Départ : Grindelwald Hotel Wetterhorn (1230 m)
Topo associé : Nässihorn, Face E
Sommet associé : Nässihorn (3750 m)
Orientation : E
Dénivelé : 3700 m.
Ski : 4.2
Sortie du dimanche 7 juillet 2013
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau les 2 jours. Relativement chaud.Etat de la route : dégagée
Altitude du parking : 1440m
Altitude de chaussage (montée) : 2500m
Altitude de déchaussage (descente) : 2500m
Activité avalancheuse observée : RAS, transfo sur tout l'itinéraire. Pas de danger tant qu'on n'est pas trop tard
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec El Manu
Grindelwald, Glecksteinhütte, Lauteraarsattel, Aarbiwak, Nässihorn, Lauteraarsattel, Grindelwald
Les Bernoises, c'est vaste! Et les occasions pour buter sont nombreuses. On commence par un plan un peu butogène en montant à la cabane vendredi soir taaaard (départ à 22h45 de la voiture)! Le chemin menant à la cabane est bien sportif y compris le passage obligatoire sous une cascade, ce qui doit être un agréable rafraîchissement le jour ne l'est pas de nuit, surtout quand on est mouillé et on sent le vent froid de nuit. Le lendemain réveil à 4h après 2h de sommeil et c'est parti pour tenter le Schreckhorn. Dans une bonne tradition Bernoise, le chemin est plus dur que prévu, une petite via ferrata, traversée des ruisseaux couverts par des névés en neige dure, le tout bien exposé. Pour rejoindre le glacier, faut chercher aussi. Du coup pour le Lauteraarsattel l'idée "800m de déniv' ça doit le faire en 2-3 heures" ne marche pas du tout! Surtout que le glacier est bien crevassé au début et encordé on n'avance pas trop vite. Une grosse surprise, on voit 5 gars dans la face N du Schreckhorn. D'abord on se dit, cool, la trace sera faite! Ensuite, c'est moins cool, y a des rotations d'hélico incessantes apparamment liées au gars dans la face N. Après une nuit courte et compliqué tous les deux on accuse le coup et ça avance pas, on arrive au Lauteraarsattel avec pas mal de retard sur l'horaire envisagé. Et là, coup de massue! Ce qui paraissait d'être un passage simple sur la carte derrière, ne l'est pas! Faut redescendre pas mal, et ce n'est pas clair si ça passe derrière! Du coup on lâche l'affaire et on se dit on le fait le jour d'après.
Par contre, on décide d'attendre voir les 3 descendre la face N. Si les gars arrivent à avoir une dérogation pour l'héliportage est qu'ils ont l'hélico pour les filmer + 2 gars qui sont probablement des caméraman (ils ont remonté la face ont été pris par l'hélico pour être déposés en bas de la face), ça doit déchirer sévère la face. Après plus d'1h d'attente c'est parti!!!!!!!!! Et là, grosse surprise! Tiens, mais qu'est-ce qu'il se passe?? Pas de grandes courbes, pas de déchirage de pente... Dans l'écharpe, ça a l'air plutôt d'être du gros taquet, ça va très lentement, après on voit quelques virages ici et là entrecoupés par des longues traversées. Finalement, après le sérac, parfois on voit même 2-3 virages enchaînés. Le jour d'après on voit sur place que très probablement les gus ont été déposés et récupérés au pied de la face... Disons, suis pas méga fan de l'hélico, mais bon, un Ducroz à la NNE des courtes, ok, ça fait plaisir de voir des mecs déchirer une belle pente à Mach3, ça donne quoi projeter les soirées de la glisse et dans les bars à Cham'. Par contre, faire tourner l'hélico la moitié de la journée, pour faire une descente au taquet laquelle inspire pas grande chose... bof-bof... en plus, à la NNE, c'est le zoo de toute façon, les remontées sont à 2 pas. Ici, par contre, une bonne partie de la difficulté de la course laquelle donne l'engagement est l'éloignement et l'accès.
Après le spectacle manqué on descend pour dormir à Aarbiwak sur une neige bien revenue. Le bivouac est superbe et on a même le temps pour faire une belle sieste. Le lendemain redépart pour voir ce Schreckhorn de plus près, car tous les autres objectifs potentiels manquent de neige. Effectivement, de plus près la condition de la face N du Schreckhorn n'est pas terrible, ça a l'air d'être en neige béton. Montée au Nässihorn. L'accès à la face E étant un peu trop compliqué, on se contente de la voie normale sur une belle transfo, laquelle continue jusqu'au déchaussage. Descente looongue jusqu'à la voiture.