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Grande Lui, Raid en 3 jours Départ : Argentière (Grands Montets) (3295 m)
Topo associé : Grande Lui, Raid en 3 jours
Sommet associé : Grande Lui (3509 m)
Orientation : T
Dénivelé : 3550 m.
Ski : 3.3
Sortie du mardi 8 mars 2011
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau. Pas de vent. Températures agréables voir chaude dans les versant est et sud.Etat de la route : RAS
Altitude du parking : 1200
Versant nord :
Montée au col des Planereuses : 20-25 cm de poudre reposant de grosses quantités de neige avec parfois des accumulations importantes. Une stabilité toute relative qui demande encore une extrême vigilence.
Glacier des Grands : de bonnes conditions de ski dans 20-25 cm de neige plus ou moins travaillée par le vent
Versants est-sud et ouest: la neige à déjà bien été travaillée par le soleil et le vent.
Altitude de chaussage (montée) : 3293
Altitude de déchaussage (descente) : 1450
Activité avalancheuse observée : RAS, mais attention au risque de plaques dans les pentes froides notemment du Col des Planereuses.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Paul et Audrey, Laurent, Florence
Un raid de 3 jours dans un environnement grandiose et sauvage.
Une balade aussi pour oublier le temps et les bruits du monde civilisé.
Un premier jour avec la classique montée au Col du Chardonnet et son lot de groupes en route pour les 3 Cols.
Nous arriverons avant pour éviter la bousculade lors de la redescente du col. La désecalade s'effectue facilement à l'aide d'une main courante pour Florence. Merci aux personnes devant nous qui nous ont gentillement proposées de descendre sur leur corde. Courte descente sur le Glacier de Saleina et remontée à la Fenêtre du même nom qui s'effectue facilement à pieds pour la partie finale. Panorama grandiose sur la Grande Lui et l'Aiguille d'Argentière.
De l'autre coté, c'est le plateau du Trient, immensement plat, qui contraste avec le Glacier de Saleina. Nous laissons l'itinéraire des 3 Cols pour longer les Aiguilles Dorées et gagner le Col Droit. Sous l'effet du vent, une grosse congère s'est formée (environ une dizaine de mètres) que l'on doit franchir (ça passe à ski) avant de basculer sur le bivouac de l'Envers des Dorées. Nous avons gardé les traces des jours précédents qui longent sous la paroie, dans une pente à l'ombre (35°) donnant accès au Glacier des Plines avant d'arriver au bivouac.
Trés bel emplacement pour ce petit abri, profitant d'un emplacement dominant le glacier de Saleina face à la Grande Lui, et d'une exposition qui nous permettra de lézarder encore de longues minutes.
Abri récent (1993 je crois) qui ne figure même pas sur ma vieille carte (!) et qui offre un confort douillet d'une capacité de 11 couchages (2 couvertures par lit) + électricité. Pas de gaz, quelques couverts, 1 cassrole... (wc, 5 étoiles). C'est beau, c'est mignon, ça vaut vraiment le détour !
Notre fin soirée est passée en partie à étudier l'itinéraire du lendemain, avec notemment le franchissemnt du Col des Planereuses qui nous soucie beaucoup compte tenu des conditions nivo annoncées par Météo France dans les pentes froides.
Deuxième jour, nous partons dans l'idée de rejoindre le soir le refuge du Trient.
Nous laissons derrière nous ce petit refuge qui nous a fait forte impression pour gagner le glacier de Saleina que nous traversons avant de repeauter.
Compte tenu des différentes observations de la veille, nous décidons de prendre l'itinéraire présentant les pentes les moins soutenues pour gagner le Col des Planereuses. Nous éviterons donc la pente sous le rognons de Tita Neire (itinéraire de la carte) qui présente une pente assez raide, et pas trés accueillante avec les conditions du moment. Nous contournerons par la droite, pour arriver à un petit collu sous Tita Neire qui nous permettra de traverser pour accèder à la pente finale bien moins raide, pour atteindre le col.
Par mesure de sécurité, et parceque la pente présente de grosses accumulations de neige, nous passerons un par un pour pour en terminer avec les 50 derniers mètres.
La traversée du col nous fait basculer dans les pentes ensoleillées du Glacier des Planereuses. Changement d'ambiance : soleil, chaleur et des conditions nivo redevenues acceptables.
Un peu stressés quand même dans ce Col des Planereuses. C'était pas gagné mais c'est passé !
La suite, un enchainement de cols dans un environnement des plus sauvages qu'il n'est pas facile de gagner depuis Praz-de-Fort ou la Fouly.
