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Cols de La Pyramide, couloirs Nord Départ : le Casset (1520 m)
Topo associé : Cols de La Pyramide, couloirs Nord
Sommet associé : Cols de La Pyramide (3292 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1660 m.
Ski : 5.1
Sortie du samedi 4 avril 2009
Conditions nivologiques, accès & météo
grand beau Etat de la route :
ok
Altitude du parking : 1700m
Altitude de chaussage (montée) : 1700m
Altitude de déchaussage (descente) : 1700m
Activité avalancheuse observée : Grosses accus localisées au dessus de 3000m. Prudence car en versant nord ca reste froid et pas toujours purgé
| Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Couloir | 2600-3000 | N | 9h00 | 20cm/+ de 2.60m | Poudre | Un régal |
| Tous le reste | 1700-2600 | N | Transfo lourde | Ca ski vraiment bien |
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu
Avec Didier et Mike
Faire un CR à chaud n’est jamais un exercice facile. Que dire de ce coin si ce n’est que c’est un cirque grandiose où la verticalité prédomine. Je pense qu’il n’y que des courses majeures et d’une beauté incroyable dans ce coin. Chacune possédant sa spécificité, son engagement, son point de vue, sa pente, ses atouts, sa qualité de neige, bref chacune donne envie d’être faite. Pour cette fois-ci, nous avons choisi le Col Ouest de la Pyramide après de bonnes heures de réflexion. Nous nous sommes dit que ça devrait passer, que la neige en face nord serait certainement bonne à cette altitude, qu’il est encore tôt dans la saison et que vu les températures de ces derniers jours, le couloir sera purgé. Pour la neige, nous avons eu tout bon : excellente neige froide dans ce versant qui ne voit que très peu le soleil et surtout en incidence rasante à cette époque. Donc neige de rêve dans le couloir et à son pied, et la meilleure de la saison pour mon cas. Par contre pour les purges, nous nous sommes plantés. Arrivés prés du Col d’Arsine, nous scrutons les pentes aux jumelles. Le couloir de gauche a purgé la récente couche de neige fraîche. Trois plaques sont parties naturellement et on voit à sa base une bonne trace d’avalanche de fraîche, somme toute qui s’avérera peu épaisse mais bien étalée. Dans le couloir rectiligne, la coulée était vraiment minime par rapport à celle de gauche et partait quasi du milieu du couloir, vers 3000m, au moment où il faut s’engager à droite pour être dans la partie haute de celui-ci. Premiers signes à prendre en compte. A cette heure ci, la luminosité ne nous permettait pas de voire les nombreuses accumulations sous les crêtes. Petit coup d’oeil sur le Piaget, rien non plus, pas de purge. Nous remontons le couloir jusqu’à la bifurcation dans une neige très sereine et bien stable. Mais à partir de cet endroit tout change. Nous brassons vite, bientôt de la neige jusqu’à la taille. Des pieds qui ne finissent plus de s’enfoncer sous notre poids, mais toujours rien d’alarmant. Mike part sur la droite, je le suis et là plus aucun doute. Ca sonne creux, ça résonne. Nous nous protégeons sous un rocher et nous sondons le manteau : toute la sonde pénètre sans difficulté et nous ne touchons toujours pas le sol. Bon c’est décidé, nous rebroussons chemin. Les conditions étaient très bonnes jusqu’ici mais plus haut, de toute évidence ça ne passe plus. Tant pis, tant mieux, on s’en fout la neige jusqu’ici est excellente et nous descendons ce que nous avons monté avec un immense plaisir. On peut enfin lâcher les chevaux dans ce joli couloir. Arrivés au pied, le Piaget avait purgé entre temps : petite coulée partie du haut jusqu’en bas. Retour au refuge, bière, omelette et ritals à gogos. Beaucoup de gens qui montaient. En tout cas nous avons une mauvaise excuse pour revenir faire cette course.
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