans cohésion ?

2/ OK ça ne se forme pas de la même manière, mais le résultat est proche, non ? des petites billes sans cohésion.

Comment une plaque sur neige roulée se stabilise ? les "grains" s'agglomèrent par quel processus ? Quelle caractéristique différente fait que ça ne fonctionne pas avec des gobelets ?

Merci !

Invité, le 17.02.14 15:18

Le gobelet se forme par "évaporation de la neige" (sublimation) qd le gradient terre-air est fort (très grand froid sur terre chaude), en une sur-cristallisation de la neige (du givre). C'est pas trop le cas dans l'ére limazozoïque actuelle, le temps à limace rose. C'est rare d'en voir, on a plutôt une période à temps pourri pertpétuel, la soupe à la limace rose est la neige d'avenir.

"J'espère que Benêtland deviendra premier caniche de l'Empire." Normalito

Invité, le 17.02.14 15:52

Les gobelets c étaient pour le Ricard au refuge 🙂

Invité, le 17.02.14 17:12

c'est vrai que c'est pas pareil. Mais dans tous les cas, c'est une sous couche fragile -> demi tour justifié pour moi, on joue avec sa vie, inutile d'affiner à fond la modélisation nivologique.

Après, savoir si ça se stabilise plus vite que les gobelets je laisse ça aux pros de la nivologie, je n'en sais rien et au moment de la décision je m'en fiche !

Invité, le 17.02.14 17:23

@tdm : j'ai le même point de vue sur le demi-tour : il est toujours justifié quand il y a un doute ou un phénomène que je ne comprend pas. 🙂

Par contre, autant chercher à comprendre, pour mieux appréhender les choses la prochaine fois !

Mieux vaut poser des questions et passer pour un con que ne pas les poser et le rester.

en l'état actuel des choses, un complément d'explications m'intéresse.

B
Bubu, le 18.02.14 01:06

> donc on aurait pu continuer à monter malgré cette neige sans cohésion ?

Etait-elle vraiment sans cohésion ? (quand on ne la touche pas). Comme elle était tombé depuis qq heures seulement, il faut au moins considérer que c'est de la neige fraiche "normale" : il suffit de peu de cohésion pour former une plaque friable.
J'ai déjà buté dans le coin à cause de la neige roulée : il y a de la neige roulée libre au bas d'une pente, puis plus on monte, plus il y a une couche par dessus la neige roulée. Si c'est trop épais et étendu, c'est trop dangereux.
Mais avec de la poudre "normale" vous auriez surement buté aussi : la chute était trop récente.

> OK ça ne se forme pas de la même manière, mais le résultat est proche, non ? des petites billes sans cohésion.

Oui à un instant donné.
Mais si on prend des petits gobelets (ou un mélange face plane/gobelets), et qu'on les recouvre de 30cm de fraiche, s'il fait toujours froid les jours suivants les gobelets continueront à grossir, et la plaque ne stabilisera pas (d'autant plus que les ancrages déjà fragiles se destructureront), et on pourra même avoir une stabilité qui diminue au point que la plaque parte toute seule.
Alors qu'avec la neige roulée, ça se stabilise plus ou moins comme de la poudre normale, et plus on attend, plus c'est stable.

> Comment une plaque sur neige roulée se stabilise ? les "grains" s'agglomèrent par quel processus ? Quelle caractéristique différente fait que ça ne fonctionne pas avec des gobelets ?

La neige roulée se stabilise comme la poudre normale, par tassement et grainfinisation. Mais si le gradient est fort elle ne prend pas de cohésion. Sauf que la neige roulée pure se trouve souvent dans les zones d'accumulation, là où il y a déjà pas mal de neige, donc difficile de trouver un fort gradient.
Les gobelets sont à un stade "fini" et n'évoluent plus : ils ont une faible cohésion qui ne bouge plus, même si le fort gradient à l'origine de leur formation a disparu.

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