Crête Sèche : accès par un petit couloir d'une centaine de mètres qui se remonte facilement débouchant face au Col des Essette que l'on gagne par une traversée sur les courbes de niveau puis une courte remontée.
Du sommet, vue sur l'itinéraire classique de la Grande Lui.
La descente du couloir est trés esthétique. Paul, prendra soin que tout le monde ralie le bas du couloir sur ses skis (!) pour ensuite entamer la longue remontée sur le col de la Grande lui.
Le glacier de l'A Neuve a déjà été bien visité ces derniers jours. C'est tracé de partout. Le versant est exposé plein soleil, la neige c'est déjà bien transformée. La remontée sous cette chaleur est plutôt laborieuse et contribuera à tous nous entammer un peu plus.
Une mauvaise lecture de la carte nous emmènera jusqu'au col sud (évident) sous la Grande Lui en croyant arriver au Col de la Grande Lui (!??).
Ici, merci au guide suisse que nous avons croisé, de nous avoir indiquer où se trouvait le Col de la Grande Lui pour basculer de l'autre coté, en nous envoyant faire un tour du coté du sommet de la Grande Lui ("Y a un itinéraire qui redescent de l'autre coté", "T'as pas une carte ?" Collector !!!). Bien sur ! Face W 4.3 43°/300 et avec nos gros sacs !!! Tout ça pour ne pas se retrouver derrière un groupe de 5 et attendre qu'on ait fait nos manip' pour passer ! Bravo pour l'état d'esprit et le savoir vivre. On s'en souviendra.
Finalement, on trouvera quand même le passage grâce à lui, mais derrière lui (à droite de la Grande Lui, le 2ième petit collu).
Pour gagner du temps, Paul nous mouline ski aux pieds sur 20 m (les 1iers m sont dans la caillasse) et la descente se fait ensuite dans de bonnes conditions avec une rimaye facile à passer sur le bas. Florence, préfèrera assurer le coup et descalader jusqu'au plus près de la rimaye.
Merci à Paul qui a géré les manip' de corde.
Ce passage est pour moi le plus technique de la journée, mais se passe quand même dans de bonnes conditions.
La descente du glacier s'effecute plutôt en son centre. Les conditions de neige sont excellentes (après Planereuse, c'est mérité). La recherche d'itinéraire se fait dans de bonnes conditions pour regangner le Glacier de Saleina.
Il est tard, on est tous un peu naze voir un peu cuit par ce périple et les nombreuses manip' qu'on a fait tout au long de la journée. L'itinéraire nous a pris un peu plus de temps qu'escompté. Nous devions regagner le refuge du Trient par la Fénêtre de Saleina. Y a encore un bout à faire ! A l'unanimité, nous decidons de remonter au bivouac des Dorées. On a bien aimé, c'est encore au soleil et c'est pas loin.
Troisième jour : Cette deuxième halte au bivouac des Dorées nous a contraint à changer nos plans.
Nous repartons par la Fenêtre de Saleina et nous décidons de nous balader (faire du tourisme comme dit Paul) pour aller faire un tour au Col du Tour, traverser sous l'Aiguille du Tour en allant jeter un oeil à la Fenêtre du Pissoire jusqu'au Col du Midi des Grands. Ainsi, on aura eu un superbe tour d'horizon du plateau du Trient... Bref, une journée tout à la cool...
La descente du Glacier des Grands est à la fois allèchante et grandiose. La descente sur la Glacier du Tour nous fait douter des conditions d'enneigement que nous aurons sur la fin pour rejoindre le Tour. Pour s'éviter du ski sanglier qui mettrait une ombre à notre beau séjour, nous decidons de plonger gans cette belle descente. Elle n'en finit plus, c'est immense et magnifique.
Dernier objectif (croyait on !) Les Grandes Autannes. Courte remontée, mais avec les jambes lourdes et la fatigue accumulée, la cadence n'est pas trés rapide. Qu'importe, le col est en vue, le paysage est reposant, et le panorama sur le Glacier des Grands sans qualificatif. Le sommet s'atteint facilement à pieds.
Notre intension, éviter les pentes raides sous le sommet qui plongent sur les pistes de la station du Tour ; nous decidons de descendre N, dans une belle combe pour aller chercher le Col de Balme. Sauf que le bon ski, ça se paye ! Il a fallu repeauter encore une fois (100 m environ) pour rejoindre le Col de Balme et la station.
Retour par les pistes... le ski, ça parait tellement facile comme ça !
The end.
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